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Séisme dans l'UE et dans le monde: Le Royaume-Uni quitte l'Europe
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 06 - 2016

Les Britanniques ont dit tout haut ce que pense la majorité des peuple européens: non à une Europe contre la volonté de ses peuples, bureaucratique et au service exclusif du capitalisme financier mondial.
C'est fini pour le Royaume Uni au sein de l'Union européenne (UE), le divorce a été prononcé ce jeudi 23 juin 2016 après 43 ans de vie commune marqués par des tensions, des hésitations, parfois de conflits et désaccords sur les mille et une façons de concevoir la vie commune dans la maison européenne. La Grande-Bretagne n'a jamais, en réalité, manifesté sa confiance dans le projet européen et s'est toujours nantie d'une carapace de garanties spécifiques à chaque pas fait au sein de l'Union européenne: hors de l'espace Schengen, hors de la monnaie commune qu'est l'euro, avantage fiscal et budgétaire particulier, le Royaume Uni a toujours eu un pied hors de l'Europe et un regard outre atlantique vers son allié de toujours, les USA. Fidèle à sa tradition et son histoire, la «perfide Albion» a été à la hauteur de sa réputation en lâchant ses «frères» européens en pleine récession économique mondiale et dans une conjoncture de bouleversement géostratégique international duquel dépendra aussi le sort de l'Europe. Cependant, la «faute» de ce divorce historique n'est pas du seul côté des Britanniques, il incombe même à une plus grande responsabilité de l'UE tant elle a ignoré les signaux et appels non seulement des Britanniques mais de la majorité des peuples européens. La machine institutionnelle de l'UE et ses choix économiques et politiques ont fini par laminer l'idée même qui a présidé à la naissance de l'UE: la liberté, la démocratie et la paix. Les peuples européens ont déjà fait savoir le rejet de cette Europe bureaucratique dominé par le seul marché en votant contre le traité (la Constitution européenne) en 2005 en Hollande et en France. Les gouvernants de ces pays ont nié la volonté populaire et adopté le traité par voie parlementaire. Du coup, le reste des pays ont évité d'interroger leurs concitoyens et ont entériné le traité dans les conclaves de leurs parlements comme l'autruche qui cache sa tête et voile son regard face au péril. La gifle infligée aux peuples européens lors de l'adoption du traité européen va être désormais l'argument massue mais pour des raisons différentes des partis extrémistes de droite comme de gauche pour s'opposer aux politiques communes de l'UE. La gauche dénonçant les dérives du marché économique livré à une concurrence déloyale et la prise du pouvoir financier sur le pouvoir politique et l'extrême droite chevauchant son argument favori qu'est l'immigration criant à l'envahissement de l'Europe et la perte de son identité.
Puis vint la secousse fatidique en cette année 2008 qui ébranla l'Europe et dont les tressaillements paralysent à ce jour la vie des citoyens européens: la crise financière partie des USA. Cloitrés dans leur tour d'ivoire à Bruxelles, les dirigeants de l'UE en particulier ceux de la Commission européenne n'avaient de yeux que pour les banques privées jusqu'à sacrifier dans certains cas les banques publiques pour préserver les intérêts du capital financier et sa logique spéculative sur les marché boursiers au détriment des intérêts du monde du travail et ceux des populations les plus fragiles socialement.
La boucle et bouclée depuis 2008 et les jeux sont clairs: l'idéal qui a présidé à la naissance de l'UE, celui de la paix, de la démocratie et de la liberté s'est mu au fil des ans vers un projet au service du capitalisme financier sans limite quitte à hypothéquer les fragiles acquis de paix, y compris en son sein. Les peuples grec, espagnol ou portugais en savent quelque chose. Cette Europe du capital et de la violence sociale ne fait plus rêver les peuples européens. Ils veulent une autre Europe plus juste, réellement démocratique et engagée dans la voie de la paix.
L'instinct impérialiste
Parce qu'en même temps que l'Europe se réinstalle dans la logique ultra-libérale sous les fourches caudines de la spéculation financière, elle ne peut échapper aux conséquences qui vont avec en particulier l'instinct impérialiste ou l'essence même du capitalisme financier : guerres et conquêtes de nouveaux espaces d'expansion géostratégiques nécessaires à sa survie. Ce furent les guerres d'Irak, de Libye, de Syrie, du Yémen et de tous les dessous du «printemps arabe» qui, sous le fallacieux prétexte d'aide aux peuples du sud pour la démocratie, façonnent leur avenir dans le prolongement du marché européen devenu trop étroit pour le capital financier mondial, saturé au point où la Banque centrale européenne pratique des prêts à des taux négatifs aux banques privées et les citoyens européens obligés à payer pour que les banques privées préservent leur épargne !
L'Europe politique s'éloigne de plus en plus de ses citoyens les traitant comme un simple paramètre de marché. Ces derniers le découvrent chaque jour plus et manifestent leurs désaccord sans être entendus. Coup dur pour la démocratie acquise au fil des siècles. Le Parlement européen censé exprimer la volonté populaire est voué, selon le traité européen, à un rôle d'observateur. La pompeuse affirmation lui attribuant le rôle de «codécision» avec le Conseil (chefs d'Etats et de gouvernements) et de la Commission européenne (non élue) est mise à nu à chaque décision concernant la vie des Européens. Les exemples sont légion: imposition du traité européen à la volonté populaire, négociation du traité commercial transatlantique avec les USA sans consultation des peuples européens, guerre en Irak, Libye, Syrie, paralysie face à la colonisation sanglante de la Palestine par Israël et, comble du cynisme, admission d'Israël en tant que partenaire privilégié de l'UE en décembre 2008 précèdent de quelques jours l'opération «plomb durci» contre Ghaza la palestinienne.
Sur tous ces sujet et bien d'autres le Parlement européen a manifesté son opposition ferme, mais le Conseil des chefs d'Etats et de gouvernements est passé outre. Codécision ? Pourquoi alors des Etats membres ne se permettraient-ils pas de «violer» les sacro-saints principes démocratiques de l'UE? Les uns érigeant des frontières de barbelés face aux réfugiés de guerres et victimes de la sécheresse et de la pauvreté, les autres offrant leurs territoires à l'arsenal nucléaire américain (bouclier antimissile en Tchéquie et Pologne), les autres encore appelant au boycott permanent de la Russie voisine etc. Dans cette foire politique où chacun fait selon ce qu'il croit être ses intérêts, la solidarité européenne en prend un coup et ne signifie plus rien pour les peuples. Malgré leur cynisme politique, les Britanniques n'ont pas tort et ne sont pas les seuls coupables de ce douloureux divorce. Ils assument leur responsabilité et quittent un partenaire devenu incertain, enfermé dans le dogme bureaucratique et institutionnel, soit le contraire de l'esprit britannique qui, lui, sacralise la volonté de son peuple. La rupture brutale décidée par les Britanniques ne laissera pas indifférent le reste des peuples européens. Les échéances électorales dans quelques mois en France (présidentielle) et en Allemagne (législatives) risquent de donner l'avantage aux souverainistes et eurosceptiques et compliquera sérieusement l'avenir de cette Europe rêvée par ses fondateurs. La leçon britannique a le mérite d'être transparente, claire : l'Europe commune oui, mais avec la volonté et l'accord de ses peuples.


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