La nouvelle cité Mayssoun, située sur les hauteurs de la ville de Skikda, croule sous des amas de déchets non collectés depuis des jours, faute de passage des services communaux qui se disent "dépassés" et contraints d'opérer entre temps d'autres actions "prioritaires". La propagation de ces déchets a enlaidi l'aspect général de ce quartier, considéré parmi les plus récents et les plus grands de la ville de Skikda, provoquant un ressentiment au sein de la population qui n'arrive pas à tolérer l'amoncellement de ces déchets à travers la cité et les odeurs pestilentielles qui s'en dégagent, déplore Mme Karima N., (55 ans). Cette locataire a affirmé à l'APS que les ordures n'ont pas été collectées depuis environ 15 jours, soutenant que la situation s'est aggravée depuis le début du mois de Ramadan en raison de l'augmentation de la quantité de déchets ménagers jetés quotidiennement, surtout dans la région Est du quartier, transformée quasiment en décharge publique. Plusieurs autres habitants de ce quartier ont également exprimé leur mécontentement vis-à-vis de cette situation prévalant dans la nouvelle cité Mayssoun, soulignant que la propagation des odeurs est telle qu'ils sont contraints de fermer les fenêtres de leurs maisons. A cet effet, des habitants n'ont pas manqué de s'inquiéter au sujet de risques d'apparition de maladies, en particulier avec la température qui commence à grimper. "Cette situation a sérieusement altéré l'image de la cité", s'est plaint Younes Guerfi, un habitant du quartier, ajoutant que si les ordures ménagères ne sont pas ramassées, elles constitueraient une réelle menace pour l'environnement. Contacté, Saleh Tefifi, responsable de l'hygiène et de l'environnement à la commune de Skikda, a assuré que les choses vont "s'arranger dans les prochains jours", imputant cette situation à la mobilisation des agents de nettoyage au niveau du bidonville du "Lac des oiseaux" dont les locataires ont été relogées, il y a de cela 15 jours. Il a expliqué que les agents d'entretien "travaillent dur pour éliminer tous les déchets au niveau de ce bidonville, dont 750 familles qui y vivaient ont été transférées", précisant que la quantité de déchets résultant de la démolition des gourbis est "très importante, nécessitant la mobilisation de tous les agents d'entretien".