ORAN - Les communes d'une même wilaya doivent être "financièrement solidaires", a estimé samedi le président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Oran (P/APW), lors des travaux des quatrièmes assises régionales de concertation organisées par le Conseil national économique et social (CNES). "La solidarité financière permettrait de combler les insuffisances budgétaires des communes les moins nanties", a précisé Abdelkader Hadjoudj qui s'exprimait dans le cadre de l'atelier consacré au thème "Pour l'émergence d'un nouveau paradigme de bonne gouvernance locale adossé à des processus inclusifs, appropriatifs et participatifs". Une telle mesure autoriserait le transfert de crédit d'une commune "riche" vers une autre collectivité en nécessité de ressources pour engager des projets à même d'améliorer le cadre de vie des citoyens, a-t-il expliqué. Dans ce même contexte, il a également préconisé la révision de la législation relative aux redevances fiscales des entreprises vis-à-vis des collectivités (APC), sachant qu'elles sont perçues uniquement par les communes abritant le siège social, au détriment de celles où elles activent. Cet atelier, dédié à la gouvernance locale, a vu en outre l'émergence de plusieurs propositions allant dans le sens de la consolidation du rôle du mouvement associatif et de sa mise en relation avec les instances élues et les citoyens. Les participants ont, en outre, estimé que "la décentralisation de la gestion des grands projets d'investissement permettrait d'activer leur concrétisation dans les meilleurs délais", tout en suggérant l'élaboration de plans directeurs des villes à terme pré-défini, tenant compte à la fois des "spécificités" et "priorités locales". L'encouragement des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat a été également soutenu, au même titre que la création d'instances consultatives locales impliquant le mouvement associatif pour "mieux répondre aux préoccupations sociales". Les thèmes des trois autres ateliers mis sur pied dans le cadre des assises régionales d'Oran sont "Pour une nouvelle dynamique du développement local centrée sur les attentes des populations : une stratégie et des politiques dédiées", "Pour une pleine réhabilitation des services publics passant par leur recentrage sur les besoins récurrents des citoyens" et "Pour une nouvelle hiérarchie des besoins et des priorités du développement local prenant davantage appui sur le génie des terroirs et visant un meilleur ciblage des attentes catégorielles". Un représentant de société civile a estimé que "ces assises constituent un trait d'union entre les citoyens et les actions de l'Etat", dans la mesure où elles incitent à l'implication citoyenne au processus des réformes". Un sentiment partagé à cet égard par nombre de participants abordés en marge de cette rencontre.
