«C'est parce que l'enfant est aussi une personne humaine et un citoyen à part entière qu'il a naturellement droit au plein exercice de ses droits à la vie, économique, social, culturel et éducatif, pour en faire justement l'homme accompli de demain», devait indiquer jeudi à Tiaret, à l'issue d'un forum autour de l'enfance en détresse, le docteur Salhi Houria, une éminente pédopsychiatre exerçant au niveau de l'hôpital psychiatrique Frantz Fanon de Blida. Une batterie de recommandations a été adoptée jeudi à l'issue d'un forum autour de l'enfance, organisé en trois ateliers sur Le mouvement associatif et perspectives, L'enfant et le droit, et le troisième sur L'enfant, l'école, la famille et la société. En effet, organisé sur deux jours par l'association «Enfance en détresse, Hachemi Fatima-Zohra» présidée par M. Abed Med, le forum, tenu à l'hôtel Bouazza, a vu la participation active d'éminents spécialistes, à l'exemple du docteur Salhi Houria, du docteur Benferhat Amirouche, psychologue, maître Beldjillali, avocat, Djebara Ahmed, expert-animateur ONG II, M. Kaâbouri Med, psychologue à la DGSN, et de nombreux représentants du mouvement associatif local. Créée en 2001 par une poignée de personnes au coeur sensible et généreux, l'association «Enfance en détresse, Hachemi Fatima-Zohra» a pu grandir pour prendre actuellement en charge une centaine d'enfants en difficulté scolaire, sociale et psychologique. Animée par des bénévoles aussi convaincus qu'infatigables de la cause des enfants, à l'image de la dynamique Belkhodja Khadidja et Chaïb Mâachi aux côtés de psychopédagogues, psychoclinicien et autres assistantes sociales, l'association a vu lu jour sous le concept-générique de la création, devenu nécessaire, d'un espace intermédiaire et alternatif pour la prise en charge des enfants en difficulté ou en échec scolaire. Pour contribuer par des actions d'amélioration et de soutien scolaire aux enfants en difficulté, l'association organise des ateliers de pratique culturelle, éducative et d'assistance psychothérapeutique en milieu scolaire pour les enfants en difficulté âgés entre 6 et 15 ans. L'association, parmi les plus actives à l'échelon local et même régional, mène également des actions de sensibilisation en direction de la famille, des parents, éducateurs et enseignants. Grâce à son travail inlassable sur le terrain de la réalité, l'association a pu bénéficier du programme européen ONG II de soutien aux associations de développement algériennes, ce qui lui ouvre la voie grande ouverte vers d'autres actions de promotion des droits de l'enfant dans la lettre et l'esprit de la convention universelle des droits de l'enfant, ratifiée par l'Algérie en décembre 1992. Portant le nom d'une illustre moudjahida, membre actif du réseau féminin de la glorieuse ALN lors de la guerre de libération, Hachemi Fatima-Zohra, l'association «Enfance en détresse» a d'ailleurs élu domicile au sein même de la maison de cette femme-courage, décédée le 14 juin 1992. L'autre motif de joie de Khadidja et ses collègues militants de l'association vient de ce beau chèque de 82 millions de centimes, offert par Mobilis dans le cadre de l'émission «Bordj El Abtal», l'équivalent algérien de «Fort Boyard», au cours de laquelle des bénévoles se sont débattus comme de beaux diables pour la cause des enfants en détresse et de l'association du même nom.