L'USMB a signé son retour dans la cour des grands et ne jure que par son sorcier blanc Kamel Mouassa qui aura réussi là où d'autres avant lui ont échoué. L'homme à la chevelure argentée est connu par sa discipline et sa rigueur dans le travail et a confirmé la compétence et la valeur de l'entraîneur local. Arrivé l'été dernier à la tête de l'USMB, formation qu'il avait déjà entraînée par le passé, Kamel Mouassa est parvenu à atteindre l'objectif qu'il s'était fixé avec les dirigeants du club après quatre ans de présence dans l'antichambre de l'élite. L'enfant de Guelma affirme en toute modestie que cette réussite est le fruit d'un travail collectif. Pour en savoir plus sur le sacre, nous avons sollicité le coach Kamel Mouassa pour nous en parler de ce triomphe et également de son avenir au sein de l'équipe de la 'Ville des roses''. Ecoutons-le. Quotidien d'Oran: Ne croyez-vous pas que cette accession a été perturbée par les derniers problèmes ayant surgi en fin de saison ? Kamel Mouassa: C'est vrai mais que voulez-vous qu'on fasse ? C'est dommage d'en arriver là avec tous les sacrifices consentis par toute la famille blidéenne. C'est regrettable mais je pense que c'est beaucoup plus un piège tendu par des personnes extra-club. En tout cas, une chose est sûre, cette consécration restera dans l'histoire qui retiendra que l'USMB a réussi son grand retour parmi l'élite en 2015. Pour cela, nous avons travaillé très dur pour replacer l'USMB à sa véritable place. Nous avons quand même relevé le défi. Le mérite revient aux joueurs, aux dirigeants et aux supporters qui ont apporté chacun sa pierre à l'édifice. Q. O.: L'indécision plane quant à votre avenir à l'USMB K. M.: Jusqu'à l'heure actuelle, je n'ai rien décidé malgré les nombreuses offres. Une chose est sûre, la priorité sera donnée à l'USMB dans la mesure où les membres du conseil d'administratif visent la stabilité. Nous avons tenu une réunion jeudi passé dans la matinée et tout va s'éclaircir lors de l'AG des actionnaires après-demain, lundi. Q. O.: En dehors de cette situation, quels sentiments éprouvez-vous après cette accession ? K. M.: D'abord, je suis satisfait de ce que l'on a réalisé par rapport à l'histoire et fier de mes joueurs qui ont réussi, contre vents et marées, à relever le défi, alors qu'au départ personne ne misait sur nous. C'est une grande performance, compte tenu de quelques circonstances qui ne nous ont pas été favorables par rapport aux autres prétendants, en plus de la pression du public et à l'exigence de l'accession. Il fallait sensibiliser les joueurs sur l'importance de l'enjeu par un travail psychologique tout en leur inculquant les vraies valeurs. Il faut cependant dire que cette accession n'a pas été aussi simple à réaliser. Chaque match livré était une véritable bataille dans une division à majorité de clubs ayant évolué, par le passé, parmi l'élite, à l'image du MCS, l'USC, l'USMB, le CABBA, la JSMB, le CAB et le WAT. Q. O.: Sincèrement, aviez-vous misé sur l'accession au départ du championnat ? K. M.: Personnellement, j'avais une grande confiance en mes joueurs. J'étais persuadé que l'on pouvait jouer l'une des trois premières places. Aujourd'hui, les résultats sont là. Ce n'est pas le fait d'un simple hasard mais le fruit de toute une saison d'efforts et de sacrifices, et ce grâce à la volonté des joueurs qui n'ont jamais douté, même dans les moments difficiles sans oublier l'apport des responsables du C.A. qui ont été toujours à l'écoute. Notre premier objectif constituait à former un groupe, assainir l'état d'esprit et préparer une équipe capable de gérer ses matches, en essayant de glaner le maximum de points tout en évitant aux joueurs les conséquences fâcheuses de la pression et l'étape finale était de monter sur le podium et s'accrocher à l'une des trois premières places. Je dirai que c'est une œuvre collective et je pense que c'est une accession amplement méritée au vu des sacrifices et des efforts consentis par les joueurs, les différents staffs outre la contribution des autorité locales et des dirigeants. Q. O.: Vous devenez un spécialiste des accessions K. M.: Ce ne sont pas les seules accessions dans ma longue carrière d'entraîneur. J'ai réussi d'autres sensations en remportant des titres avec différents clubs en Ligue Une. Sans prétention aucune, j'ai un palmarès et une méthode de travail que j'essaie d'imposer au départ. Vu mon expérience après de longues années dans ce métier, je suis arrivé à la conclusion que seul le travail paie sans pour autant négliger l'apport de l'équipe dirigeante.
