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Qui ne dit mot consent : Adultères, Fornications et autres concepts annexes
REPONSE A MAZOUZI. MOHAMMED
Publié dans Réflexion le 12 - 07 - 2012

"Une norme tire son sens, sa fonction et sa valeur du fait de l'existence en dehors d'elle de ce qui ne correspond pas à l'exigence qu'elle sert."-
G.Canguilhem, Le normal et le pathologique
Votre édition du 08 Juillet 2012 a rapporté des faits au sujet d'un maire dont le nom ne sera probablement jamais porté à une opinion publique qui (de droit ) devrait en être informé lorsque la presse détient des éléments qui peuvent constituer des preuves. Il est évident que de son côté la Justice fasse son travail de la manière la plus sereine et professionnelle possible pour juger de la qualité des faits et des mesures à prendre, néanmoins le rôle de la Presse ne se limite pas à communiquer avec la société civile de manière sibylline où il s'agit pour le lecteur de se prêter à un jeu de pistes , de charades ou de devinettes. Le rôle de la presse n'est pas non plus de se soumettre implicitement à une Justice susceptible de quelque manière de brider une ligne éditoriale. Lorsque les faits sont de nature à représenter une vérité, la presse ne doit pas s'imposer à elle même des arguments rédhibitoires, tels que l'honneur de la famille, pour ne faire son métier qu'à moitié. Si honneur et intégrité il y avait, et vu la concupiscence outrageusement ostentatoire que ces messieurs exhibent, ce serait rendre service à la vertu elle même, à la famille et à la société toute entière, que d'aller jusqu'au bout de sa logique pour l'informateur. Si l'on se mettait à supposer, imaginer , ou prendre conscience de délits et de crimes sans connaitre jamais leurs auteurs , il n'y aurait plus ni de liberté de presse totale ni d'effets moralisateurs et dissuasifs induits par l'information car aucune information n'est neutre. La vérité (minutieusement vérifiée et avérée) demeure l'unique exigence omnipuissante et au-dessus de toutes les autres considérations , une entière vérité que la presse doit au public sinon le jour ou les électeurs cesseront de se préoccuper de la moralité de leurs élus ou lorsque la Justice estimera qu'il n'y a pas lieu d'exercer ses activités dans un cadre où règne la transparence , l'information et la communication , le pacte social qui a du mal à se maintenir , se rompra définitivement s'il n'est pas déjà rompu. Ne pas mettre un nom, une identité sur les auteurs de faits répréhensibles, c'est inciter la société civile à douter de tous les élus et à se défier de l'institution elle-même. Votre Journal a déjà rapporté des faits de ce genre au sujet d'élus compromis dans des affaires de mœurs. Personne n'a jamais connu les suites qui ont été réservées à ces affirmations qui, faut-il le préciser, constituent des accusations qui auraient dû déboucher sur des poursuites judiciaires ou des non-lieux. Je me permets de relever ici ces observations laconiques (chose assez aisée et prétentieuse) à l'intention des prévaricateurs et de notre responsabilité à tous (Presse, Justice, Société) de tenter de préserver dans la société un minimum de moralité.
Quant à la prévarication, c'est autre chose. C'est un combat qui n'est jamais gagné d'avance car celui-ci ne dépend ni de la Presse ni de la Justice. La prostitution semble avoir envahi toutes les sphères de la société algérienne, Universités, administrations publiques, plages, Hôtels, forets.
Les côtes algéroises et notamment celles de Tipaza ont défrayé la chronique ces dernières années. Précisons toutefois que ce phénomène n'est en aucun cas lié à une région particulière. Il touche même les villes les plus conservatrices, au sud comme au nord, à l'est comme à l'ouest.
Mais encore faudrait-il mettre sur chaque comportement le concept adéquat. Ce que l'éthique et la morale réprouve n'est pas forcément accrédité par la Loi à fortiori que ce que nous réprouvons sous le prisme de nos " Règles normatives" tend à devenir sinon licite du moins irréductible à une quelconque référence juridique. Si la Religion considère et condamne dans la prostitution toute relation sexuelle sans exclusive qui s'effectue en dehors des liens du mariage, le Droit positif ne considère comme répréhensible dans cette activité que le projet ou l'intention d'en tirer rémunération, ce qui fonde d'ailleurs sa définition juridique un peu partout en Europe. La Loi réprouve dans cette activité moins son côté "immoral" qui relève d'un ensemble de valeurs versatiles qu'un certain ordre public qu'il s'agit de préserver. Ce ne sont plus donc des règles éthiques qui déterminent notre capacité et légitimité à réagir légalement mais sans cesse de nouveaux paramètres, de nouveaux paradigmes.
Durkheim disait : « Un acte est criminel quand il offense les états forts et définis de la conscience collective ». Peut-on parler ici de concepts en évoquant ces faits sociaux qui tantôt "choquent nos consciences", tantôt c'est plutôt notre conscience qui se force à leur trouver des réajustements sémantiques et conceptuels et à abolir ce qu'il y a en eux de choquant et de répréhensible. Bien évidement, il ne s'agit que de concepts amovibles irrémédiablement subordonnés à notre généalogie des valeurs, à l'appréciation de notre " Surmoi" du moment qui façonne nos réactions, nos comportements et même nos "Règles normatives" et nos Lois.
«Le normal n'est ni un concept statique ou pacifique, mais un concept dynamique et polémique »(1)
La fornication, l'adultère où l'homosexualité étaient autrefois sévèrement punis par les trois religions monothéistes.(2) C'était la Lapidation jusqu'à la mort, le bûcher, le fouet et autres sévices qui décourageaient plus d'un. Aujourd'hui, nous baignons dans un monde où cet ancien système de valeurs est carrément obsolète et rétrograde. En France, depuis la Loi du 11 juillet 1975, l'adultère a été dépénalisé et ne constitue parfois qu'une simple cause de divorce. Plus rien n'empêche donc chaque personne, homme ou femme, de satisfaire à volonté les appels de sa libido avec le ou les partenaires de son choix, et tout ceci sans qu'aucune Loi ne vienne sévir ou moraliser ces comportements désormais complètement adaptés et conformes à la morale et à un système de valeurs et de normes contemporaines.
Quant à la prostitution, celle-ci n'est plus répréhensible, à condition que la prostituée travaille seule, de façon indépendante, soit propriétaire du local où elle exerce et ne trouble pas l'ordre public. Seuls le racolage ou le proxénétisme demeurent des infractions. Encore faudrait-il que l'on arrive à mettre sur tels comportements suspects des incriminations le plus souvent éthériques.
L'homoséxualité a également été fortement condamné par la Religion qui réservait le plus souvent la peine capitale pour les sodomites. Depuis, ces "Règles normatives" sur lesquelles nous agissons et qui à leur tour façonnent nos mentalités ont fait passer l'homoséxualité du stade de l'abomination au stade de la tolerance , de la dépénalisation pour arriver finalement à instaurer carrément des droits assez conséquents pour les homoséxulels. (3)
Le code penal algérien prévoit pour l'adultère une peine qui oscille entre une à deux années d'emprisonnement, sachant toutefois que la poursuite n'est engagé que sur plainte du conjoint offensé et que le pardon de ce dernier met fin aux poursuites. Quant à la prostitution et autres attentats aux moeurs y compris l'homoséxualité, les normes juridiques algériennes prévoient toujours des condamnations assez sévères à condition que l'on réussisse à adapter à chaque situation l'incrimination qui lui correspond. Dans la societé algérienne , la prostitution n'est plus considérée comme telle lorsque celle-ci se cantonne à une relation entre deux personnes consentantes qui évitent cette publicité qui potentialise le caractère délictuel de l'acte. Il s'agirait seulement de ne pas troubler l'ordre public ,un voisinage trop puritain , d'éviter de se retrouver à plusieurs dans des lieux qualifiés de débauche , de faire de cette activité un commerce lucratif ou de s'en prendre à des mineurs ou à des personnes non consentantes. Pour le reste, chacun est libre de satisfaire ses desirs dans une societé où l'on doit faire des efforts pour preserver cette équilibre éssentiel entre des textes théoriques toujours répréssifs et des moeurs qui aspirent à s'affranchir d'un passé rigoriste.
On doit une fière chandelle à Durkheim ainsi qu'à toutes les autres chapelles sociologiques pour nous avoir renseigné sur Le "Normal" et le "Pathologique ou Déviant" ainsi que sur ces structures régulatrices et légiférantes qui modulent nos pensées et nos actes. De la peine de mort à des reactions aussi clémentes on peut dire que l'humanité s'est résignée à des concessions considérables.

" Et moi, je vous dis : quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l'adultère avec elle. " (Evangile, Matthieu 5. 27-28) , Le Coran recommande aux croyants de baisser leur regard et de garder leur chasteté ( Sourate 24-Versets 30/31).
D'un simple regard ou d'une pensée furtive qui pouvaient à coup sûr vous envoyer en enfer, terrible menace qui maintenait en otage vos sens les plus basiques, on se retrouve aujourd'hui complètement démunis, livrés à nous mêmes avec ce Droit écrasant et la possibilité de proposer nos vertus au premier démarcheur qui cogne à la porte. Ne vois-tu pas mon frère que l'Humanité a mûri et que ses prédicateurs étaient tous des cinglés ?
Ces« Règles Normatives » étaient tellement puissantes qu'elles se permettaient de s'immiscer et fouiller nos pensées les plus intimes et scruter nos moindres regards inappropriés. Depuis, du temps a passé, ces mœurs et ces censeurs inflexibles ont laissé la place à un cycle ininterrompu de remises en questions et à de véritables révolutions en matière de mœurs et de morale. Nous étions tous sans exclusive, par nos pensées et nos désirs refoulés et par nos projets inavouables avortés des fornicateurs en puissance. Enfin, aujourd'hui et dans une société de plus en plus libre qui se réclame et se revendique d'un monde où cette liberté est un droit fondamental et fondateur de l'homme moderne, Nous commençons tous, en fonction des pouvoirs et des opportunités qui se présentent à nous, à nous affranchir de ces anciennes valeurs anachroniques et à donner libre cours à ces instincts naturels que nous avons réprimés pendants des siècles.
« Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme déviants. De ce point de vue, la déviance n'est pas une qualité de l'acte commis, mais plutôt une conséquence de l'application, par les autres, de normes et de sanctions à un « transgresseur ». (4)

Ainsi la généralisation des ces actes prétendument déviants va en crescendo infléchir cette riposte sociale de stigmatisation, induire un mécanisme assez complexe, surement anomique, où désormais, en chacun de nous, coexisteront harmonieusement deux personnalités, celle qui stigmatise la transgression des "Règles normatives" et celle qui, sous l'effet de pressions extérieures permanentes et d'interactions imperceptibles , s'adonnera au sein du même groupe à cette nouvelle culture de la transgression. Cette implacable lutte entre ce passé normatif révolu et ce présent innovant qui s'impose fera perdre aux anciennes normes leur valeur et leur force moralisatrice, dissuasive et répressive et enclenchera l'avènement de nouveaux paradigmes sociaux, moraux et même juridiques. Si on considère que notre système normatif est fondamentalement influencé, déterminé par une dogmatique religieuse qui tend à perdre ses pouvoirs dans une société de Droit positif, on ne pourra indéfiniment faire l'économie de démêler cet écheveau ou s'entremêlent traditions, prescriptions religieuses, Lois positives. On commence déjà à entrevoir une forme de laïcisation de la société où l'individu dévient progressivement moins enclin à intérioriser des normes religieuses qui conditionnent et déterminent ses comportements qu'à se conformer à des normes sociales et juridiques moins contraignantes car issues d'un autre système normatif intrinsèquement souple, variable et évolutif. La Constitution algérienne prévoit que L'Islam est la Religion de l'Etat, la Justice doit en tirer toutes les conséquences qui en découlent, c'est à dire agir habilement lorsqu'il s'agit de défendre et préserver nos valeurs religieuses communes tout en restant fidèle à d'autres principes républicains. La Constitution algérienne assure la liberté du culte et bien que le code pénal soit imprécis quant à certaines incriminations, néanmoins le traitement judiciaire accordé à certaines affaires liées aux pratiques religieuses n'a pas manqué de susciter en 2008 beaucoup de perplexité et d'émoi. Citons l'affaire des six personnes condamnées à Biskra, la veille de l'Aïd, à quatre ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende chacun pour «non-respect du Ramadhan» ainsi que l'affaire Habiba, cette jeune femme de 36 ans, originaire de Tiaret appréhendée en possession de dix-sept copies de l'évangile , accusée de « pratique d'un culte non musulman sans autorisation » , et condamnée elle aussi à trois années d'emprisonnement. Il faut reconnaitre que c'est un exercice extêmement périlleux à vouloir appliquer simutanément une justice selon des normes determinées par des référents religieux et les imperatifs d'un Droit positif. La Justice doit être ferme , résolue , assurer une cohesion entre tous ces principes et droits que la constitution algérienne assure et eviter ces flous juridiques (5), qui remettent en cause l'application juste du Droit et la neutralité et l'équité de la Justice. La difficulté de l'Etat à se positionner entre un Droit positif fatalement perfectible, voué aux abrogations et amendements et des référents scripturaires immuables, inamovibles, constituera fatalement l'enjeu de toutes nos réformes sociales et juridiques. La société algérienne doit savoir de quel genre d'Islam elle prétend se revendiquer et quel place ou quel rôle cet Islam est-il censé jouer dans la société ainsi que ses limites. Sans pour autant tomber dans un intégrisme obscurantiste et si nous nous réclamons d'une société musulmane , nous ne devons en aucun cas, au nom d'un glissement sémantique et normatif, tolérer ces aberrations telles que l'adultère qui prend dans notre société des proportions alarmantes, ou la prostitution quelle que soit la forme habile qu'elle puisse revêtir (Prostitution de plaisir). Et si au contraire, nos sociétés aspirent à une franche laïcité où le Religieux a perdu tout pouvoir à régenter la vie privée des gens, nous devons alors cesser de figurer parmi les pays les plus hypocrites et schizophréniques au monde et assumer pleinement une éventuelle modernité que nous avons du mal à entamer.
On peut reconnaitre aujourd'hui qu'il est tombé dans la désuétude cet indice sacrosaint qui donnait à la virginité (celle de la femme, injustement) toute sa symbolique qui rassurait pendant des siècles les uns et les autres au sujet d'un mythe. La virginité doit résider ailleurs ou cesser de résider quelque part, en tous les cas pas à travers cette fine membrane qu'on appelle "Hymen" et qu'on peut recoudre à volonté pour donner lors de quelques noces traditionnelles ultérieures à un passé licencieux, un gage à un époux et à une société qui s'entêtent à fétichiser de manière absurde la fidélité et la virginité. Nous sommes dans une société où tout se pratique et s'emmêle: fellation, sodomie, avortement, tartufferie, bigoterie. Nous devons apprendre à assumer courageusement nos actes et nos convictions.
L'Occident a d'abord commencé par combattre cette fausse dévotion, il a rendu un grand service à l'Eglise et à la conscience des gens ; ça a permis au moins à tout le monde de dévoiler sa propre personnalité car il ne s'agit pas de convaincre les autres de sa Foi au prix de multiples dissimulations. C'est une affaire entre sa conscience et soi-même avec Dieu comme seul et unique juge et témoin. Nous devons également nous interroger sur cette terrible ambivalence de la personnalité de ces hommes qui s'échinent à avilir de milles manières des femmes crédules, à voler leur virginité, à salir leur honneur et réclamer ensuite pour épouse une vierge immaculée. Tout le monde s'amuse avec une débilité déconcertante à scier la branche sur laquelle il est assis.

Références :
(1) G.Canguilhem, Le normal et le pathologique, PUF, Paris, 1984
(2) « Ne commettez pas la fornication ! Ceci est en vérité une turpitude et une voie néfaste. » Sourate 24, Verset 2-5- « La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l'exécution de la loi d'Allah." Sourate 25, Verset 63-76.
"Tu ne commettras pas d'adultère" (Exode 20,14 - Deutéronome 5,18) "Quand un homme commet l'adultère avec la femme de son prochain, ils seront mis à mort, l'homme adultère aussi bien que la femme adultère" (Lévitique 20.10)
(3) Le 17 mai 1990, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) supprime l'homosexualité de la liste des maladies mentales. En 1999, le législateur français inventait le Pacte civil de solidarité. Une forme d'union à mi-chemin entre le mariage et le concubinage ouverte aussi bien aux couples hétérosexuels qu'homosexuels.
En 2012, plusieurs pays dans le monde légalisent le mariage pour les personnes homosexuelles sur l'ensemble de leur territoire.Plusieurs pays ont même consenti à accorder L'"homoparentalité" et admettent dans leur législation l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, sous des formes plus ou moins étendues.
(4) H.S.Becker, Outsiders, Etudes de sociologie de la déviance, Métailié, Paris, 1985
(5)Les pseudo"apostats"de Biskras ont été condamnés en vertu d'une disposition du code pénal qui à l'origine régissait ce que l'on appelle le délit de presse. L'article 144 bis-Alinéa 2 stipule: «Est puni d'un emprisonnement de 3 à 5 ans et d'une amende de 50 000 à 100 000 DA quiconque offensera le Prophète ou l'un des envoyés de Dieu ou dénigre les dogmes ou préceptes de l'Islam, que ce soit par voie d'écrit ou de dessin, de déclaration ou tout autre moyen. Les poursuites sont engagées par le ministère public. » Certains juristes éstiment que l'acte pour lequel ces personnes ont été condamnées ne tombe sous la force d'aucune qualification pénale , et que le fait de ne pas jeûner n'est pas reconnu comme crime ou délit par le législateur algérien. Quant à l'affaire Habiba.K, on a reproché à la Justice de faire l'amalgame entre le prosélytisme (certes condamné par L'Ordonnance n° 06-03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman) et la pratique d'une religion autre que l'Islam, chose que la Constitution algérienne a toujours tenu pour légal au nom de la liberté de conscience et de la liberté d'opinion.


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