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L'Algérie et l'Organisation mondiale du commerce
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 08 - 2016

Un nouveau président du groupe de travail pour l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sera désigné prochainement en remplacement de l'ambassadeur argentin Alberto D'Alotto dont la mission auprès de l'OMC a pris fin mai dernier et en ce mois d'août 2016, l'on reparle à nouveau d'une éventuelle adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce.
A ce jour, l'Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales durant lesquels elle a traité 1 900 questions liées essentiellement à son système économique. Rappelons que dans une déclaration en date du 05 août 2015 reprise par l'APS, le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, pour qui, il faut encore des commissions pour trancher je le cite : «il n'était pas compréhensible que l'Algérie n'ait toujours pas accédé à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) depuis toutes ces années de négociations. Je ne vois pas pourquoi nous voyons cette organisation avec frilosité... il faut mettre fin à cette culture de la fermeture ...nous ne pouvons plus nous enfermer sur nous-mêmes, c'est l'ère de la mondialisation et de l'ouverture, et l'Algérie ne peut pas faire exception ».
Car comment ne pas rappeler que des dizaines de réunions et de commissions ont vu le jour largement médiatisées, des conférences nationales sur le commerce extérieur où ont été abordées l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, où tous les acteurs économiques majeurs ont été conviés UGTA, d'autres syndicats et toutes les organisations patronales dont le FCE – les représentants des ministères et de nombreux experts.
4.- L'adhésion ou pas à l'OMC dépendra grandement des rapports de forces internes ( donc politiques) et surtout d'une réelle volonté clarification de la trajectoire future d'une libéralisation maitrisée de l'économie algérienne pour une efficacité économique couplée avec une profonde justice sociale évitant cette concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière et donc une lutte efficace contre la corruption qui pend une proportion dangereuse.
Ceci n'est pas une question de lois déjà nombreuses mais de pratiques sociales renvoyant à l'urgence d'une gouvernance rénovée L'ensemble de ces contraintes, imposées tant par les accords d'association que de l'OMC pourront-elles arrimer l'économie algérienne à l'économie mondiale et jouer le rôle d'un important facteur d'entraînement du développement économique et du progrès social? L'instabilité juridique et le manque de visibilité dans la politique socio-économique, la dominance de la sphère informelle et un système financier totalement déconnecté du système financier international accroit le pessimisme quant à une volonté politique d'ouverture en fait de véritables réformes économiques et politiques ce qui explique les déclassements successifs entre 2007/2016 de nombreuses organisations internationales.
C'est que la nouvelle politique économique algérienne devra mieux articuler le jeu du marché et l'action de l'Etat fondamental en tant que régulateur dans son rôle d'encadrement macroéconomique et macro social, au sein d'un espace équilibré et solidaire, le défi étant l'arrivée massive sur le marché du travail de millions de jeunes dans les deux prochaines décennies. La question qui se pose alors est celle de la possibilité de modifier le régime de croissance pour atteindre un double objectif, aujourd'hui apparemment contradictoire : d'une part, créer les emplois nécessaires, d'autre part, améliorer la compétitivité internationale tout en distribuant davantage de revenus, notamment par le canal de la productivité des facteurs.
C'est que la structure productive actuelle rend la croissance volatile et soumise aux chocs externes, la ressource financière, l'importance des réserves de change n'étant pas synonyme de développement. La position extérieure de l'Algérie reste dominée par la faiblesse de inhérente à sa spécialisation dans les hydrocarbures, (faiblesse la production et les exportations hors hydrocarbures moins de 4% du total donc marginales et à l'intérieur de ces 4% les demi-produits ferreux et semi-ferreux représentant plus de 70% - voir les statistiques douanières en date du 22 aout 2016 ), n'ayant pas de prise sur ses propres comptes extérieurs, qui ne dépendent que des cours du pétrole/gaz et du taux de change du dollar, le PIB par habitant évoluant de manière chaotique.
Disposant d'une richesse naturelle éphémère, celle-ci étant amenée à s'épuiser, l'Algérie doit à la fois préserver cette ressource pour les générations futures et progressivement trouver des sources de revenus différents. Il s'ensuit que les niveaux de croissance nécessaires pour entraîner une amélioration significative de la situation, estimés à 8/9% par an jusqu'en 2016/2020, semblent difficiles à atteindre à court terme.
5.- Cependant il faut évier de fausses interprétations. La récente loi votée du retour des licences d'importation s'insèrent dans le cadre du respect des engagements internationaux de l'Algérie. Les informations que j'ai recueillies auprès du gouvernement algérien, apportent les précisions suivantes. La liberté du commerce et de l'industriel est le fondement de la politique économique et commerciale du gouvernement algérien, consacrée par l'ensemble des dispositions de la législation algérienne.
Dans ce cadre, cette législation à l'instar de ce qui est prévu par les législations de plusieurs pays à économie ouverte en Europe et ailleurs, la possibilité de recourir dans des cas précis et prédéfinis, période de transition, afin de mettre à niveau l'appareil productif, aux licences d'importation ou d'exportation neutres dans leur application et administrées de manière juste et équitable, pour gérer des exceptions à cette liberté du commerce et ce en conformité aux règles de l'OMC. Aussi, l'Algérie, selon nos sources, tout en préservant ses intérêts propres comme tout pays, entend se conformer aux accords internationaux, notamment l'Accord d'association avec l'Europe, les négociations avec l'OMC, dont il n'est nullement de remettre en cause et ce contrairement à des déclarations tendancieuses de certains. Invoquer la situation mono exportatrice de l'Algérie, ne tient pas la route, la majorité des pays de l'OPEP étant membres de l'OMC dont le dernier en date étant l'Arabie Saoudite.
Aussi, j'estime fermement que pour bénéficier des effets positifs de l'Accord avec l'Europe que d'une éventuelle adhésion à l'OMC,( sinon les effets pervers l'emporteront) qu'il faille faire d'abord le ménage au sein de l'économie algérienne et que ce sont les freins à la réforme globale du fait de déplacement des segments de pouvoir (les gagnants de demain n'étant pas ceux d'aujourd'hui) qui explique le dépérissement du tissu productif que toute analyse opérationnelle devra relier l'avancée ou le frein aux réformes en analysant les stratégies des différentes forces sociales en présence, la politique gouvernementale se trouvant ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulé, par les tenants de l'import et de la sphère informelle malheureusement dominante, et la logique entrepreneuriale minoritaire.
Cela explique, que l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l'avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s'élève. L'aspect sécuritaire qui, s'étant nettement amélioré, l' Algérie doit créer des conditions favorables au développement en levant les contraintes d'environnement devant favoriser l'épanouissement de l'entreprise seule source de création de richesses permanentes, et son fondement la valorisation du savoir renvoyant à l'urgence d'une gouvernance rénovée donc à la refonte de l'Etat dont les fonctions nouvelles tenant compte d'une économie ouverte ne peuvent être celles d'un Etat jacobin (centralisation bureaucratique), impliquant une participation plus citoyenne au sein d'un Etat de droit.
De toute manière l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce pour l'Algérie est irréversible devant bénéficier des accords de Doha qui prévoient une période de transition avant toute libéralisation, ( 5 ans et plus ) et donc des expériences qui ont bien négociés de la Russie et de l'Arabie Saoudite eux mêmes dont les économies sont dépendantes des hydrocarbures. (Suite et fin)


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