Hier mardi, à 7h45 heure où les établissements scolaires ouvraient leurs portes pour la rentrée quotidienne des classes, 572 élèves de l'école privée «Athénée» plage Rizzi Amor se sont retrouvés face à des individus que l'on peut assimiler à des matadors. Ils étaient là dans le but de rouler des mécaniques devant les petits garçons et filles qui, tout autant que leurs parents, ne s'attendaient pas à pareil accueil. Et quand celui-ci a pour auteur des syndicalistes, cela revient à dire que le mal est profond et que tout peut arriver. Ainsi pour des considérations mercantiles de bas étages, ces syndicalistes ont interdit aux élèves et à leurs enseignants d'accéder dans l'établissement scolaire. La cause, serait que l'occupant, c'est-à-dire le directeur de l'établissement n'a pas respecté ses engagements contractuels vis à vis du propriétaire des lieux en termes de redevance locative. Pour de nombreux parents, le secrétaire général de l'Union de Wilaya de Annaba installé récemment par Abdelmadjid Sidi Saïd à ce poste en remplacement de Tayeb Hmarnia, a voulu répondre aux visées expansionnistes de BahaEddine Tliba. Ce dernier qui a lancé des travaux pour la réalisation d'un immeuble de 14 étages à proximité, aurait exprimé son vœux d'acquérir l'établissement scolaire anciennement centre de vacances et de rencontres et le terrain vague des syndicalistes locaux et nationaux. Il aurait même proposé une rondelette somme pour peu que le site «bâtis et terrains» lui soit cédé. Que l'une ou l'autre des deux parties ait raison ou tort, importe peu autant qu'importe la tranquillité et le calme de tout instant qui doivent caractériser l'établissement scolaire. Il y a une justice et c'est à elle de régler le conflit. En tout état de cause, il a fallu l'intervention de la police pour permettre aux 572 élèves de rejoindre leur classe respective. Elle a dû utiliser la force pour imposer à quelques syndicalistes irrespectueux des lois de la république de libérer les lieux. Cette autre affaire de rébellion commise par des syndicalistes ou prétendus comme telle met en relief la situation de pourrissement auquel est arrivé notre pays.