Plus de 220 tonnes de cannabis et deux millions de comprimés de psychotropes ont été saisis durant les cinq dernières années par les services de la Sûreté nationale à travers le territoire national. Intervenant dimanche au forum de la Sûreté nationale consacré à la Journée internationale de lutte contre la drogue, le commissaire principal Djamel Guissoum, chef de service au centre de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes à la DGSN, a expliqué que le narcotrafic a connu des proportions alarmantes depuis quelques années, d'où une lutte plus rapide et plus efficace s'impose selon un plan d‘action bien étudié. Le représentant de la Sûreté nationale a, en effet, souligné les efforts fournis par les différents services de sécurité pour traquer les criminels dont les narcotrafiquants et préserver la sécurité, la quiétude et la santé publique. Allant dans le détail des opérations de lutte menées par les unités de la Sûreté nationale, l'intervenant a fait état, rien que pour le premier semestre de l'année en cours, de plus de 15 tonnes de résine de cannabis et d'un kilogramme d'héroïne saisis. Dans ce sillage, le commissaire principal Guissoum a rappelé qu'un réseau international, composé de cinq femmes tunisiennes, activant dans plusieurs pays, dont le Brésil et les Emirats arabes unis (Dubaï), avait été démantelé par les éléments de sûreté de la wilaya d'Alger, s'agissant de la plus récente affaire du genre enregistrée la semaine dernière. Expliquant l'itinéraire et le mode opératoire des réseaux criminels, le même responsable a indiqué que l'origine principale de cannabis reste les frontières ouest du pays, rappelant que le Maroc dispose de 145 000 hectares qui produisent annuellement 5 000 tonnes de cette substance. «Les réseaux de trafic de drogue s'organisent et se développent régulièrement. Nous saluons la disponibilité et la technicité acquises par les services de sécurité chargés de lutter contre ce fléau et qui travaillent dans le cadre de la loi et du respect des droits de l'Homme», a-t-il soutenu. Pour sa part, la directrice de la communication et de la prévention à l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Mme Ghania Kaddache, a évoqué les objectifs de la stratégie nationale de prévention 2011-2015. «L'objectif de cette stratégie est de réduire la demande sur les stupéfiants, ainsi que la maîtrise de ce marché illégal», a-t-elle affirmé. Evaluant cette stratégie, l'intervenante a fait état de 39 centres médicaux de désintoxication, alors que la stratégie prévoyait la création de 54 centres pour la prise en charge des victimes de la toxicomanie dont la majorité écrasante se trouve parmi la population juvénile.
