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L'Algérie remet sa sécurité alimentaire entre les mains des multinationales et des émirs
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 10 - 2016

«Une nation peut survivre à ses fous, et même à ses ambitieux. Mais elle ne peut survivre à la trahison de l'intérieur. Un ennemi aux portes est moins redoutable, car il est connu et il porte sa bannière ouvertement. Mais le traitre se déplace librement, parmi ceux qui sont à l'intérieur des murailles, ses murmures pervers bruissent à travers les ruelles et on les entend dans les allées même du pouvoir. Un traitre ne ressemble pas à un traitre ; il parle avec une voie familière à ses victimes, et il porte leurs visages et leurs arguments ; il en appelle à la bassesse qui se trouve ancrée dans le cœur des hommes. Il pourrit l'âme d'une nation, travaillant en secret, inconnu dans la nuit, sapant les piliers de la ville. Il contamine le corps politique qui ne peu résister. Un assassin est moins à craindre, le traitre c'est la peste. ».
Marcus Tullius Cicéron (1° siècle avant JC)
Un tournant stratégique et spectaculaire vient d'être opéré dans la politique agraire du pays. L'Algérie a opté pour l'agriculture industrielle celle des fermes géantes et des méga laiteries des multinationales, il faut se rappeler que durant ces trois dernières années trois ministres avaient été éjectés, soit un par année, on ne peut pas faire mieux pour déstabiliser ce secteur, ces ministres n'avaient pas montré d'enthousiasme pour cette nouvelle politique agraire. Si l'on observe la filière lait par exemple, Rachid Bénaissa avait passé des accords avec un organisme breton, pour former des ingénieurs qui encadreront 1000 fermes laitières de taille moyenne à Relizane, Blida, Souk Ahras ; et de les jumeler avec des fermes laitières bretonnes pour ensuite généraliser l'expérience à des milliers d'autres exploitations. La France est le deuxième producteur de lait en Europe sans avoir de méga fermes laitières. Il faut aussi noter que ce sont les mêmes milieux qui avaient chanté les vertus de la micro-entreprise et fait la promotion de la théorie de « l'humainement gérable » pour justifier le démantèlement des secteurs publics agricole et industriel, qui aujourd'hui sont devenus les chantres de la méga exploitation agricole des multinationales.
350 projets d'exploitations géantes sont programmés dont voici quelques uns :
Quadra (émirats arabes unis) : 31 000 ha (production de lait huiles d'olives, pommes de terre) cf. grain.org
Investisseur du royaume uni : 120 000 ha (12 fermes à Ghardaïa et à Ménéaa). cf.grain.org AIAG : multinationale américaine/groupe Lacheb 18 000 ha à Bordjia Mostaganem.
AIAG/Lacheb : deux projets de 25 000 ha chacun et un autre de 50 000 ha à El Bayadh. Etc.
Dans tous ces projets il est prévu des fermes laitières robotisées de 20 000 vaches et plus, de la production de céréales et des semences.
Il n'existe aucun pays du tiers monde qui a réussit à se développer en s'appuyant sur ces multinationales. On cite souvent l'Argentine mais l'expérience de ce pays n'est pas un exemple à suivre. En Inde 120 000 paysans se sont suicidés après avoir perdu leur terres car mis en faillite par ces multinationales.
Chez nous cette nouvelle politique agraire signifie une condamnation à mort de la paysannerie algérienne, rien que dans la filière lait il y a 200 000 petits et moyens éleveurs dont 20 000 sont raccordés au réseau de collecte de lait par de petits transporteurs, il y a aussi tout le réseau de laiteries qui infailliblement disparaitra. Que l'on sache qu'en France les éleveurs français mieux « outillés » que les nôtres sont en train d'être mis en faillite par les laiteries géantes installées en Espagne. Notre peuple qui a combattu le capitalisme agraire français de type colonial, va être confronté pour la deuxième fois de son histoire à un autre capitalisme agraire, celui des multinationales yankees et autres. Peut on penser un seul instant que l'impérialisme américain serait devenu philanthropique, ceux qui veulent nous faire croire cela sont en train de jouer le rôle de cheval de Troie en introduisant l'ennemi et en l'installant dans les murs de la cité, et ce faisant ils sont en plein dans la haute trahison.
On doit se poser légitimement la question : pourquoi avoir choisi l'Algérie dont la SAU est très faible par rapport à celle d'autre pays africains ? Et aussi pourquoi avoir choisi le sud et les zones steppiques pour les laiteries géantes et l'agriculture ? Durant les années 70 il y avait eu des débats sur l'exploitation des zones steppiques et plusieurs spécialistes s'y étaient opposés car il y a risque de destruction de la steppe. Nous ne pourrons jamais comprendre la signification profonde de ce tournant dans la politique agraire mais aussi d'autres mesures qui portent atteinte à la souveraineté nationale telles les privatisations entre autre de l'eau et de l'électricité au profit d'étrangers, si nous ne tenons pas compte du contexte international dans lequel évolue notre pays. En fait ce sont les richesses du sol et du sous sol de notre Sahara (hydrocarbure, uranium, or, fer, terres rares etc.) mais aussi de tout le sahel qui sont convoités par les occidentaux et leurs multinationales, l'objectif étant de séparer le nord de l'Algérie de Sud en créant une situation propice au déclenchement d'une nouvelle guerre civile qui justifierait une intervention militaire occidentale. Tout autour de notre pays, américains et français ont densifié leur présence militaire : bases françaises au mali et américaines au Niger et au Maroc, activité de l'africacom etc.
L'objectif des américains et de conquérir les populations au Sud et au Nord mettre en faillite la paysannerie algérienne et en augmentant les factures d'électricité et de l'eau grâce à la privatisation de ces secteurs provoquer ainsi une deuxième guerre civile. Des traitres à la solde de la France et d'autre à la solde de l'Amérique tirent l'Algérie vers les récifs. L'échec de la politique néolibérale est total que pèse les réalisations de tous les FCE depuis plus de trois décennies par rapport aux réalisations d'une seule décennie de l'état souverainiste : du « pipi de chat ». Un état souverainiste devrait édicter une loi interdisant à tout responsable politique militaire ou administratif de déposer de l'argent ou d'acheter des biens à l'étranger et de la graver sur le fronton de tous les édifices publics. Il s'agira de lutter pour une autre politique agraire en s'appuyant sur nos agronomes et notre paysannerie. Le capitalisme agraire algérien existe et il est en train de se développer mais dans l'informel ce sont les agriculteurs locataires de terre.
Ce sont eux qui produisent l'essentiel des fruits et légumes que l'on retrouve sur les étals de tous les marchés d'Algérie, mais ils ne reçoivent aucune aide de l'état car ils sont dans l'informel. Le gros des aides de l'état est capté par les 2000 associations et coopératives agricoles peuplées de prédateurs et que l'ancien ministre monsieur Ferroukhi avait promis de nettoyer, ce qui lui valu des attaques d'un certain Amar Saadani et son éjection. Sans entrer dans les détails telle l'affaire de la GCA. Un état souverainiste devrait orienter l'aide vers ces locataires élaborer une stratégie pour imposer le bail et organiser le fermage, interdire la vente des terres agricoles du domaine de l'état mais plutôt les louer. Constituer des organismes publics pour la location de matériel et engins que les petites exploitations ne peuvent acquérir, récupérer les fermes pilotes récemment privatisées en toute illégalité en faire un moyen pour la production, la formation, la recherche et l'expérimentation et bien d'autres mesures relevant d'un état de type souverainiste. L'Algérie a besoin d'un état souverainiste qui ne soit à la merci ni de la franceafrique ni de l'amèricafrque.


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