Chaque jour que Dieu fait, les services de la protection civile et sécuritaires sont sur les routes pour constater et évacuer les morts et les blessés qui se chiffrent par dizaines. Les statistiques avancées par les différents services compétents sont assez éloquentes et donnent froid au dos. DSelon les différents bilans établis régulièrement à travers la wilaya de Mostaganem, le nombre d'accidents de la circulation n'a pas connu de baisse, même si par moment celui-ci semble diminuer légèrement. Mais la fréquence des accidents reste à peu près la même, et ce, pour des raisons bien connues à présent, d'après les résultats des statistiques périodiques à savoir : vitesse excessive, dépassement en des lieux interdits ou dangereux, non respect du code de la route, usage du téléphone mobile pendant la conduite et dans un ordre technique des problèmes de mécanique. Malgré la rigueur du nouveau code de la route, la route continue de tuer et faire des blessés dont certains resteront marqués le reste de leur vie par le cauchemar d'un accident de la circulation qui leur aura couté l'amputation d'un membre. D'autres resteront immobilisés pour toujours. Des hécatombes, la presse en parle sans cesse. Parfois c'est l'état des routes qui est mis à l'index. Certes, cela est plus que vrai mais le plus souvent les accidents, dans leur majeure partie, sont dus à l'inobservation des règles de conduite. Le code de la route est on ne peut plus clair. Un panneau de stop ne peut être interprété autrement et n'autorise pas de rouler pendant que dans le sens opposé la voie n'est pas libre. Ce n'est pas aussi compliqué que cela. Et que dire alors des autres panneaux limitant la vitesse ou interdisant le dépassement ? De nos jours, la conduite est devenue compliquée, parce que des conducteurs inconscients se croient tout permis au volant de leur bolide. Rares sont ceux qui respectent la vitesse autorisée. Les fous du volant sont encore ceux qui conduisent les minibus desservant les lignes intérieures de Sidi Lakhdar – Sidi Ali – Achaacha, Bouguirat etc …vers le chef lieu de wilaya. Il faut les voir sur la route pour se rendre compte de la réalité. Pleins à craquer, avec 2 fois plus le nombre autorisé de passagers, ils leur arrivent très fréquemment de doubler des véhicules légers. Parfois ils ne respectent nullement les panneaux de signalisation, y compris le stop. Ce qui compte pour ces conducteurs c'est d'arriver le plus vite possible à la station pour faire le plein et repartir. Cela est même devenu une routine quotidienne. Ce constat s'applique aux bus de la ville qui agissent de la même manière. Plein à craquer avec des passagers auprès du conducteur, sur les marches, et serrés les uns contre les autres, ces bus passent en toute quiétude par les différents barrages comme si de rien n'était. Le reproche est à faire aux passagers qui, bien que voyant que le bus est bondé, ils y prennent place, pourvu qu'ils attrapent leur destination, quelque soit le danger éventuel encouru. Dans de telles situations, la faute est départagée. En tout état de cause, le bus est-il assuré pour transporter plus de voyageurs que ceux autorisés dans les documents techniques du véhicule ? Certainement pas. N'est-il pas temps de mettre un terme à cet abus et à ces dépassements afin de garantir, en premier lieu, la sécurité des passagers et des autres personnes partageant les mêmes routes dans leurs véhicules personnels ? Puisque les barrages ne peuvent couvrir l'ensemble du réseau routier, seuls les radars sont en mesure de palier au déficit en moyens humains.