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Une autre page dans l'histoire de la révolution : Oran libérée par les saints de Mascara
Publié dans Réflexion le 05 - 07 - 2012

Mascara et ses régions ont vécu différentes guerres et soulèvements à travers l'histoire, les débuts de la première guerre remontent à 1.5O9 quand Oran fût occupée par les Espagnols. Selon les écrits du docteur Zaoui Djillali publié dans le carrefour d'Algérie du 12 Avril 2OO8 sous le titre « Contributions des « Oulémas » de Mascara à la libération d'Oran du joug Espagnol.
Dans son écrit, Dr Zaoui retrace les évènements de 15O9 à 1792, soit près de trois siècles d'un état de guerre quasi permanent jusqu'à la nouvelle reddition du Roi d'Espagne Charles IV reçue par le Bey Benothman el Kebir à Mascara. Oran fût occupée par les espagnols en 1.5O9, elle appartenait à cette époque au Roi de Tlemcen et fut enlevée par les armés du cardinal Ximenez de Cisneros archevêque de Tolède et Régent d'Espagne, en réaction aux nombreuses attaques de la flotte algérienne partie de Mers el Kebir contre les ports d'Alicante et de Malaga. En 17O8, elle fût libérée par le Bey de Mascara Mustapha Benyoucef dit Bouchelaghem. En 1732 elle fût reprise par les Espagnols qui ne voulaient pas abandonner cette place stratégique en Afrique. En 1792 elle fût définitivement libérée par le Bey de Mascara Mohamed Benothmane el Kebir appuyé par Djeich el Tolba. De 15O9 à 1592 il n'y eut jamais de paix définitive, les périodes de calme alternant avec les périodes de guerre entrecoupées de harcèlements permanents par les turcs et les Arabes. La prise d'Oran en 17O8 par le Bey Bouchelaghem n'est que l'aboutissement d'une série de sièges et d'attaques qui furent tous désastreux pour l'Espagne. Rapidement nous citerons quelques uns suivant l'ordre donné par le Dr Zaoui Djillali. En 1556 : le pacha Salah Rais qui préparait une grande expédition sur Oran mourut de la peste en cours de route. En 1558 : Hassan Pacha lança une attaque qui déborda sur Mostaganem ou mourut le gouverneur d'Oran, le Comte Alcaudète. Le 4 mai 1563 : Hassan Pacha est devant Mers el Kebir, le fort San Miguel est enlevé. En 158O/ Safer Pacha attaque la ville. En 1657 tentative moins heureuse d'Ibrahim Krouda. En 1679 c'est le généralissime Trick qui s'essaye devant Oran. En 17O3 Hussein Cogen fit une tentative contre Oran. En 17O5 et 17O7 : Bouchelaghem et Bakhtach tentèrent déjà de prendre Oran. Le seul intermède de liberté qui ne dura que 24 ans ; fait apparaître une idée qui se concrétisera des années plus tard par la naissance d'une institution inédite qu'on appela « Djeich el Tolba » c'est à dire comme son nom l'indique, une armée constituée de « Tolbas » dirigés par des savants penseurs qui prirent spontanément les armes contre l'occupant Espagnol. C'est au début du siècle (17O1 environ) que fût créé le Beylick de l'ouest, d'abord à Mazouna puis à Mascara. C'est ainsi que le Bey Mustapha Bouchelaghem quitta Mazouna pour Mascara, plus précisément dans la ville d'El Keurt ou vieux Mascara. Mustapha Bouchelaghem devenait le premier Bey de Mascara. Dès son arrivée à El Keurt, Bouchelaghem créa une caserne et conscient de leur influence sur les populations s'entoura des conseils des Oulamas. En fait, il se préparait déjà à la libération d'Oran, mais l'armée régulière du Bey se révéla insuffisante. Le Bey et les Oulamas de Mascara firent alors appel au djihad en réponse aux occupants Espagnols qui ne se cachaient pas de mener une croisade en Algérie pour la christianiser. D'emblée, l'occupation espagnole s'était faite au nom des Rois Catholiques pour la croix et la christianisation fut immédiate. Les Espagnols prirent très vite l'habitude de baptiser et d'élever dans la religion chrétienne les enfants en bas âge capturés dans les razzias. Le souvenir des incursions espagnoles au milieu du 16ème siècle était resté vivace : Oued Taria-Nesmot-Bénian-Tlemcen-Mostaganem furent attaqués. Un notable El Aroussi mourut dans la plaine de Ghriss, (il fut décapité et sa tête transportée à Oran). A Mascara c'est la mise à sac d'El Keurt en 1542, avec la destruction de la Bibliothèque de la tribu des Mecharef qui fut douloureusement ressentie. La résistance des populations était inévitable, elle se révéla payante. Lorsque le Bey Mustapha Bouchelaghem instruit par le Pacha d'Alger Baktache, reçu l'ordre de libérer Oran, il quitta El Keurt accompagné par de nombreux « Tolbas » (étudiants des écoles coraniques et des Zaouias) avec à leur tête des Oulamas engagés volontaires qui partirent soit individuellement, soit en groupe, mais tous armés de la même motivation, défendre leur foi et chasser l'occupant. Le rôle de ces Tolbas et de ces oulamas était de constituer des avants postes pour bloquer la progression des espagnols à l'intérieur des terres. D'après certains historiens disait D.R Zaoui, à l'origine de la résolution que prit le Dey d'Alger Mohamed Bakhtach dès 17O2 pour chasser les chrétiens, se trouve l'influence d'un Taleb d'Alger Ibnou Akoudjil. Avec l'aide des Turcks d'Alger, le Bey Bouchelaghem et les tolbas qui l'accompagnaient mirent siège devant Oran, il dura cinq mois. Le Dey lui-même accompagna l'armée près du lieu du siège et harangua ses troupes ; La prise d'Oran se fit en plusieurs étapes. Ce fut d'abord l'attaque du fort des Fontaines (Bordj el Aioun), les troupes lancèrent leurs attaques au cri « Allah Akbar », le lendemain la garnison capitulait. Ce fut ensuite l'attaque du fort Santa Cruz, la garnison succomba dans un seul assaut, 1O6 hommes et O6 femmes furent fait prisonniers. Le lendemain fut attaqué le fort Saint Grégoire, la garnison fut massacrée presque entièrement. Trois jours plus tard c'est le château fort la Moune qui tomba, la garnison fut passée entièrement au fil de l'épée. Après avoir planté l'étendard de l'Islam sur les principaux points, Oran reçu l'assaut final. Malgré une défense acharnée des Espagnols, la ville est rapidement prise, les vagues d'assaillants Turcs et Arabes se succèdent sans relâche. Les rues sont encombrées de mort. La Casbah qui s'apprêtait à résister, finit par se rendre, Chateauneuf tomba également : Les 165 hommes de la garnison furent réduits en esclavage, A mers El kebir 3OOO personnes furent massacrées, les espagnols évacuèrent la place et les vainqueurs firent leurs entrée triomphale à Oran le 2O janvier 17O8 tandis que le capitaine Charles Carafa s'enfuyait en Espagne. Bouchelaghem fit d'Oran sa capitale et y resta jusqu'en 1732 ; l'embryon du futur Djeich Tolba était né. Dans un pays à l'histoire tourmentée, sans cesse confronté à des vagues ininterrompues d'occupants. L'action de ces « Tolbas et des Oulémas sera déterminante. Alternant l'action militaire et la pensée, ils auront de cesse d'inculquer aux générations futures la culture du combat contre l'occupant. Parmi ces Oulémas nous citerons le plus illustre d'entre eux. Reconnu non seulement en Algérie et dans la plaine d'Errachidia, mais aux abords de ses frontières, dans le Maghreb : le savant penseur Abou el Makarim le cheikh Abdelkader ben Abdellah el Mecherfi el Hassani el Idrissi plus connu sous le nom de cheikh Abdelkader El Mecherfi. La vie du Cheikh Abdelkader el Mecherfi, le plus célèbre des savants de l'époque dans la région de Mascara illustre parfaitement l'engagement des Tolbas et des Oulémas dans les combats contre l'occupant. Elle montre un parcours exemplaire. Cheikh de « Djamaa el Oulama » de la région de Ghriss « Imam du Watan ‘Errachidi' c'est-à-dire de la plaine de Ghriss, il dirigea El Keurt (vieux Mascara » un institut où il dispensait des cours de Théologie sanctionnés par des diplômes. Il forma de nombreux savants dont le célèbre Cheikh Bouras, historien maghrébin et Mostefa ben Mokhtar grand père maternel de l'Emir Abdelkader qui le sollicita pour inaugurer et diriger sa Zaouia à El Guetna. Pour lui, il n'y avait pas de rupture entre le savoir et l'épée, participant aux côtés du Bey Bouchelaghem à tous les combats contre l'occupant espagnol. On le retrouve dans les batailles de 1732 lorsque les espagnols reprirent la ville d'Oran. Selon Cheikh Bouras qui fut son disciple, Cheikh El Mecherfi se distingua particulièrement par son ardeur au combat. L'année 1732 fût une année particulièrement éprouvante par les nombreux combats qui eurent lieu à Oran. Nous citerons à titre d'exemple quelques batailles. Oran et Mers el Kebir furent repris pour le compte du Roi Philipe V d'Espagne le 1 Juillet 1732 par un corps expéditionnaire dirigé par le comte de Montémar. Tandis que celui-ci quittait Oran pour l'Espagne, le marquis de Santa Cruz le remplaça, il fût nommé commandant général et Gouverneur de la place. Défendue par une solide garnison, Même si Oran et Mers El Kebir étaient officiellement reconquises par les Espagnols. Turcs et Arabes ne baissèrent pas les armes, les combats ne cessèrent pas, les troupes arabes harcèlent sans cesse les garnisons souvent des corps à corps féroces. Leur infligeant de lourdes pertes et les empêchant surtout d'avancer à l'intérieur du pays. Las de ces harcèlements, le marquis de Santa Cruz organisa le 21 Novembre 1732 une sortie avec une centaine d'hommes et de nombreux officiers mal lui en prit, après avoir dans un premier temps mis à mal les troupes arabes, il se heurta au gros de leur armée. De l'aveu même de VALLEJO les espagnols sont surpris, de nombreux fantassins 1O.5OO chevaux sont embusqués dans les ravins. La journée du 21 Novembre 1732 se terminera par une débandade sans précédent de l'armée Espagnole. Le marquis de Santa Cruz est tué (son corps ne sera jamais retrouvé) une trentaine d'officiers espagnols tombent, d'autres sont fait prisonniers comme le marquis de VALDECANAS et le Colonel Joseph Pinel. Des historiens mentionnent la mort d'un notable originaire de Ghriss, il s'agit d'Ali BEN MESSAOUED EL MAHMOUDI EL HACHMI. La victoire des Arabes était à portée de main, elle leur échappa de justesse et la reprise d'Oran par les Espagnols ne fut possible selon VALEJO lui-même que grâce au hasard « l'arrivée des régiments d'ULTONIA et d'ARAGON qui, par une heureuse coïncidence, débarquaient ce jour là, venant d'Espagne » On soulignera au passage la concordance des témoignages de Vallejo et D'El Mecherfi, gage de crédibilité pour les belligérants ennemis. Les combattants arabes déclarèrent le 21 Novembre 1732 « Youm El Haidj » d'autres revers furent infligés aux Espagnols grâce au blocus imposé par les « Ribat ». Les Oulémas et les Tolbas
Organisés en « Ribat » (sorte de camps retranchés) empêchèrent les espagnols d'aller plus en avant à l'intérieur des terres. Après la mort du Marquis de Santa Cruz le Marquis de Villadarias fût nommé commandant en général de la place d' Oran. Le 1O Mai 1733, il organisa une sortie pour dégager la ville. Après avoir réussi à déloger les assaillants. Les Espagnols furent surpris par une charge furieuse des armées Arabes qui se ressaisissent ; Plus de 8OO Espagnols tombèrent. La déroute fut totale et le marquis de Villadarias fut destitué. On nomma à sa place Joseph Valléjo. Pour les Oulémas de toute façon le combat n'était pas terminé. Après le sabre Cheikh El Mecherfi usa de sa plume pour combattre l'occupant espagnol. Dans un de ses écrits « Bahjat Annadhir » il prononça une Fetwa qui fit date à son époque (1764) fustigeant durement et sans complaisance les tribus Arabes trop impatientes de reconnaître la souveraineté Espagnole et qui par ce fait, génèrent considérablement les combattants Arabes. Son influence fut telle que Valléjo commandant général de la place d'Oran dénonça l'impact de cette Fetwa sur les populations arabes. La collaboration avec les espagnols commença à régresser au profit du Djihad et de la résistance à l'occupant. Bahjat Annadhir allait durablement marquer les esprits des générations futures.
Tirant les leçons du passé, le Bey de Mascara Mohamed Benothmane El Kebir institutionnalisa l'armée des « savants guerriers » (Djeich el Tolba), en la structurant dans un cadre officiel plus réglementé. Les Tolbas ayant participé à la Libération d'Oran en 17O8, puis sa défense en 1732 étaient partis spontanément a titre individuel ou en groupes mais libres de toute tutelle. Le Bey Mohamed Benothmane el Kebir entreprit de réorganiser cette armée inédite en soumettant les tolbas à l'autorité du Bey. Totalement pris en charge, ravitaillés par l'intendance du Bey, ils furent cantonnés dans les Ribats sortes de camps destinés à faire blocus aux incursions des Espagnols. On leur confia l'enseignement à l'exclusion de toute autre institution (il fut interdit aux populations de fréquenter d'autres écoles) Djeich El Tolbas était officiellement créé : décision politique et militaire en même temps qui ne tardera pas à faire école, ainsi encadrés par l'autorité d'une administration, « les savants guerriers » virent leur influence grandir et leurs missions se préciser. En 1791, le Bey Mohamed Benothmane el Kebir désigna Mohamed Beldjillali à la tête du Ribat Ifri près d'Oran, ses adjoints furent : Mohamed El Mostepha Benabdellah Ben zerfa Dahaoui secrétaire du Bey, Cheikh Tahar Benhaoua Cadi de Mascara, Mohamed Benali Abou Taleb El Mazouni savant de Mazouna qui arriva à Mascara accompagné de 2OO Tolbas et qui fut ensuite dirigé vers Oran ; Ahmed Ben Mohamed Benali Bensahnoun Errachidi, Secrétaire du Bey. Tous participèrent à l'attaque générale d'Oran en 1791. Benhaoua mourut en chahid aux portes d'Oran. Leurs écrits allaient prolonger l'héroïsme de leur action militaire. Mohamed Ben Zerfa Dahaoui fut chargé par le Bey d'écrire un ouvrage pour inventorier et consigner tous les évènements liés à la libération d'Oran. Bensahnoun laissa également un ouvrage sur la libération d'Oran. Dès 179O, le Dey d'Alger avait conçu l'idée de reprendre Oran, il donna l'ordre au Bey de Mascara Mohamed Benothmane d'aller de nouveau attaquer Oran pour surprendre l'ennemi, il commença à attaquer Santa Cruz et la vieille Casbah. Surpris par les pluies, le Bey de Mascara rentra à sa Capitale, il revint l'été, tout le printemps se passa en blocus et canonnades, au cours de l'année 1790, les espagnols eurent à supporter de violentes attaques des Turcs et des Arabes. L'assaut le plus violent se déroula le 23 juillet 1791 ? La garnison espagnole allait plier sous la charge des turcs et des Arabes lorsqu'elle reçu le renfort du régiment des gardes wallonnes entrainé par le chevalier de Torcy qui perdit 266 hommes. Le 17 Septembre 1791 le même Torcy eut à supporter un assaut plus terrible. Le 18 septembre 1791 à 17 heures, le Bey lança de nouveau trois colonnes d'attaque « serrés en masses compactes », les assaillants s'élancent, tombent, se relèvent combattent au corps à corps, le contingent des Béni Zeroual du Dahra fut presque anéanti (le fort porte le nom). Le Bey retourna à ses quartiers d'hiver à Mascara. C'est là qu'il reçu la nouvelle de la reddition du Roi Charles IV. Les espagnols avaient compris qu'ils ne pouvaient plus garder Oran. Le Bey Benothmane el Kebir reçu les ordres relatifs à la reddition (il avait exigé une reddition totale) et un traité fut signé pour fixer les conditions de cette reddition sur le sort des musulmans alliés des espagnols, il se rangea à l'avis des Oulamas qui lui conseillèrent de pardonner. Le Dey Hassan décora le Bey Mohamed Benothmane el Kebir de l'insigne de la plume, faveur accordée seulement à ceux qui ont vaincu les infidèles. Mohamed Benothmane el Kebir fut nommé Bey d'Oran, son fils Osmane fut élevé au grade de Khalifa de l'Ouest, et son second fils Mohamed nommé Kaid des flitas. Le Faste de la victoire fut grandiose, à la mesure de la prise d'Oran qui fut toute convoité par toutes les puissances qui avaient compris l'importance stratégique de ce site. Le Bey Mohamed Benothmane el Kebir entra triomphalement à Oran le 26 Février 1792, à la tête d'un immense rassemblement parti de Mascara d'abord qui grossit ensuite à Sig, les Tolbas ouvraient la marche, le livre Saint à la main. L'histoire allait encore les appeler scellant définitivement l'alliance du glaive et du Coran. Leurs œuvres fut continuée par leurs descendants tels Tahar Mecherfi fils de Cheikh Abdelkader El Mecherfi qui fut imam d'errachidia, cadi d'Oran et qui enseigna à la mosquée du Bey d'Oran. D'autres comme Mohamed Benabdellah el Mecherfi dit saqquat qui enseigna lui aussi à la mosquée du Bey d'Oran et qui sera quelques années plus tard signataire de la Mobayaa de l'Emir Abdelkader. Ahmed Touhami muphti d'Oran enseigna également à la mosquée du Bey d'Oran. Le souffle de Djeich El Tolba allait nourrir de nombreuses générations, il sera au rendez vous de toutes les grandes manifestations du Nationalisme Algérien. Oran pouvait rendre un meilleur hommage à ceux qui sont morts pour elle.


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