Un kamikaze se serait fait exploser dans son véhicule sur la place Tahrir, faisant au moins huit morts et plusieurs blessés. Damas a été touchée dimanche 2 juillet par un attentat-suicide perpétré au coeur de la capitale syrienne, sur la place Tahrir, selon la télévision d'Etat, qui a évoqué au moins huit morts et douze blessés. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG sise à Londres mais qui dispose de contacts en Syrie, évoque dans son dernier bilan dix-huit morts et de nombreux blessés. Deux autres attaques auraient été déjouées à l'entrée de la capitale, sur la route de l'aéroport, selon les médias officiels. « Les autorités compétentes ont poursuivi trois voitures piégées et réussi à faire exploser deux d'entre elles à l'entrée de Damas sur une route menant à l'aéroport. Elles ont encerclé la troisième voiture place Tahrir où le terroriste s'est fait exploser, causant un nombre de morts et de blessés », rapporte la télévision d'Etat. L'agence de presse officielle Sana a pour sa part cité une source policière affirmant que « des terroristes avaient fait exploser trois voitures piégées simultanément, deux sur la route de l'aéroport (...) et la troisième place al-Ghadir », secteur de Tahrir dans l'est de Damas. Attentats en mars Damas, bastion du régime de Bachar Al-Assad, a été relativement épargnée depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011, qui a fait plus de 320 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés. La capitale syrienne a tout de même été touchée par des attentats meurtriers ayant fait des dizaines de morts. A la mi-mars, deux attentats suicide non revendiqués l'avaient frappée en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes. Cinq jours auparavant, une double attaque y avait fait 74 morts et avait été revendiquée par l'ex-branche d'Al-Qaida en Syrie. En réponse à des projectiles, Israël frappe une position de l'armée syrienne Israel avait mis en garde Damas après la chute de deux projectiles sur la partie du plateau du Golan occupée par l'Etat hébreu. Après que deux projectiles en provenance du territoire syrien se sont abattus sur le plateau du Golan occupé par l'Etat hébreu, Israël a frappé samedi 1er juillet une position de l'armée syrienne. « Les forces israéliennes ont ciblé la batterie syrienne à l'origine des tirs », a fait savoir l'armée, sans préciser si sa réplique était terrestre ou aérienne. Un peu plus tôt dans la journée, Tsahal avait mis en garde le régime de Damas après la chute des projectiles tirés de Syrie qui avaient atterri, apparemment de manière non intentionnelle, sur la partie du plateau du Golan occupée par Israël, sans faire de dégâts ni de victimes. Ces derniers « ont été tirés lors de combats internes », avait alors expliqué l'armée. Les répliques d'Israël Des tirs de roquettes ou de projectiles en provenance de Syrie ont régulièrement lieu dans cette région à la suite d'affrontements entre les forces du gouvernement de Bachar Al-Assad et des groupes rebelles. « Israël considère que le régime syrien est responsable de chaque violation de ses frontières et réagira » de manière appropriée, avait déclaré le porte-parole de l'armée, le général Ronen Manelis. L'Etat hébreu « maintient sa politique de non implication dans la guerre civile en Syrie mais nous ne tolérerons aucune violation de la souveraineté d'Israël », avait-il ajouté. Mercredi, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait déjà assuré qu'Israël n'admettrait aucun tir contre son territoire et répliquerait. « Quiconque nous attaque, nous l'attaquerons. Telle est notre politique et nous la poursuivrons », avait-il averti. L'armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes en Syrie depuis 2011, date du début de la guerre, la plupart visant selon elle des convois ou entrepôts d'armes destinées au mouvement chiite libanais Hezbollah, allié du régime syrien.