Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a affirmé avant-hier, à Alger que son département vise à travers l'élaboration d'un nouveau code de travail à disposer d'un texte «unique et moderne», relevant que le document a été rédigé dans «un esprit de concertation». «L'objectif recherché est de disposer d'un texte unique et moderne qui doit permettre à l'employeur autant qu'aux travailleurs de connaitre leur droits et obligations respectifs», a déclaré M. Zemali lors du panel «Code de travail et employabilité» tenu à l'occasion de la 3ème édition de l'université du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Soulignant, la remise du texte aux partenaires sociaux et économique du ministère, il a expliqué que «certains amendements contenus dans le texte ont pour objectif de clarifier ou d'apporter des précisions à certaines dispositions dont la formulation est souvent source d'interprétations divergentes des partenaires sociaux, voire des interprétations souvent non-conformes à l'esprit de la loi en vue d'en permettre une meilleure application». Il a ajouté qu'il a été aussi question d'introduire «des modifications de fond», rendues nécessaires pour une adaptation de leur contenu à la réalité économique, ou d'ajouter «de nouvelles dispositions» destinées à enrichir le dispositif afin d'instaurer «une paix sociale qui constitue indéniablement un des atouts d'incitation à l'investissement dans un contexte économique et financier en perpétuel changement et générateur de situations forts complexes». M. Zemali a noté, par la même occasion, qu'il s'agit également à travers ce texte de «permettre une mise à niveau de la législation algérienne par rapport aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie», relevant que «les principaux volets touchés par les propositions d'amendements concernent notamment le travail des enfants, le marchandage, les salariés handicapés, le harcèlement sexuel et le contrat de sous-traitance». Concernant le chapitre de l'employabilité, il a plaidé notamment pour «l'augmentation de l'offre de formation qui doit être accompagnée par une diversification des profils de formation répondant aux exigences du marché et un encouragement des employeurs à prendre des apprentis, à les embaucher dans le cadre de contrats conjuguant formation et expérience de travail». Auparavant la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda Imane Faraoun, a plaidé pour «une appropriation des développements technologiques».