Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, use du discours de la pression, mais dans un ton calme pour faire atténuer l'impact des derniers événements qui ont marqué son secteur d'une manière négative. Depuis deux mois, les étudiants en pharmacie sur tout le territoire national, sont en grève pour marquer l'attention de l'opinion publique pour trouver des solutions à leurs problèmes. Entre autres, la hausse du nombre de postes de résidanat avec une priorité aux pharmaciens des différentes spécialités, à l'instar de la pharmacie clinique, ainsi que la création de nouvelles spécialités notamment la pharmacie industrielle. Dans l'espoir de trouver une oreille à l'écoute, les étudiants ont tenté tous les moyens, entre grève et marche, sit-in devant l'APN. Mais jusqu'à aujourd'hui, leur espoir s'éteint à petit feu. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar ne faisant aucune réaction à ce sujet depuis des semaines, a utilisé les cartes de la pression et le calme, et en même temps pour passer un message aux étudiants. Lors du coup d'envoi de l'opération d'autoévaluation, dimanche à l'université d'Alger 1 Youcef Benkhedda, le ministre a appelé les étudiants à la vigilance, «l'Algérie étant visée de toute part notamment à l'approche deséchéances électorales ». Pour le premier responsable du département de l'Enseignement supérieur, «il y a des personnes qui tentent de manipuler les étudiants, en témoignent ces mouvements concomitants survenus dans différents campus universitaires. Il a appelé ces derniers à la vigilance, leur indiquant que «l'Algérie traversait une situation sensible et était visée de toute part». «N'oubliez pas que nous sommes à l'approche d'échéances électorales et en de telles occasions, beaucoup agissent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur», a-t-il souligné. Hadjar a estimé que le mouvement des étudiants «n'était pas innocent», et que la majorité de leurs revendications même si elles semblent parfois logiques, «elles ne sont pas saines pour autant», à l'instar, a-t-il dit, des revendications des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire, réitérant son appel à la vigilance. Il a souligné que ceux qui visent à déstabiliser l'Algérie, cherchent en fait «un quelconque prétexte pour semer le trouble». Et de préciser que ces parties manipulent les étudiants, «croyant que ce qui est appelé le printemps arabe est toujours d'actualité». «Malheureusement pour eux, le peuple algérien a tiré les enseignements de la tragédie que nous avons vécue», a-t-il soutenu, précisant que «ces parties nourrissent beaucoup de haine pour l'Algérie».