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L'honneur failli de la France de Hollande
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 09 - 2013

Cela a été à l'honneur de la France d'avoir dans la crise irakienne défendu contre l'Amérique de Bush le principe de l'illégalité au regard du droit international de toute intervention militaire contre un Etat souverain n'ayant pas l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU. Un honneur qu'elle a perdu sur la crise syrienne en adoptant une position qui bafoue ce principe. Les arguments que François Hollande et son gouvernement mettent en avant pour justifier le cynique revirement qu'ils ont fait opérer à la diplomatie française en la circonstance n'ont convaincu personne et valent à la France l'opprobre d'être accusée de reniement.
Dans la crise irakienne, le président Hollande alors secrétaire général du Parti socialiste dans l'opposition avait apporté le soutien de sa formation à Jacques Chirac et à son gouvernement qui ont défendu avec panache contre l'Amérique de Bush l'obligation absolue du respect de la légalité internationale quelle qu'en soit la raison invoquée pour justifier qu'il faille passer outre. Comment alors expliquer que ce même François Hollande devenu depuis président de la République française ait décidé dans la crise syrienne de faire fi de ce principe en intégrant la France dans une coalition dont le but est de mener une action militaire qui n'a ni légitimité ni légalité du moment qu'elle n'a pas l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU et est désapprouvée par l'écrasante majorité de la communauté internationale ?
L'on ne fera pas l'insulte au président français de manquer de constance dans les convictions, bien que c'est l'image de lui-même qu'il a donnée en l'occurrence. On est en droit par contre de penser qu'il a estimé que la raison d'Etat pour la France dans la crise syrienne est de mettre un mouchoir sur la sienne concernant le respect de la légalité internationale. De notre point de vue, François Hollande s'est donné trois raisons pour prendre la position que la France défend en toute mauvaise foi en invoquant les valeurs censées être les fondements de sa République et les lignes directrices de son comportement dans les relations internationales.
La première est qu'il aurait estimé être de son obligation de procéder à un «renvoi d'ascenseur» à l'allié américain sans le soutien multiforme duquel l'opération militaire française «Serval» au Mali décidée par lui aurait pu se conclure par une déconfiture. En d'autres termes, Hollande s'est peut-être senti dans l'obligation de manifester à cet allié un devoir de reconnaissance pour avoir contribué à lui procurer le seul «succès» de sa première année de présidence durant laquelle il a été en peine de faire valoir un talent d'homme d'Etat forçant le respect de ses adversaires autant que de l'opinion française.
La seconde étant qu'il se serait convaincu qu'en rangeant la France aux côtés de l'Arabie Saoudite, du Qatar et des autres monarchies pétrolières du Golfe, cela va lui valoir leur «reconnaissance» sonnante et trébuchante dont son gouvernement a un impérieux besoin pour faire face à la grave et persistante crise économique, financière et sociale dans laquelle le pays est empêtré. Comment ne pas parler d'aspect mercantile pour la position française au vu des contrats commerciaux avec certains de ces Etats dont l'annonce de la conclusion résonne comme étant l'octroi d'une prime pour service rendu.
La troisième enfin serait que François Hollande aurait pensé qu'en mettant la France dans la vassalité à l'Amérique, cela atténuerait quelque peu son déclin en tant que puissance au rôle déterminant sur la scène internationale et favoriserait son retour d'influence dans la région que Washington avait réduit pratiquement à néant pour la punir d'avoir suivi une politique s'étant voulue indépendante et parfois en opposition avec celle de l'Amérique.
Quelles que soient les motivations que s'est trouvées le président français pour rompre avec la ligne de politique internationale suivie par ses prédécesseurs ayant trait au respect absolu de la légalité internationale, il a mis la France dans une situation d'isolement international comme elle n'a plus été depuis la guerre d'Algérie et l'agression tripartite contre l'Egypte en 1956 dans laquelle l'avait fourvoyée un autre président socialiste de sinistre mémoire : Guy Mollet. A part l'Amérique et un quarteron d'Etats arabes et musulmans qui encensent la France pour sa «fermeté» et sa «détermination» dans la crise syrienne, tous les autres lui manifestent une désapprobation qui a ruiné le prestige qu'elle s'était acquis en se faisant l'avocate de la légalité internationale. Elle n'est pas le fait des seuls Etats alliés du régime syrien puisqu'elle a émané aussi de ceux qui sont traditionnellement proches d'elle. C'est dire que peu de monde est dupe des mobiles du revirement français opéré par Hollande et son inepte ministre des Affaires étrangères qui ne sont ni honorables, ni élevés, ni désintéressés comme ils tentent de les présenter au monde.


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