La Direction des Affaires religieuses de la wilaya d'Alger a organisé mardi à Alger une journée d'études sur le rôle de la mosquée, au profit des imams et mourchidate d'Alger, dans le cadre des festivités célébrant le 64ème anniversaire de la Révolution nationale. Intervenant à l'ouverture de cette journée organisée à Dar El Imam à El Mouhamadia, le Directeur des affaires religieuses de la wilaya d'Alger, Zohir Boudraa, a mis l'accent sur le rôle des ulmas dans l'inculquation des valeurs et constances nationales. A ce propos, il a mis en avant le rôle de ces ulémas dans la consécration de l'amour de la patri et de la défense de l'honneur, de l'unité et de l'identité du pays tout en contribuant à la préparation d'une génération prête à combattre pour recouvrer la souveraineté nationale. Pour sa part, Noureddine Hamza a évoqué, dans sa communication intitulée "La révolution nationale ... valeurs et principes", les tentatives de l'occupant français visant à aliéner l'identité nationale à travers la destruction des mosquées et des écoles coranique et la répression des ulémas. Ces écoles coraniques ont été transformées, selon le même intervenant, en casernes, églises et écuries et les Algériens empêchés de jouir de leur liberté de culte. La dimension religieuse constituait, a-t-il souligné, essence même de la Révolution algérienne, d'autant que la défense de l'islam était le premier objectif des moudjahidine. La Révolution algérienne était à la fois une lutte militaire, un combat politique, un militantisme médiatique, mais aussi un mouvement culturel, un message déontologique et un projet civilisationnel ayant redonné à la nation algérienne ses dimensions historiques et civilisationnels. Dans son intervention à cette occasion, l'Imam Réda Kara a évoqué les intimidations subies par les ulémas et Imams depuis le début de la colonisation. Des centaines de Wakfs (mosquées et écoles) ont été transformés en hôpitaux et étables, a indiqué M. Kara faisant état de l'interdiction de dispenser des cours de sciences islamiques dans l'intention d'atenter à la pratique de culte en Algérie. L'intervenant a passé en revue, par ailleurs, les efforts déployés par les Oulémas du mouvement réformiste en termes de lutte contre l'analphabétisme et l'ignorance et l'incrédulité. Il a ainsi mis en avant le rôle des Oulémas dans la préparation de la génération d'étudiants et de jeunes attachés aux valeurs de l'Islam. Il a rappelé, en outre, l'action de l'Association des Oulémas musulmans, avec à sa tête Cheikh Abdelahmid Ibn Badis qui a procédé à l'ouverture de 170 instituts de libre enseignement, encadrés par 700 enseignants, pour prendre en charge plus de 50.000 élèves. Ces écoles ont formé une base à partir de laquelle ont éclos des dirigeants de la Révolution, à l'instar de Mustapha Ben Bboulaid, a-t-il soutenu. Les membres de l'Association des Oulémas, en tête desquels Cheikh Bachir El Ibrahimi et Cheikh Khireddine ont répondu à l'appel de la Révolution en y adhérant immédiatement après la Proclamation du 1er Novembre 1954, a précisé la même source citant nombre de martyrs à l'instar de Larbi Tébessi, Ahmed Bouchemal, l'écrivain Ahmed Réda Houhou, en plus de Kacem Zitoune diplômé de l'Institut Ibn Badis et tombé en martyr au lendemain du déclenchement de la guerre, a-t-il conclu. Supervisée par le wali délégué de la circonscription administrative d'El Mohamadia, cette journée d'études s'est distinguée par la présentation d'une série d'interventions et l'organisation de deux ateliers, le premier consacré à "la consolidation des acquis de la Révolution auprès des jeunes", et le second à l'"ancrage des principes de Novembre chez nos enfants".