La vague des violations massives de logements vacants, appartenant à l'état ne semble pas se concentrer uniquement sur le chef-lieu de wilaya, Oran, et ses arrondissements limitrophes tels que Misserguine ou Bir-El-Djir, d'autant plus qu'un autre foyer d'incursion collective au niveau du fameux projet immobilier des 300 logements sociaux locatifs (LSL), avait surgi, avant-hier. Cette incursion était conduite par au moins une quarantaine de familles de la localité d'El-Mohgoun, rattachée à la commune d'Arzew. Les intrus, au nombre de 40, sont passés à l'acte, tout juste après s'être donné le mot d'ordre, celui d'envahir les lieux ciblés. En effet, ces derniers ont fait irruption, tôt le matin, dans le dit chantier et procédé à l'occupation illégale de logements, encore en voie de finition. Les services de sécurité sont alors mis en branle et ce n'est qu'après de longues séries de tractations qu'ils réussissent, sans heurts, à déloger les indus occupants. A noter que les autorités concernées ont été mises à rude épreuve, et ce, afin de convaincre ces mêmes familles désespérées, à quitter les lieux occupés et à se rapprocher des services de la daïra d'Arzew, pour y déposer leurs doléances, en toute légalité et sans s'exposer à des poursuites judiciaires, lourdes de conséquence. A noter également et toujours selon notre source que la localité d'El-Mohgoun a été choisie, dans le cadre du plan d'occupation du sol (POS) de la daïra d'Arzew, pour accueillir une assiette d'une capacité de 300 logements (LSL), conçus pour le recasement des citoyens, occupant actuellement des habitations précaires ou des caves dans les soubassements des immeubles. Signalons au passage qu'au lendemain de ce regrettable événement, d'autres citoyens se sont illégalement approprié la partie forestière limitrophe de la cité Ahmed Zabana, en découpant arbres et toutes sortes de végétation. Ils ont ainsi transformé le sol déboisé, en un terrain prêt à la construction, et ce, à l'aide de scies tronçonneuses et de râteaux, au su et au vu de tout le monde. A noter que les services compétents, alors qu'ils étaient encore occupés à déloger les squatters à El-Mohgoun, ont quasiment été surpris par un deuxième squat, mais cette fois-ci, il s'agissait d'espaces publics et collectifs. Auparavant, plusieurs endroits, dans Arzew et ses environs, réputés comme étant des parties communes, telles que les issues de secours, situées entre les immeubles, ont carrément été mis à profit par des énergumènes, sans foi ni loi, profitant sans doute de la conjoncture actuelle pour jeter l'huile sur le feu, croyant sûrement à l'impunité.