Les agences humanitaires des Nations unies ont conjointement évalué l'impact de la forte tempête accompagnée de fortes pluies qui ont frappé les camps de réfugiés sahraouis, surtout les wilayas d'El-Ayoun et Dakhla, appelant à une réponse commune, urgente et appropriée. «Le HCR, le PAM, l'Unicef et l'OMS exhortent les donateurs et les parties concernées à contribuer pour permettre aux agences humanitaires et leurs partenaires à faire face à la situation humanitaire catastrophique dans les 3 districts du camp de El Ayoun qui ont été les plus touchées par la tempête», rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS) lundi, citant un communiqué des agences. «Des événements similaires exacerbent une situation déjà difficile d'une population de réfugiés vulnérables qui a été durement touchée par la réduction continue du niveau de financement», a-t-on ajouté. «La tempête a été survenue presque un an après des conditions météorologiques extrêmes en octobre 2015 en causant des inondations graves qui ont conduit à un niveau de destruction dans les camps de réfugiés sahraouis sans précédent», a ajouté le communiqué, soulignant que «le 15 août, une forte tempête accompagnée de fortes pluies a frappé le camp d'El Ayoun». L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a immédiatement lancé, les 16 et 17 août, une évaluation rapide, en coordination avec le Croissant-Rouge sahraoui et la direction sahraouie, ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et les ONG opérant dans les camps. Selon ces agences, «l'évaluation qui a couvert les secteurs des abris, de la santé, de l'eau et de l'assainissement, ainsi que de l'éducation et de la nourriture, a concentré sur les zones les plus touchées dans les 3 districts (daïras) du camp d'El Ayoun, à savoir Dawra, Buccraa et Dchaïra.» Selon le HCR, «40 membres du personnel de 12 organisations et partenaires internationaux ont participé à cet effort», exprimant à l'occasion de leur visite au camp leur «soutien et empathie avec les familles touchées par cette malheureuse situation qui vient pendant le pic de la saison des grandes chaleurs dans la région». Un communiqué du Croissant-Rouge sahraoui dressant samedi un bilan des dégâts, avait indiqué que quelque 400 familles dans les camps de réfugiés sahraouis se trouvaient sans abris suite aux pluies diluviennes qu'a connues la région lundi dernier, alors que 11 personnes ont été blessées dont l'une d'elles se trouve dans un état grave. Quant à l'infrastructure de base, ajoute le CRS, elle a été grandement affectée et en particulier les institutions de l'enseignement, les centres de formation. «Des 8 écoles, 5 parmi elles avaient des dégâts allant de 30 à 60% et recevaient plus de 5 300 élèves. Les crèches aussi ont été également endommagées à plus de 10%, comme ce fut le cas des centres de formation des handicapés, de la jeunesse, du centre d'apprentissage des langues et d'informatique, de l'atelier de menuiserie et de l'artisanat en plus de de l'école d'agriculture», déplore le Croissant-Rouge sahraoui. «Quant aux installations sanitaires, l'hôpital régional a été endommagé au niveau de la maternité infantile et des services administratifs», indiquant que «le service d'approvisionnement en eau potable a été aussi affecté et l'un des réserves principaux a été endommagé».