En seulement deux mois, près d'une vingtaine de clients ont affiché leur mécontentement des prestations des concessionnaires automobiles auprès du ministère du Commerce. Le directeur général du Contrôle économique et de la répression des fraudes auprès du ministère Abderrahmane Benhazil a indiqué que «le ministère du Commerce a reçu en deux mois près d'une vingtaine de requêtes de clients mécontents des prestations des concessionnaires automobiles». «Nous avons reçu, durant les mois de juin et juillet derniers, 18 requêtes à l'égard des concessionnaires qui n'auraient pas respecté leurs engagements vis-à-vis de leurs clients», a-t-il précisé tout en rappelant qu'une opération de vérification de ces pratiques est toujours en cours. Abderrahmane Benhazil qui a cité le bilan provisoire de cette opération, a fait savoir que les services du ministère ont effectivement relevé des pratiques interdites par la réglementation en vigueur. «Certains concessionnaires n'ont pas respecté les termes de la commande», a-t-il dit. Il est à noter que l'annulation des commandes des véhicules constitue la principale cause de litige (9 requêtes), suivie du non respect des délais de livraison (5 requêtes). Les clients ont également protesté contre le non respect des prix de cession figurant sur les bons de commande (3 requêtes) et contre la vente d'un véhicule ne répondant pas aux attentes (1 requête). Neuf du total des 18 requêtes reçues par l'administration centrale, a fait savoir le même responsable, ont donné lieu à une décision favorable aux clients (où les concessionnaires se sont engagés à respecter leurs engagements), alors que les neuf autres plaintes sont toujours en cours de traitement. Toutefois, Abderrahmane Benhazil a rappelé qu'en cas de non respect des termes de la commande, la loi en vigueur prévoit que les deux parties (concessionnaire et client) peuvent convenir d'une solution à l'amiable. Selon lui, en cas de refus des clients de la solution proposée, le concessionnaire doit, sous huitaine, reverser au client l'acompte ou le montant intégral versé avec une pénalité représentant 10% du prix du véhicule. «Si le concessionnaire refuse de se soumettre aux dispositions de la loi, cela est considéré comme une pratique contractuelle abusive à l'encontre du consommateur», a précisé le DG du contrôle. Ainsi, «les contrevenants seront sévèrement sanctionnés suivant la réglementation en vigueur qui prévoit le paiement d'une amende variant entre 50 000 et 500 000 DA et une poursuite judiciaire».