Le métier d'huissier de justice est relativement jeune en Algérie, mais capitalise néanmoins une expérience déjà assez riche en enseignements. Il occupe une place importante dans la société, car il constitue le dernier maillon de la chaîne judiciaire. En tant que tel, le métier d'huissier doit être promu à sa juste valeur, indique un huissier en marge des travaux d'une journée d'étude qui s'est tenue, jeudi dernier, dans l'édifice de la cour de justice d'Aïn Témouchent. Cette rencontre, portant comme thème «La protection juridique des huissiers de justice dans la législation algérienne», a réuni des huissiers de justice et des magistrats venus, en plus d'Aïn Témouchent, des 02 wilayas limitrophes, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. Cette journée de formation continue, initiée par le ministère de la Justice et organisée par la chambre régionale des huissiers de justice de l'Ouest, a permis à ces auxiliaires de justice de se pencher sur les contraintes auxquelles ils font face dans l'exercice de leur fonction. Les participants à cette journée ont notamment écouté et ensuite débattu trois principaux thèmes: «historique de la profession en Algérie depuis l'époque coloniale à ce jour», «le rôle du parquet dans la protection de l'huissier» et enfin «la responsabilité civile et pénale de l'huissier». Les nombreuses interventions étaient axées autour de la fonction de l'huissier de justice, le rôle du procureur de la République et de la justice dans la protection de l'huissier de justice que la corporation des huissiers de justice considère qu'elle demeure insuffisante, notamment en ce qui concerne l'exécution des décisions et des jugements. Pour M. Bouchachi Brahim, président de la chambre nationale des huissiers de justice, son instance s'efforce à garantir plus de protection à l'huissier de justice afin de lui assurer sa véritable place au sein de la société à même de lui permettre d'assumer sa mission dans de bonnes conditions. La protection juridique actuelle demeure insuffisante pour l'exercice de ses fonctions en toute sécurité, c'est pourquoi, à travers ce genre de rencontres, nous espérons propager la conscience et la culture juridique de cet auxiliaire de justice, celui du véritable protecteur des droits lequel, d'une manière ou d'une autre, reflète le vrai visage de la justice'', a-t-il déclaré à la presse locale.
