, Après trois jours de chants et musique dans une ambiance conviviale, la première édition du festival de Tikjda a été clôturée. Cette première expérience tant appréhendée par les organisateurs s'était très bien déroulée. Le festival expérimental qui a eu lieu au début du mois d'avril dernier et qui s'est terminé avec quelques couacs a permis aux organisateurs de corriger toutes les imperfections et lacunes. Tout le monde est reparti satisfait, le nombreux public composé essentiellement de familles venues des trois coins de la wilaya de Bouira mais aussi d'Alger, Béjaïa Tizi Ouzou, entre celles habituées de passer ses vacances en pareil période à Tikjda pour fuir le bruit de la ville et sa pollution, s'oxygéner de l'air pur qu'offre cette région paradisiaque de la chaîne montagneuse du Djurdjura, et autres venues spécialement pour le festival. A raison de deux heures par jour (17 et 19 00 heures), un moment propice caractérisé par une fraîcheur impeccable à vous donner envie de ne plus quitter les lieux. Tout a été revu et corrigé, à commencer par la scène, l'espace réservé aux familles et autre public, y compris la piste de danse. Pour satisfaire une population cosmopolite, les organisateurs avaient prévus un véritable cocktail de chanteurs kabyles et arabes avec différents styles de musique. De L'Hasnaoui Amechtouh, Cheb Anouar, le mythique groupe Les Abranis, Nourdine Hora, pour clôturer avec Lyes Ksentini et Mohamed Allaoua, l'ambiance était totale, le public qui s'est déplacé en masse a vibré aux différents rythmes loin du de la canicule mais aussi du vide et la morosité qui domine plusieurs régions. Toutefois, cette première édition se veut un coup de starter selon les autorités de la wilaya pour la promotion du tourisme de montagne. Après le terrorisme qui a squatté les lieux de cette région paradisiaque qui culmine les 1750 m d'altitude situé en plein Parc national de Djurdjura, Tikjda retrouve enfin la paix et l'harmonie. Néanmoins, certaines voix se sont opposées pour la tenue d'une telle manifestation à Tikjda, sans le dire, considérant qu'il y a nuisance sonore qui trouble la sérénité de ce milieu naturel où vivent plusieurs espèces animalières sauvages, à l'instar des rapaces (faucons, aigles, etc.) des charognards (les hyènes, loups, chacals…), singes magots, etc. C'est faux diront d'autres, ce ne sont pas six heures de musique (deux heures par jour) qui dérégleront l'écosystème ou la tranquillité d'une quelconque espèce animalière. Par conséquent, la promotion du tourisme de montagne ne doit pas se limite autour d'un festival de musique, les autorités concernés doivent se pencher sur d'autres activités et actions adéquates avec cette région féerique qui dispose de plusieurs sites aussi beaux les uns que les autres et qui méritent d'être connues et visités, à l'exemple d'Aswel, les multiples gouffres, le lac Goulmime.