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Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 07 - 2015

Les populations à travers le monde se désintéressent de plus en plus de la gestion des affaires politiques de leurs pays et ressentent une impuissance générale qui les angoisse. La désillusion est si grande qu'ils se soumettent à la fatalité, à la résignation et à l'attente des jours meilleurs. Ils rejettent complètement leurs gouvernants et la classe politique pour leur incapacité d'améliorer leur quotidien. Ils trouvent que leurs dirigeants ne mesurent pas le désarroi dans lequel ils se trouvent et qu'ils sont incapables de prendre les décisions pour faire face à des situations souvent dramatiques, comme le chômage et la protection sociale des laissés pour compte. Les discours politiques ne sont plus porteurs, sont souvent populistes, démagogiques et vides de tout sens.
Cette rage contre les politiques n'est pas seulement dirigée contre les gouvernants, mais aussi contre l'opposition qui n'est pas prise au sérieux, pour sa posture incompréhensible et son projet qui ne cadre pas avec sa capacité à le mettre en phase avec les espérances des citoyens. Que des promesses irréalisables, miroités et que des mots vides qui sonnent creux. Au lieu d'induire des actions réelles qui rendent au peuple son estime de soi et sa fierté pour son pays, les décideurs ouvrent la vanne et gaspillent les ressources, dans des politiques de soutien non sensés, inefficaces et sans résultats à moyen terme et ruineux à long terme. A cet instant précis, la vision reste floue, les idées manquent et aucun sens de direction n'est clairement indiqué, c'est le calme plat, personne ne se soucie de quoi sera fait demain. Pour ceux qui la lune n'est pas au bout du doigt, les initiés, les conscients et les clairvoyants savent qu'à cette vitesse de rotation, la centrifugation risque de les projeter sûrement hors de la trajectoire. Quand les voisins captent les investissements étrangers par milliards de dollars, l'Algérie des gloutons a peur de la disette et s'achemine vers les privations. Comment évoquer aujourd'hui les bons de consommations dans un pays qui a eu suffisamment de stabilité politique et sociale pour se doter d'une économie créatrice de richesse ? Que du gâchis et des dilapidations, quand à côté, sans pétrole ni gaz, ils réussissent à financer leur autoroute par un consortium étranger, créent des zones franches, qui attirent les grands constructeurs d'automobiles et les grands équipementiers qui génèrent de centaines de sous-traitants locaux avec une incidence positive sur la création d'emplois directs et indirects. Le Maroc s'industrialise et prend la pole position des pays africains dans la production d'automobiles. L'Algérie reste cet importateur de quincaillerie et de camelote qui n'arrive même pas à produire le contenu de l'assiette de ses « citoyens ». Pourquoi cette crainte des étrangers à l'égard d'un pays qui concentre tous les atouts qui font de lui un pays attractif et attrayant : situation géostratégique, énergie bon marché, coût de main-d'œuvre compétitif…? L'Algérie ne s'est pas adaptée à l'économie moderne, elle est restée figée au temps du dirigisme et de la centralisation de la décision, elle est devenue le pays des invraisemblances où les poubelles se rassasient de pain jeté là où viennent manger les démunis, le pays où 1 litre de gas-oil est moins cher qu'une bouteille d'eau minérale, le pays qui a construit des «universités » dans chaque coin perdu, véritables fabriques de bataillons de chômeurs, un pays qui néglige les métiers de l'avenir: le numérique et le développement durable, un pays qui ignore sa souveraineté numérique…etc. L'Algérie est malade de ses hommes qui n'ont pas su la doter de mécanismes de performance économiques. Avoir un projet de société pour un Etat est la seule façon de le pérenniser, de garder sa souveraineté et de donner l'égalité des chances aux citoyens qui le composent. La justice sociale et la cohésion sociale donnent plus de crédibilité à cet Etat et de la légitimité à ses gouvernants, s'ils sont librement choisis. Un projet de société fiable n'est pas la copie conforme d'une autre expérience importée d'ailleurs, ni concocté dans des cabinets d'expertise et livré clé en main. A chaque Etat ses spécificités historiques, sociales, culturelles et sa position géostratégique qui le caractérisent. Mais si l'avenir des populations reste attaché derrière eux et si leur destin se fait sans eux, la suite fera le lit aux crues dévastatrices du fleuve qui coule en Mésopotamie.

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