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La violence dans nos stades : Une gangrène qu'il faut soigner
Publié dans Réflexion le 09 - 02 - 2012

La violence dans les stades et dans l'environnement immédiat de cette enceinte, devient de plus en plus présente, elle gangrène le football algérien au point de devenir un fléau qui discrédite ce sport en quête de professionnalisme. Cet espace est devenu le lieu privilégié pour les jeunes spectateurs qui déchargent pour la plus part d'entre eux, toute leur agressivité. Cela commence par des injures, des obscénités, qui fusent de partout sans aucun égard à l'assistance, de la casse pour arriver souvent au pire des débordements, voire des menaces de mort. Cette violence récurrente dans nos stades est devenue l'expression du spectateur qui ne trouve plus d'autres moyens de prouver qu'il est partie prenante de l'évènement que cette débauche par laquelle il s'affirme. A tel point que notre football est en train d'être pris en otage par des groupes de supporters violents. Une manière peut-être pour intimider les officiels. Plus encore, les actes de vandalisme pratiqués dans les stades sont souvent transférés dans la rue qui devient le théâtre de bagarres entre supporters.
Ceci nous amène à nous poser la question de savoir qu'elles sont les causes de cette violence, comment se manifeste- t'elle concrètement et comment la combattre ?
Analyser les causes de violence dans les stades de football en Algérie revient à relever les comportements de tous les acteurs qui interviennent dans ce sport : les supporters, Dirigeants de clubs, arbitres, joueurs, comités de supporters, membres fédéraux et tous les responsables au niveau des différentes institutions sportives.
Les facteurs qui conduisent aux actes de violences peuvent être essentiellement un besoin de ces jeunes d'exprimer leur haine et le rejet de leur sort parfois en usant de l'arme blanche, voire d'épées. Car il n'y a pas de fatalité à cela, la raison peut donc être sociale. Trouver l'origine du problème permettrait évidemment de prévenir la violence. D'ailleurs, la violence physique et verbale, dirait Dr. Oukaci Lounis, Département De Psychologie Université Mentouri de Constantine « touche aujourd'hui la famille, l'école, la rue, le travail et c'est le plus naturellement du monde qu'elle touche les stades. Ces lieux où les enjeux deviennent de plus en plus importants, où se retrouvent des milliers de gens venus se défouler, oublier le stress, dégager leur énergie etc… Un nouveau supporterisme est né où on cherche à s'afficher et à paraître. Lors des incidents, on a même aperçu un jeune en train de saccager une voiture sous les objectifs des caméras. Il était conscient d'être filmé et ça lui donnait une envie particulière de s'illustrer de cette façon. C'est dire que cette violence n'est pas nécessairement liée à l'importance de l'enjeu et qu'elle peut être associée à l'envie de défoulement ».Ainsi, ces jeunes, cultivant le sentiment d'être délaissé ou laisser pour compte, inventent chaque jour des subterfuges pour attirer l'attention. Dernièrement à Mostaganem et lors d'un match de football officiel des jeunes catégories, un joueur junior a été aligné alors qu'il avait dessiné une croix gammée sur l'arrière de la tête, sous l'œil indifférent des responsables présents sur les lieux. Une coupe faite chez un coiffeur algérien pourtant qui ignore surement que cette croix est le symbole du fascisme. Pour l'histoire, la Navy américaine avait dépensé 600 000 dollars pour changer la forme d'un de ses bâtiments qui ressemblaient (vu du ciel) à une croix gammée. Dans nos stades de football, à défaut de beau jeu et de fairplay, on cultive de la haine et de la violence, et pour cause, il y a deux saisons, la rencontre de football de première division entre El Eulma et Bejaia n'est pas allée à son terme, elle a été arrêtée à 5' de la fin. Les débats ont tourné à l'émeute, un mort, un blessé grave et des centaines d'arrestations, même chose pour les matchs RC Kouba – NAHD et MCO – ASO, des saisons passées. Il faut dire que notre championnat ressemble plus à un feuilleton de faits divers qu'à une compétition sportive, beaucoup de rencontre dégénère en batailles rangées. L'ampleur du phénomène atteint les petites divisions. La situation est encouragée par le comportement irresponsable de certains dirigeants. Les arbitres eux aussi n'échappent pas aux agressions. L'on se rappelle l'agression subie par un arbitre lors d'un certain match WAB-WAT, les images vues en direct à la télévision étaient choquantes. Mais les arbitres se font toujours maltraités devant le silence de certains responsables. Il faudrait revoir certaines choses dans ce sport où arbitres, sinon les entraineurs sont de plus en plus victimes d'agressions physiques ou verbales durant l'accomplissement de leur mission. Cette violence gratuite à l'égard des hommes en noirs, est souvent commise par les sportifs eux-mêmes mais aussi par les supporters, cela se passe à tous les niveaux, aussi bien professionnels qu'amateurs. On note cependant que les arbitres officiant dans les districts sont plus touchés par ces violences que les arbitres de l'élite. La peur de prendre certaines décisions, et d'opérer souvent dans des conditions difficiles, fragilise aujourd'hui les arbitres. Beaucoup de rencontres ont failli tourner au drame. Le premier incident de cette saison 2011-2012, s'est produit à l'occasion du match qui a opposé le CRS à l'ASAM, l'arbitre de cette rencontre, M.Mecherout a été victime d'une agression verbale et physique de la part d'un joueur de Sidi Saïd. Verdict final, quatre matches de suspension et dix milles dinars d'amende pour le joueur fautif. M.Rahou a été victime à son tour d'agressions verbales et physiques de la part du capitaine du HRBM et un dirigeant lors du match qui a opposé Mansourah à Sidi Hamou Cheikh, une rencontre qui n'est pas arrivée à son terme, et qui avait été arrêtée par le référé, à la mi temps. Le match qui a opposé le MCM et la JSMB, deux prétendants à l'accession, a été officié par le trio Bendbiza-Belhoucine-Messali, un trio digne de la nationale une, malheureusement, le trio a été clairement menacé par quelques joueurs sous les yeux de tous les présents dont le délégué et quelques membres de la ligue. Un autre match qui a fait parler de lui, c'est le match qui a opposé Ain-Sidi-Cherif à Saf-Saf, où M.Dehimeche et ses assistants on vécu le calvaire durant la pause, pendant la seconde période et après le coup de sifflet final. Selon des témoins présents lors de ce mach et un joueur de l'équipe, les arbitres ont été escortés par le service d'ordre et le président du club jusqu'à Mesra pour pouvoir regagner en sécurité, la ville de Mostaganem. La rencontre entre ASAM et IRBASC, a dévoilé quant à elle, combien cette situation est précaire et que le danger est quasi présent, cela devient vraiment inquiétant. Le jeune arbitre Fahim, irréprochable pourtant, s'est vu agressé physiquement par un joueur alors qu'il ne voulait que lui parler en tant que capitaine d'équipe. Ce dernier n'a pas hésité à lui envoyer son poing au visage à la 74' de jeu. La situation n'en est pas restée là puisqu'après le coup de sifflet on assista à une bagarre générale d'une rare violence entre les joueurs des deux camps, cette violence a aussi eu lieu dans les gradins, où de nombreux supporters visiteurs, voulaient sauter dans le terrain pour prendre part à cette mascarade. Le jeune arbitre Dehimeche a failli être agressé à la sortie du stade Benslimane, alors qu'il assistait au match en tant que spectateur, par des joueurs de l'IRBASC. Ce sont des faits qui témoignent du malaise régnant dans un football qui s'enfonce dans le marasme. Peut-on demander à un arbitre de faire son travail si les responsables du football n'osent pas faire le leur. Dans cette spirale de violence, même la presse sportive est malmenée. le président d'une association sportive, s'est permis lors d'un Match de championnat, de se déchainer contre notre jeune correspondant B.C.Sofiane le traitant de tous les noms et allant jusqu'à le menacer de mort pour avoir oser faire son travail et rapporter les faits tels qu'ils se sont déroulés lors de la réunion –Bilan durant laquelle, les dirigeants ont pointé du doigt l'arbitrage. Le but de ce président, était sans doute d'intimider notre correspondant en le menaçant en plein exercice de ses fonctions. De ce qui précède, nous pouvons conclure que la violence dans nos stades n'incombe pas uniquement aux seuls supporters. Elle s'étend aux hommes du métier aussi sous différentes formes. La situation est donc plus inquiétante et il y a lieu de tirer la sonnette d'alarme.
Les autorités sportives mais également politiques du pays doivent lever le bouclier contre ce mal en progression
Dans le but d'éradiquer ce comportement nuisible qui s'étend désormais au-delà des stades, la mobilisation de tous les acteurs pour une profonde réflexion sur une stratégie nationale qui déterminerait les moyens à mettre en œuvre s'impose. Des tentatives louables ont déjà vu le jour en Algérie, telle la création de la fédération nationale des clubs de supporters au niveau de chaque formation de football afin d'encadrer ces derniers afin de canaliser l'attitude des supporters. Ces derniers seront notés avant, pendant et après le match, par l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (Onasj), qui pense que les éléments déclencheurs de violence, sont la structure du club où les conflits entre une ancienne équipe et une nouvelle sont omniprésents. Outre les promesses non tenues des dirigeants, il y a le mauvais choix de l'entraîneur ainsi que le recrutement des joueurs ou encore le vocabulaire de l'éducateur dans les vestiaires, la pression exercée sur les joueurs, le comportement de certains dirigeants qui se substituent à l'entraîneur, le favoritisme dans le choix des joueurs, l'arbitrage et bien d'autres facteur, selon M. Abidat président de Onasj qui rapporte que sur la base des rapports des commissaires de matchs et des agents de sécurité, la notation s'effectue par l'attribution d'étoiles qui sont au nombre de cinq. Les supporters sont notés sur l'accueil de l'adversaire, l'organisation, le respect des joueurs et des arbitres. Il sera décerné à la fin de la saison au club qui aura collecté le plus grand nombre d'étoiles. Le club de supporters gagnant recevra aussi un bus du « fair-play » offert par les parraineurs de cette nouvelle stratégie. Si cette initiative est incitative d'une bonne conduite, elle s'est avérée insuffisante vis-à-vis des scènes de violence qui ont pris des formes extrêmes. Les sanctions peuvent être dissuasives à l'instar de celle prononcée par La Ligue du football professionnel, considérée comme une première dans les annales du football nationale et qui consiste en un match joué à huis clos et 100 000 DA d'amende pour « déploiement de banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à l'honneur et à l'image des instances FAF et à la Ligue ». Dans le communiqué de la LFP diffusée sur son site officiel, , il a été indiqué que la sanction de radiation à vie du Manager général du CSC, Soussou Mohamed Boulahbib a été décidée suite aux déclarations de ce dernier qui portent « atteinte à l'honneur, et à la considération de la Fédération, de la Ligue et des Membres de ces structures .Mieux encore serait le modèle Anglais, que des experts sont venus, exposer à l'Algérie comme expérience réussie .La FAF a décidé de réagir face au phénomène de la violence dans les stades, en invitant le directeur de la sécurité dans les stades anglais qui ont vécu le même cauchemar que nous dans les années 70. les hooligans étaient là chaque week-end, pendant et après les matchs il y avait affrontement des supporters dans les tribunes, dans les rues..., la F.A avait fini par réagir suite aux trois « catastrophes humanitaires », l'incendie d'une tribune au stade de Bradford, le drame de Hillsbrough et surtout la tragédie du stade du Heysel, lors de la fameuse finale de la coupe d'Europe 85, entre la Juventus de Turin et les reds de Liverpool, les « Tifosis » qui ont subi la barbarie des hooligans et beaucoup y ont perdu la vie suite à l'effondrement d'une tribune avant le début du match. Depuis le stade du Heysel a été totalement refait et toutes les anomalies qui ont favorisé le drame ont été corrigés, caméras de surveillance, portières qui s'ouvrent pour permettre aux supporters de fuir. ce drame a été édité en Belgique, ce qui avait décidé, l'UEFA a frappé fort en suspendant pour 5 ans tout les clubs anglais des compétitions européennes, la F.A a chargé le juge Taylor de l'affaire et ce denier a élaboré un rapport qui comporte 76 recommandations pour contrer et prévenir tout incident dans les stades. La priorité a été donnée à la construction de nouveaux stades et à la réfection des anciens, et cela afin d'avoir plus de confort et plus de sécurité, actuellement en Angleterre il existe 92 clubs, professionnels, chacun dispose de son propre responsable de sécurité, les stades de la première et deuxième division sont équipés de caméras de surveillance, chaque geste est contrôlé, le moindre dérapage est anticipé, pour dissuader certains supporters d'user de la violence, certains délits ont été criminalisés, comme pénétrer sur le terrain, lancer un objet, ou agresser un supporter…, la justice se saisie de toutes ces affaires et veille à l'application des lois du rapport Taylor, en raison de l'insécurité dans les stades, tous les partenaires du football se sont mobilisés (fédération, clubs, joueurs, entraîneurs, services de sécurité, gouvernement…) et après plus de 20 années de travail acharné, et surtout d'application des lois dans toute leur rigueur, les stades anglais sont devenus des endroits hautement sécurisés, où on y va en famille, cette campagne a amélioré l'image du football british, certains supporters sont interdits de stades, parce que dangereux. C'est ainsi que le sport et particulièrement le football retrouvera sa vocation de consécration de citoyenneté. La loi que le gouvernement est en phase de préparer devrait consacrer la politique qui vise à réhabiliter le sport et promouvoir le professionnalisme.


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