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Arabie Saoudite: la «famille» qui ne présente jamais ses excuses
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2015

Image de l'année : des cadavres entassés les uns sur les autres à La Mecque, chez la famille des Saoud. Une semaine après la tragédie de plus de 700 pèlerins piétinés, ce pays, ce régime dur, n'a pas présenté ses excuses, ni admis sa responsabilité ni évincé l'un de ses serfs du Royaume. Rien. Ce régime ne se sent pas responsable. C'est d'ailleurs un privilège de mourir dans ce pays. Un premier pas vers le Paradis, selon la croyance standardisée. Le tabou sur la gestion de ce rite est total : on ne remet pas en question l'étrange privilège de cette rente assurée à un régime et une famille, on ne remet pas en question la vie face au rite et on ne remet pas en question l'absurdité de la dépense quand au final, il faut y aller pour y crever piétiné, sans les excuses de l'auteur du crime, ni son repentir. On est dans le déni total de la vie comme valeur. L'image de ces corps entassés est en soi une révélation d'une sinistre métaphysique : celle où la mort est destin qui exempte de la responsabilité, du corps comme chiffon dont on cherche à se débarrasser, du sacré comme excuse. Il y a dans cette colline de chair un reflet d'holocauste, une image de boucherie et la preuve de ce déni de la vie sur laquelle est bâtie l'idéologie de ce régime. On a à peine le courage d'admettre l'impensable et pourtant c'est le cas : le Roi de ce régime a reçu des condoléances des autres, de Bouteflika, mais n'en n'a présenté aucune comme demande de pardon pour sa responsabilité. L'affaire est conclue depuis des décennies : Allah est Dieu, les Saoud sont ses représentants et les Lieux saints sont un don du ciel pour cette dictature. Si on va y mourir, c'est pour la gloire de Dieu.
Un jour pourtant, il nous faudrait admettre raison : le rite reste puissant et attire les vies, les cœurs et les gens, mais il est commerce, argent et complicité de crime. Dieu est dans le cœur pas chez les Saoud. Pourquoi la pierre est plus noble que la vie ? Pourquoi un temple vaut-il plus qu'un cœur ? Pourquoi donner son argent pour un lieu, pas pour une vie ? Pourquoi une terre sainte doit signifier un régime sous immunité absolue ? L'image de ces chairs entassées est une horreur qui viole l'intime. C'est une dégradation insupportable, une inhumanité. Le manquement au devoir d'excuses et de responsabilité chez cette caste est la preuve, encore et encore, d'une vision sinistre et méprisante de la vie, d'une certitude d'immunité face à l'humain, d'une dictature sournoise. Aux Lieux saints, la vie n'est pas sainte. Cela insulte profondément et les crieurs publics au nom d'Allah et de l'Islam ne sont pas là aujourd'hui pour s'indigner comme ils le font d'un genou de femme ou d'un jean féminin.
Il est vrai que pour beaucoup de prêcheurs, l'Arabie Saoudite paye mieux. On ne mord pas son maître, on l'excuse au nom de Dieu et du destin, quand il piétine des pèlerins ou la dignité de ceux qui sont morts chez lui.


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