La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Ghania Eddalia a insisté, lundi à Alger, sur la nécessaire prise en charge "administrative et professionnelle" de la femme en détresse pour sa réinsertion dans la vie publique. Présidant une rencontre nationale tenue à l'occasion de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Mme Eddalia a plaidé pour "la révision des programmes et des dispositions en vigueur afin d'améliorer les mesures d'accompagnement, administratif et professionnel, de la femme en détresse et sa réinsertion dans la vie publique, à travers la promotion de la coordination entre les différents intervenants". La ministre a exprimé "son entière confiance" dans le secteur de la Justice et les services de la sécurité dans la poursuite des efforts visant à juguler les comportements violents à l'égard des femmes. Pour sa part, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi a déclaré que le secteur de la Communication "a adopté tous les programmes et initiatives sectorielles et associatives visant à lutter contre toutes formes de violence au sein de la société et a contribué fortement à l'élaboration des mécanismes y afférents, citant la Stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et le Plan national de communication pour la mise en œuvre de cette stratégie." Le secteur de la Communication a accompagné, a-t-il poursuivi, les différentes actions de sensibilisation sur les préjudices résultant de la violence faite aux femmes", relevant, en outre, que le message de son département "rejette la justification de la violence, bannit ses différentes formes et encourage les actions de prévention contre les violences à l'égard des catégories vulnérables, à l'instar des femmes, des enfants et des personnes âgées". "La législation s'est renforcée par des textes qui protègent les femmes de la violence", a ajouté le ministre, citant des "cadres institutionnels destinés à la prise en charge des femmes victimes de violence". Par ailleurs, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui a affirmé que son secteur "contribue efficacement à la protection et à la promotion de la femme, notamment à travers sa représentation dans les différents organes nationaux et consultatifs relevant du ministère de la Solidarité nationale, en sus de l'inscription de cette question dans les différents espaces de concertation et de coordination, présidés par son département ministériel tels la commission nationale de la population et celle de la santé procréative et du bien-être de la famille". Dans le cadre du partenariat communautaire, "la prise en charge des femmes victimes de violence a été inscrite comme l'un des services de la santé procréative et du planning familial au niveau des établissements publics de la santé de proximité, dans le cadre d'une opération-pilote au niveau de 10 centres référentiels, répartis sur dix wilayas". Dans une communication lue en son nom par son chef de cabinet, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam a rappelé que les pouvoirs publics "veillent à l'application effective du concept de l'égalité Homme-Femme dans divers domaines", affirmant que "le droit au travail et à l'égalité est consacré par la Constitution et que les travailleurs et travailleuses bénéficient des mêmes salaires et avantages". Pour sa part, le coordonnateur résident des Nations Unies en Algérie, Eric Overvest a saisi l'occasion pour saluer les efforts de l'Algérie visant à donner la chance à la femme à travers la promotion des investissements. Cette rencontre a constitué une occasion pour distinguer plusieurs femmes et lancer officiellement, à partir d'Alger, la campagne nationale de lutte contre la violence faite aux femmes.