Fréquemment, les prisons de France sont épinglées par la Cour européenne des droits de l'homme pour "traitements dégradants" des détenus. Surpopulation carcérale, déficit de personnel d'encadrement, les prisons sont plus que jamais des cocotte-minute : les professionnels sont très inquiets, le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas tente aujourd'hui d'apporter des réponses. Depuis des mois, le nombre de détenus dans les prisons françaises frôle le record historique établi il y a deux ans, en avril 2014, avec 68 859 personnes incarcérées. Il était de 68 685 en mai, à peine moins en juin, et juillet ne s'annonce pas bon. Le tout pour 58 683 places « opérationnelles » et avec près de 1 500 matelas au sol. Un rapport du Conseil de l'Europe publié en mars classait la France parmi les mauvais élèves en matière de surpopulation carcérale, à la 7e place sur les 47 membres de l'organisation paneuropéenne. Fréquemment, la France est épinglée par la Cour européenne des droits de l'homme pour « traitements dégradants » des détenus.