Mercredi dernier, nous vous reportions dans notre journal que M. Hadj Adda Bentounes, président de l'association Cheikh El Alaoui pour l'éducation et la culture soufie et son ami de toujours M. Belaïdouni Sid Ahmed allaient égayer la maison de la Culture Ould Abderahmane Kaki avec de l'original. En effet sur idée de ce dernier, la planche -louha en arabe- qui a toujours servi à l'apprentissage du saint Coran dans nos douars, nos villes et nos villages allait être mise en évidence pendant les 24 et 25 août 2011, soit durant deux jours bénis de ce mois sacré.Et c'est ainsi qu'une exposition de ce support pédagogique qui a traversé des siècles et n'a rien perdu de son éclat, a illuminé la salle d'exposition de la maison de culture et a été objet d'interventions diverses à la salle de conférence mitoyenne -la salle rouge pour les habitués.M. Saber, un universitaire servait de guide de l'exposition où trônaient des copies de pages du livre saint. Des copies venant de Chine, d'Egypte, d'Ouzbékistan, d'Algérie et autres contrées du monde islamique. Une aile de la salle d'exposition faisait honneur de la louha makhtouma. La louha n'est autre que la planche que tout enfant musulman devait ramener pour y étudier les versets du livre saint et qui devait lui servir durant tout son parcours d'étude de ses 114 sourates. Elle se transmet de père en fils aussi. Ce sont les différentes phases d'apprentissage qui la rendent makhtouma. Et makhtouma voulant dire accomplie ou achevée concernant la phase d'apprentissage renvoie au travail artistique que les élèves, en particulier les plus âgés, le maître coranique parfois, accomplissent sur la louha des plus petits ou de ceux qui ont terminé tout le cycle d'appretissage. Et puis, c'est aussi une fête où sont honorés le maître et l'élève.Véritables œuvres d'art, la louha a illuminé cette nuit ramadanesque qui a vu également des interventions sur le sujet dont un captivant sur le même objet au Moyen Orient. En effet, un intervenant a éclairé l'assistance sur les similitudes entre celle-ci et sa semblable dans cette contrée islamique.Enfin, une distribution des prix aux lauréats de cette nuit céleste a clôturé la fête et le premier est revenu à M. Khedim Ahmed, le deuxième à M. Tlemçani Abdelkader et le troisième à M. Belaziz Abdelkader.Il est utile de rappeler que la manifestation a eu lieu sous le parrainage de M. le wali de Mostaganem et qu'en son absence son chef de cabinet, M. Houari Mohamed Amine, a passé la nuit à sillonner la ville gratifiant et honorant de sa présence les différentes manifestations. Aucune ne fut omise et parmi lesquelles celle des anciens du lycée Zerrouki.La louha que ni les conflits ni les guerres ni les nouvelles technologies n'ont eu raison d'elle a encore des choses à dire et des secrets à révéler. Une équipe solide s'y attelle pour la faire parler et faire perler d'elle.