C'est à partir d'Oran qu'a été lancée par l'Association internationale soufie Alawiyya, AISA ONG internationale, la campagne de mobilisation mondiale pour que l'ONU décrète la journée mondiale du vivre ensemble. Dans ce cadre, une pétition à l'intention de l'ONU est lancée «pour démontrer aux autorités politiques » dira le guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya, Khaled Bentounes, « notre désir de paix ». Au cours de son intervention jeudi devant l'assistance, cheikh Bentounes a invité les présents à signer cette pétition en soulignant que « plus nous serons nombreux à choisir de mieux vivre ensemble plus notre engagement changera le monde ». Avant de quitter Oran pour poursuivre ce congrès international sur le féminin pour la culture de la paix, à Mostaganem l'association a rendu publique une déclaration, appelée la déclaration d'Oran, comportant les recommandations proposées lors des ateliers organisés durant cette rencontre. Dans cette déclaration, l'AISA rappelle les principes proposés lors des travaux de ce forum déclinés en conférences, ateliers et tables rondes et insiste sur l'urgence d'agir en faveur de la paix dans le monde par la promotion des droits des femmes convaincues du rôle que doit jouer la société civile dans l'optimisation des valeurs universelles, véhiculées par la tradition. L'association œuvre aussi pour rendre audible la voix des femmes au sein des institutions officielles et des manifestations sociétales, améliorer les conditions de la jeunesse surtout en zones de guerre, de conflits ou d'oppression quelles qu'elles en soient les formes. Le rôle des médias à jouer dans la culture de la paix est aussi valorisé à travers une mobilisation pour un soutien optimisé des programmes et des dispositifs de coopération œuvrant pour la réalisation de ces objectifs. Pérenniser et institutionnaliser ces rencontres de façon à rendre les résultats qui en découlent véritables, comparables et recevables figurent également dans cette déclaration. Pour coordonner toutes les actions pour cultiver la paix dans le monde, l'association a proposé la mise en place d'un comité de suivi tout en exhortant les Etats à s'impliquer davantage et de façon active pour une gestion pacifique et écologique de la cité grâce à une humanisation de l'économie respectueuse des identités culturelles des peuples et des nations en concertation avec les organismes internationaux tels que l'ONU, l'UNESCO, ALESCO et l'ISESCO tout en associant les ONG, le réseau associatif et l'ensemble de la société civile. Pour aider à l'émergence d'une culture de paix, la déclaration d'Oran démontre l'intérêt et l'engagement des participants à contribuer à créer un monde plus juste, plus équitable, plus égalitaire et plus respectueux des valeurs humaines fondamentales. Pour le guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya, ce congrès est « le début d'une voie, d'un chemin qui nous mène vers la paix. Cette paix est un moyen de nous changer et changer le monde. Il ne peut y avoir d'avenir que si ensemble, religieux et non religieux, croyant et non croyant, nous nous transformons en témoin et transporteur de paix. Je confie ce message, je confie cette graine à chacun d'entre nous et que vous puissiez la transmettre aux générations à venir ».
