Les 48è assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont débuté jeudi à Marrakech (sud du Maroc) sous le thème "La transformation structurelle de l'Afrique". Quelque 2.500 personnes dont des ministres des Finances, des gouverneurs des banques centrales et des chefs d'entreprises venant des 78 pays membres de l'institution participent à ces assises et en présence notamment du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba et du premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan. M. Karim Djoudi, ministre des Finances et gouverneur de l'Algérie auprès de la BAD prend part à ces assemblées à la tête d'une délégation de son département ministériel. Plusieurs sujets d'intérêt commun pour le développement et l'émergence du continent africain feront l'objet de débats consacrés également aux orientations stratégiques de la BAD pour les dix prochaines années. Au menu de ce rendez-vous interrégional figurent aussi l'examen des résultats financiers de la Banque et la création d'un Fonds pour le financement des infrastructures en Afrique par la BAD, une initiative visant à combler le déficit en infrastructures dont souffre l'Afrique. La rencontre se penchera, d'autre part, sur les défis auxquels la région Afrique est confrontée dans les domaines clés tels que le changement climatique, les infrastructures, le secteur privé et la gouvernance. A la veille de l'ouverture officielle de ces assemblées annuelles ont débuté, à partir de lundi, des séminaires et ateliers thématiques liés, entre autres, à "la politique pour la transformation structurelle en Afrique : quel rôle pour les clubs de réflexion", "la politique de diffusion et d'accès à l'information", "stimuler le secteur privé africain pour le financement et les opportunités d'affaires", et "besoin du secteur de l'énergie en Afrique : renforcement des capacités dans le secteur de l'énergie". Les travaux de ces rencontres sont axés également sur "l'indice de la croissance inclusive en Afrique", "le dialogue sur la gouvernance : mettre l'obligation de rendre compte au c£ur des prestations de service", "de la stabilité à la croissance : indicateur stratégiques de l'investissement et du maintien de la dynamique de croissance" et "transparence, responsabilité et participation citoyenne". Les participants ont, par ailleurs, pris connaissance des grands axes d'un rapport sur la compétitivité en Afrique (RCA) 2013, intitulé "connecter durablement les marchés de l'Afrique" ainsi que les grandes lignes d'un rapport sur le développement de l'Afrique en 2012. Créée en 1963 à Khartoum (Soudan) pour mobiliser des ressources pour le développement économique et social de ses pays membres régionaux, la BAD est la première institution de financement du développement de l'Afrique. Elle met l'accent sur la réduction de la pauvreté et la promotion de la croissance durable. De 1967 au 31 décembre 2011, la Banque a approuvé 3661 prêts et des dons pour un montant total de 60,06 milliards d'unités de compte, soit environ 92,57 milliards de dollars américains en faveur de ses pays membres régionaux.