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Incompatibilité et non pas seulement différence
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 08 - 2016

Pas la même boussole, pas le même système référentiel, pas le même contenu pourtant pour les mêmes mots, les différentes couches des populations ne paraissent pas avoir le même vécu culturel, ou alors qu'elles aient vécu dans le même pays, qu'elles se réfèrent au même passé, qu'elles regardent vers le même avenir, qu'elles considèrent qu'elles ont la même destinée, qu'elles ont la même conception de l'Etat, et qu'elles acceptent de vivre dans le même système politique.
Le même paysage politique ? La même sédimentation politique en centre, gauche, droite où des partis iront prêcher et pêcher au centre, car elles sont attachées aux «justes milieux», détestant évoluer sur les limites ? Dans un tel paysage politique, où situer l'islamisme ?
Dès lors qu'entrent en compétition des partis qui manipulent la religion, l'identité, la tribu, on sort du modèle de démocratie que nous connaissons tout en étudiant ce qui nous vient d'outre-mer. De la France, tout simplement. On peut avoir un consensus sur les règles du jeu politique mais pas sur les différences idéologiques.
Dans ces conditions, il ne s'agira plus de simples différences qui vont se surmonter, comme on ne pourra pas caractériser ce processus électoral de démocratique. Certainement que lors des débats en public, les discours seront militarisés. En privé, le débat risquera des engagements physiques. Les démocrates ont raison quand ils disent que la continuité des grandes politiques de l'Etat ne peut se faire que dans un champ politique exclusivement démocrate, et même que les alternances ne peuvent se faire de manière douce que lorsque tous les partis qui activent légalement doivent être des partis démocrates.
Les islamistes également ont raison dans leur propre référentiel lorsqu'ils disent que la continuité des grandes politiques de l'Etat ne peut se faire que dans un champ politique exclusivement islamiste et même que les alternances ne peuvent se faire de manière douce que lorsque tous les partis qui activent légalement doivent être islamistes.
Pourrions-nous soutenir alors que par rapport à l'époque de l'entrée dans le multipartisme, faire élire un «janviériste» ou un candidat qui était activement contre l'interruption du processus qui devait confier le gouvernement à un parti islamiste, provoquerait fatalement la résurgence des anciens clivages et un retour à la case départ, c'est-à-dire à rallumer la source des incompatibilités et des insécurités ?
Faudrait-il tirer des leçons du fait que de notre passé ne nous sont parvenus que les éléments de nos divisions et pas ceux de notre fierté ? Pourquoi de notre histoire ne nous parviennent que les histoires ? Il y a bien quelque part quelque chose qui ne va pas bien et nous sommes en train d'en faire l'économie de la réflexion.
Lorsque par exemple, il est soutenu que le terrorisme est un phénomène étranger à notre société, peut-être bien que cela soit vrai ou que cela risque d'être faux, l'important n'est pas dans cette affirmation qui ne nous avance guère dans la connaissance de celui-ci, mais plutôt dans son analyse pour pouvoir trouver la thérapie adéquate.
Peut-être que si nous avions dès le départ investi dans une approche sociologique de ce phénomène, au lieu de lui accorder le bénéfice du doute, nous serions éventuellement parvenus au moins en partie à détruire des motivations au métier de terroriste. Plutôt que de privilégier la démarche de retrait de la couverture politique aux groupes armés, aurait-il fallu s'appuyer sur des études sociologiques pour investir dans la dénaturation de leurs motivations ?
Si parfois la réflexion n'est pas achevée, nous répugne, il y a des discours qui amorcent le début de la réflexion, puis brutalement, connaissent une coupure définitive. Prenons un exemple. Lorsqu'on affirme que l'intégrisme est la matrice porteuse du terrorisme, il aurait fallu un débat pour définir le contenu exact de ce concept et ainsi élaborer la thérapie adéquate.
L'amnistie générale ou la réintégration à la société contre un renoncement à la pratique de la violence ? Cela est perçu comme un facteur d'apaisement et ne se situe pas dans la reconnaissance que les terroristes se battent pour une cause politique. Il n'y a donc pas de reconnaissance politique de la pratique de la violence pour réunir les conditions de l'interdiction d'un retour à ce qui est appelé la tragédie nationale. Ce sont les idées qu'il faudrait dénaturer, les idées qui avaient servi de base légitimatrice et incitatrice à la violence. D'abord les idées et ensuite les hommes.


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