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Crise du gaz: La turquie entre dans le jeu
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 01 - 2009

La Turquie est décidée à bloquer le projet du gazoduc Nabucco si son adhésion à l'UE est remise en cause. Un signal clair à la France et l'Autriche, en particulier, qui ne veulent pas des « Ottomans » dans l'UE. Nabucco, encore en projet, vit déjà sa première crise. Le monde est au seuil d'une nouvelle forme de guerre : celle de l'énergie.
« La Russie et l'Ukraine ne sont pas des fournisseurs fiables », a déclaré mardi denier, le ministre des Affaires étrangères tchèque, Karel Schwarzenberg, devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) à Bruxelles, lors de la présentation des priorités de son pays à la tête de l'Union européenne.
C'est pourquoi, a-t-il expliqué, qu'il faut mesurer toute la nécessité d'accélérer la construction du projet Nabucco dont l'objectif est, rappelons-le, l'approvisionnement de l'UE en gaz de la mer Caspienne via la Turquie. Autrement dit, la Tchéquie annonce pour les six mois à venir durant lesquelles elle va assurer la présidence de l'Union, le ton qui va prédominer les relations UE - Russie. Elles seront tout, sauf cordiales. Cependant, l'UE n'est pas au bout de ses peines sur la question de sa sécurité énergétique. Le projet Nabucco, dont l'entrée en fonction est programmée pour l'année 2012, est confronté à deux problèmes majeurs. L'UE n'a pour l'heure déboursé aucun euro pour le projet, qui est pris en charge par des sociétés multinationales privées (allemandes, les Français ayant été exclus par les Turcs) et certains groupes étatiques tels ceux de Bulgarie (Bulgargaz), Roumanie (Transgaz) et turc (Botgaz). Avec les soubresauts qui secouent la planète finances et les risques d'instabilité politique qui couvent la région du Caucase, la garantie des fournitures gazières n'est pas mois risquée que celle vécue avec les Russes. Puis, il y a l'autre gros problème : la Turquie. Cette dernière, qui négocie son hypothétique entrée dans l'UE, ne se fera pas prier pour utiliser, à son tour, le gazoduc comme arme diplomatique. Le hasard de la vie politique internationale faisant parfois de drôles de surprises, il a pour ce cas précis « invité » le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, au Parlement européen quelques heures avant que le ministre des AE tchèque s'est expliqué sur le projet Nabucco. Le Premier ministre turc a lié l'aboutissement du fameux projet à l'adhésion de son pays à l'UE. Il a montré toute son irritation face aux retards imputés à l'UE dans les négociations relatives à l'entrée de son pays dans l'UE. M. Erdogan a, suite à ses entretiens avec le président de la Commission européenne dans la matinée, déclaré ouvertement que « si les négociations continuent ainsi, la Turquie est en droit de revoir la finalité du projet Nabucco.» D'où «l'alerte» sonnée par le député chypriote grec, Kyriacos (gauche unitaire), qui s'est inquiété « des menaces de blocage du projet Nabucco par le Premier ministre turc ». Difficulté supplémentaire et inexplicable, le chapitre énergétique n'est pas encore au programme des négociations avec la Turquie, alors même que l'UE affronte de sérieux risques en la matière. D'une manière générale, seuls 10 chapitres sur les 35 du programme de négociation ont été abordés à ce jour. Enfin, sur le plan politique, il y a l'opposition de la France et l'Autriche à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Le rapport avec la France est plus difficile encore en raison de sa position sur le génocide arménien. Pour autant de raisons, l'Union européenne n'est pas à l'abri d'éventuelles crises en matière de gaz. Y compris la reprise des livraisons du gaz russe via l'Ukraine, tant le contentieux entre ces deux pays est complexe. La crise de janvier n'est pas la première et ne sera certainement pas la dernière.
Dans cette « guerre » de l'énergie, plus précisément, celle liée au gaz, la seule consolation de l'UE lui vient des pays partenaires. La Commission européenne n'a pas hésité à le reconnaître. «La Commission européenne tient à remercier les pays partenaires de l'UE, à savoir la Norvège, l'Algérie et la Libye qui continuent de fournir l'UE en cette période de crise d'une manière constante, et sont prêts à accroître l'approvisionnement en gaz naturel s'il le fallait», affirme un communiqué du Groupe de coordination pour le gaz. Rappelons que le Groupe de coordination pour le gaz a été mis en place par la Commission européenne début 2006, suite à la première crise russo-ukrainienne de décembre 2005 - janvier 2006. Il est chargé de mettre en place des stratégies commerciales pour la sécurité de l'approvisionnement en gaz de l'Union. Ici, on mesure toute l'importance de la «Charte de Doha» qui a jeté les bases d'une future Organisation des principaux pays exportateurs de gaz, dont la Russie, l'Algérie, Qatar etc. Car, si l'Europe pense et prépare, en tant qu'Union, la sécurité de son avenir énergétique, les pays producteurs n'ont pas d'autre choix que de se présenter, eux aussi, en tant qu'Organisation commune pour défendre leurs intérêts.


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