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MADAME AICHOUCHE AMEL, DIRECTRICE DU TOURISME AU FORUM DE REFLEXION : Feu vert pour le tourisme à Mostaganem
Publié dans Réflexion le 20 - 05 - 2015

Quels sont les mécanismes à mettre en place pour développer le tourisme en Algérie? Certainement par la mise à niveau du personnel activant dans le domaine. La problématique qui ne cesse de livrer mille et une batailles afin de gagner le pari. Un défi fixé par le wali de Mostaganem pour faire de la ville de Sidi Saïd ‘'la Mecque'' des touristes de l'Algérie.Un diagnostic sur une situation s'est imposé aujourd'hui à la Directrice du Tourisme, Madame Aichouche Amel pour donner à la ville de Mostaganem, baptisée autre fois par le Président de la République ‘'La perle de la Méditerranée'' le rang qu'elle mérite et pour retrouver son image d'autan. Le ‘'creuset'' de la civilisation phénicienne, romaine et Ottomane, avec un littoral de 150 kilomètres, réputée par ses saints marabouts, ses savants et ses érudits et ses confréries soufies, Mostaganem, doit être à la ‘'UNE ‘'du tourisme en Algérie. Sur ce sujet et à la veille de l'ouverture de la saison estivale, le journal ‘'Réflexion'' a jugé indispensable d'inviter à son forum la Directrice du Tourisme de la wilaya de Mostaganem pour décrypter la situation actuelle.
Invitée de la troisième rencontre de l'année du Forum de Réflexion, Madame Aichouche Amel, a eu l'amabilité de brosser un tableau assez exhaustif de l'état du secteur du tourisme de la wilaya de Mostaganem, en présence de nos confrères de la presse locale et nationale (Le Soir d'Algérie, l'Echo d'Oran, et la Radio Dahra de Mostaganem). Selon la première responsable du Département, l'on se dirige vers le renouveau de la perle de la Méditerranée avec le renforcement de la capacité hôtelière d'accueil à 1802 lits à travers toute la wilaya.
À la veille de l'ouverture de la saison estivale qui en principe aura lieu le 1er juin 2015, la présence de l'actuelle Directrice du Tourisme de la wilaya de Mostaganem au Forum de Réflexion tombe à un moment propice, en plein préparatifs de la saison estivale. Les journalistes participants ont profité de cette occasion pour poser toutes les questions relatives aux préoccupations liées au secteur touristique local qui connaît un nouveau souffle.
La Directrice du Tourisme a lors de ce forum adressé un message important pour les travailleurs du secteur tant dans le privé que le public leur signifiant l'appui du Gouvernement des efforts consentis sur le terrain afin de « réanimer » le tourisme, longtemps plongé dans une léthargie flagrante malgré les statistiques officielles du nombre de visiteurs durant l'été qui a avoisiné l'an passé 9 millions d'estivants et la manne financière des recettes dégagées. Les études de treize (13) zones d'extension touristique dans la localité de Kharouba, la Stidia, Khadra, Achâacha, la plage Bahara à Ouled Boughalem et de Sidi Lakhdar, sont en cours, selon la Direction du Tourisme qui compte se pencher sur l'opération d'aménagement de cinq (5) plages, "Clovis" dans la commune de Benabdelmalek Ramdane, "Le rocher", "Petit port", "Sidi Mansour 1 et 2" et "Kharouba".

Rétablir la plage Sidi Mejdoub
Mais l'autre grande plage mythique de Mostaganem, est Sidi Mejdoub, victime il y a quelques années d'un grave glissement de terrain causé par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Mostaganem. En plus de cela il y a lieu de savoir qu'il y a de cela quelques années il y avait une carrière de sable qui était exploitée par un particulier illégalement et qui est aussi en partie la cause de l'érosion de ces dunes qui n'ont pas tenues surtout avec les pluies qui se sont abattues sur la région. Dans le même sillage, nous avons aussi constaté, que la route qui mène vers Sidi El Mejdoud avait été carrément coupée par le sable entassé sur la chaussée empêchant tout véhicule d'y pénétrer au risque de s'embourber. Sur ce sujet précis des promesses furent émises pour un plan de réhabilitation qui sera mis en place pour « sauver cette importante plage » de l'oubli.
Mostaganem dans le Top des 5 villes touristiques de l'Algérie
Située à 20 km au nord-est de Mostaganem, d'une grande beauté naturelle, d'un sable très fin de meilleure qualité par la nature de ces lieux, la beauté sauvage de ce site, la superficie de sa plage d'une longueur de 3500 m et d'une centaine de mètres de profondeur, d'une capacité d'accueil de 15000 baigneurs, font d'elle un coin idéal pour les familles et tous les vacanciers, durant la saison estivale. L'un des sites à valoriser est sans doute la plage de «Clovis» située dans la commune de Benabdelmalek Ramdane où une potentialité énorme existe dans cette ville côtière. La wilaya de Mostaganem compte 16 zones d'extension touristique (ZET) au total, qui s'étendent sur une superficie de 4724.8 ha en cours de réhabilitation dont 1.797 ha destinés à la construction pour une capacité d'accueil de 42.734 lits.
La station balnéaire "Les Sablettes" à Mazagran constitue également un pôle touristique de grand intérêt où sont concentrés plusieurs projets touristiques dont dix déjà réalisés offrant 884 lits. Une délégation du wali a notamment inspecté récemment les deux zones d'extension touristique, « Benabdelmalek Ramdane » et « Cap Ivy », dans lesquelles l'ancienne Ministre du Tourisme donna le coup d'envoi des travaux de leur aménagement et posa la première pierre pour le projet d'un village touristique dans le cadre de l'investissement privé. La première responsable du secteur a également visité le chantier de réalisation des travaux de front de mer entre Sidi Mejdoub et Stidia sur une distance de 20 kilomètres, où plusieurs projets et travaux touristiques seront réalisés à travers la wilaya. L'objectif principal de la visite de la Ministre était de se pencher sur l'état réel des vastes plages de la côte mostaganémoise qui pour l'heure demeurent encore sous-exploitées, au milieu d'étendues verdoyantes et de superbes paysages que représentent ses plaines à l'Ouest.
Plus de 10 millions d'estivants attendus à Mostaganem cet été !
En vue de booster et encourager le développement touristique dans la wilaya de Mostaganem, une enveloppe financière de 50 millions de dinars est allouée dans le cadre de la préparation de la saison estivale (argent issu des PCD et le budget de wilaya) dans le cadre du FCCF pour l'achat notamment de tracteurs des cribleuses pour le nettoyage des plages, postes de la Protection Civile, douches, cordes de balisage, etc.). La prévision pour la prochaine saison estivale qui sera inaugurée le 1er juin prochain est de plus de 10 millions d'estivants, selon Mme. Aichouche Amel et pour accueillir tout se monde la capacité d'accueil sera renforcée avec 1802 lits (entre auberges, campings, hôtels, gites, etc., maisons chez l'habitant). En plus de cela, 34 projets d'investissement sont en cours de réalisation avec l'ouverture de deux nouvelles plages à Chaïbia 2 et Kef Ouéreh à Hadjadj. Les espaces à l'Est, le long du mont Dahra, ses falaises et ses forêts côtières ne sont pas en reste dans le plan de développement touristique. Mme. Aichouche a souligné lors de son allocution que la wilaya de Mostaganem dispose de « formidables potentialités de développement touristiques basées sur ses atouts » en outre le Cap Ivy et les zones "humides" appelée "Mactaâ" qui accueille de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs en hiver notamment. La bande côtière de la wilaya est longue de 124 kilomètres s'étendant de la plage "Sidi Mansour" dans la commune de Fornaka à l'Ouest vers la plage "Bahara" dans la commune d'Ouled Boughalem à l'Est. Elle comprend en tout vingt-et-une (21) plages autorisées à la baignade. Le territoire de Mostaganem s'étend sur une superficie de 2.269 km2 avec 124 kms de côtes et la wilaya dispose d'un large littoral avec de merveilleuses plages et diverses potentialités touristiques et balnéaires. Située à 35 km à l'Est de Mostaganem, Benabdelmalek Ramdane-Plage ex-Ouillis est considérée comme l'une des meilleures plages de la région, avec son sable fin, sa zone fortement boisée, ainsi que par sa position géographique d'une longueur de 3000 mètres, et d'une capacité de 13 000 baigneurs. Malgré la richesse, l'étendue et la beauté de ses plages, l'investissement à caractère touristique ne semble guère décoller au moment où Mostaganem accueille, chaque année, des millions d'estivants. Hadjadj Plage, à 40 km du chef-lieu de wilaya, zone très structurée par la beauté de son environnement, ses forêts limitrophes, son cordon «dunaire» abritant un nombre assez conséquent de cabanons, offre toutes les commodités pour un agréable séjour aux estivants. D'une longueur de 7000 mètres et une capacité de 30.000 baigneurs, sa plage reste très appréciée par les nombreux visiteurs.
Petit-Port plage, une agglomération secondaire de la daïra de Sidi Lakhdar, à 60 km de Mostaganem, reste le coin le plus animé de la côte avec une forte densité de population, avec une diversité de cabanons implantés au nord de la plage, différentes villas de style colonial. Sa voisine immédiate, Aïn Brahim-Plage, est l'une des plus connues sur le territoire national. Son aspect naturel, la beauté de son paysage, ses belles forêts avoisinantes, sa source fraîche et naturelle, au sein de la plage, font de ce lieu, un site paradisiaque. Les centres de vacances, la diversité et la forme de ses campings, attirent énormément de visiteurs. C'est le lieu le plus apprécié par tous ceux qui y séjournent ou de passage. De jour comme de nuit, ce somptueux lieu offre une animation particulière, comparativement aux autres plages de la région. Kef El-Asfar, Bahara, Zerrifa, Sidi Abdelkader et Kef Kadouss, toujours dans la zone-est, dans la daïra d'Achaâcha, à 80 km du chef-lieu de wilaya sont d'une beauté incomparable, de par leur aspect sauvage. Elle comprend trois magnifiques plages de 2350 mètres, séparées par des rochers, faisant partie d'un décor ambiant très prisé par les estivants. Certaines sources d'eau au niveau des forêts avoisinantes font le bonheur des vacanciers. Aïn Brahim-Plage, la reine de la côte mostaganémoise, son charme, sa beauté naturelle, sa joie d'y vivre a été chantés par différents artistes et contés par de nombreux poètes. La Stidia, à 15 kms à l'Ouest de Mostaganem, la Stidia-Plage présente des caractéristiques particulières avec sa zone rocheuse. Les amateurs de pêche et de plongée sous-marine s'y rendent fréquemment et font de ces lieux leur endroit de prédilection. À chaque saison estivale, un flux quotidien, très particulier, dépassant les normes est enregistré, surtout en week-end, où des centaines de bus, de minibus, de voitures légères, affluent vers les plages, venus de Relizane, Chlef, Saïda, Mascara et d'Oran.

Le mégaprojet de ‘'KIZA'' est en bonne voie
Le projet de réalisation du village touristique "KIZA", qui sera implanté à la ZET de Benabdelmalek Ramdane (CAP IVI), approuvé par le Ministère du Tourisme le porteur du projet vient d'obtenir le Permis de Construire par les autorités compétentes. Toutefois, pour certains Mostaganémois, la réalisation de ce mégaprojet donnera un nouveau souffle au secteur du tourisme avec la création d'emplois.

Mostaganem doit développer le tourisme forestier
L'environnement très boisé, ses belles forêts offrent les conditions idéales pour la pêche dans certaines retenues d'eau (barrages), la chasse et les randonnées. Des curiosités historiques, constituées par un ancien port phénicien (port de Menard) offre un site merveilleux à visiter. La Mactaâ située à 20 km à l'ouest de la wilaya offre un charme à exploiter. Peu fréquentée vu le manque de commodités de structures adéquates, cette plage mérite plus d'attentions.

Nous avons les moyens de réussir !
Une ville d'histoire et de culture et de culte, débaptisée par le Président Bouteflika, Perle de la Méditerranée avec un littoral de plus de 150 kilomètres. Mostaganem demeure par excellence , une ville portuaire de la Méditerranée, réputée par ses saints marabouts, ses savants et ses érudits dont ils constituent une des particularités fantastiques propres à la région où sont enterrés plus de 44 saints conus sous le nom « Rabâa ou rabiine chechias » , capitale nationale de plusieurs confréries soufies : la zaouïa alaouia, zaouia El bouzidia, zaouia cheikh Belahouel, zaouia sidi Hamou Cheikh, Zaouia Senoucia et Zaouia cheikh Tekouk. Berceau de la civilisation Ottomane , la Grande Mosquée, construite en 1340 par le Sultan Mérinide Abu al-Hasan ben Uthman,et le Bordj el M'Hals (le Fort des Cigognes) construit en 1082 et restauré par les Ottomans le mausolée du "Bey Bouchlaghem" et de sa femme "Lalla Aïchouche" , le musée de « Dar-El-Kaïd et le Palais du Bey Mohammed El Kebir ou « Dar El Makhzen » construit en 1790 » , ainsi que l'église St-Jean-Baptiste devenue la mosquet El Badr, le tombeau de Sidi Abdallah Boukabrine, le port fluvial de Quiza ou Kiza. Aujourd'hui, avec l'inauguration de la nouvelle gare routière « inter-wilaya » en 2012, et le lancement du projet de tramway, l'ouverture de la première école régionale des beaux-arts à l'échelle national et le prochain lancement des projets de réalisation d'un funiculaire reliant oued Ain Sefra -centre villle et l'aménagement , la réalisation du village touristique "KIZA", à (CAP IVI).
Mostaganem, cette wilaya qui accueille chaque année plus de 10 millions d'estivants, avec toutes ses richesses et d'énormes potentialités, peut devenir dans un futur proche un pôle du tourisme de première classe et une ville incontournable , si les responsables veuillent sur la bonne gestion du tourisme et les habitants changent de comportements et de mentalités.Car Mostaganem n'a q'une ressource s'il veut survivre aprés le pétrole : le tourisme !


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