Parmi les techniciens désignés pour driver le football national, Rabah Saâdane, désormais DTN, n'a pas vraiment de quoi se réjouir quand bien même il assurerait également le rôle de coordinateur du staff de l'EN. Un cadeau empoisonné pour ainsi dire offert pour le Cheikh au crépuscule de sa longue carrière d'entraîneur. Que fera-t-il de positif pour un football rongé par les fléaux et infesté par les prédateurs, les opportunistes et les corrompus ? Saâdane connaît parfaitement le milieu de notre football pour y avoir exercé pendant longtemps, côtoyé les dirigeants, les supporteurs mais possède-t-il pour autant la baguette magique afin de pouvoir lui administrer les remèdes efficaces? Sur le papier, il est capable de faire des miracles, de mettre le doigt sur tous les maux qui rongent la discipline, de proposer des solutions et même de présenter un plan de sauvetage mais, car il y a toujours un mais dans un sport frappé par la malédiction. La réalité du terrain est bien plus délicate que le pensent les responsables de la FAF. La mise en œuvre du plan d'action de la DTN est bien plus délicate et nécessite d'abord un changement radical dans la gestion de notre football. On ne peut traduire sur le terrain ce plan alors que nos clubs évoluent dans l'anarchie et la gabegie. Il faut mettre un terme à tout cela si Saâdane veut faire du bon travail. Sinon, toute sa bonne volonté ne servira à rien et sera vouée à l'échec. Il sait à quoi s'attendre s'il désire avancer dans son projet de remettre le football sur les bons rails et, partant, terminer sa longue carrière sur une bonne note. Il possède des atouts non négligeables, connaît parfaitement son métier et possède les compétences nécessaire à ce genre de projet mais le terrain est miné, parsemé d'embûches, de difficultés et d'entraves. Rabah Saâdane sait pertinemment que la réussite de sa mission relève du miracle et que sa connaissance du métier ne suffit pas à elle seule pour redresser la situation.