L'ONU a demandé lundi l'engagement d'une enquête "indépendante" et "transparente" afin de faire la lumière sur les circonstances du décès, samedi dernier, du détenu palestinien Arafat Jaradat dans une prison israélienne. Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, "a pris note des résultats préliminaires de l'autopsie du corps de M. Jaradat, avec la participation d'experts israéliens et palestiniens", a indiqué une déclaration transmise lundi par les services de ce haut responsable de l'ONU. "L'ONU espère que cette autopsie sera suivie d'une enquête indépendante et transparente afin de faire la lumière sur les circonstances du décès de M. Jaradat et que les résultats seront publiés dés que possible", a précisé la même source. Exprimant sa "tristesse" à l'annonce de la mort de M. Jaradat, M. Serry s'est déclaré "préoccupé" par les circonstances du décès Jaradat alors qu'il était en détention en Israël depuis la semaine dernière. Par ailleurs, lors d'une réunion lundi avec le Premier ministre palestinien, Salam Fayadh, et le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, Saeb Arekat, M. Serry et le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, James Rawley, se sont entretenus du sort des Palestiniens détenus par Israël. Le Coordonnateur spécial a réitéré la position du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, selon lequel les obligations en matière de respect des droits de l'homme des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes doivent être pleinement respectées. "L'ONU demeure préoccupée par la détérioration de l'état de santé des détenus palestiniens en grève de la faim et réitère que ceux qui sont en détention administrative en l'absence d'un chef d'inculpation doivent être soit inculpés et traduits en justice dans le respect des garanties d'une procédure régulière, soit être libérés immédiatement", a rappelé M. Serry. Parmi ces Palestiniens, Samer Issaoui observe une grève de la faim partielle depuis plus de 200 jours afin de protester contre sa détention administrative, pratique israélienne consistant à incarcérer des individus en l'absence de preuves et de procédure judiciaire. Deux autres Palestiniens, Tarek Kaadan et Jafar Azzedine ont eux aussi entamé une grève de la faim depuis 91 jours.