Le président du Mouvement El Islah, Fillali Ghouini, a mis en exergue, samedi à Aïn Defla, l'importance de l'héritage civilisationnel de l'Algérie, qualifiant celui-ci de "ciment" de l'unité nationale. "On ne peut, de quelque manière que ce soit, occulter l'héritage civilisationnel de notre pays, une richesse constituant le ciment de l'unité nationale", a indiqué M. Ghouini lors d'une rencontre avec les cadres locaux de son parti, dont l'ordre du jour portait, notamment, sur l'importance des élections législatives du 12 juin prochain. Mettant l'accent sur la nécessité d'être "à la hauteur" des sacrifices consentis par les martyrs sur la voie de l'indépendance du pays, il a soutenu que la fidélité à leur projet ne doit pas constituer un "vain" mot, relevant que la déclaration du 1er novembre 1954 a, de manière "irréfutable", jeté les jalons de l'Algérie post indépendance. Pour l'orateur, la déclaration du premier novembre est "une et indivisible", se félicitant que la Constitution de novembre 2020 l'ait confortée de manière indéniable. Evoquant les élections du 12 juin prochain, il a souligné le rôle de celles-ci dans l'édification des institutions de l'Etat, appelant à une participation "massive" pour déjouer les desseins des partisans du statu-quo. Il a soutenu que dès lors qu'il s'agit de l'intérêt du pays et de la stabilité de ses institutions, le parti El Islah ne peut adopter la posture consistant à "tenir le bâton par le milieu." Pour lui, le rôle d'un parti politique consiste à lancer des débats empreints d'esprit responsable et à encadrer les compétences, s'éloignant autant que faire se peut des discussions stériles. Fustigeant, par ailleurs, les attaques dont fait l'objet l'institution militaire, il a rendu hommage à cette dernière à la faveur de son rôle dans la protection des frontières du pays et de la lutte contre la contrebande et le trafic des stupéfiants. "N'était la vigilance de l'Armée, notre pays aurait été inondé de drogue en provenance du Maroc", a-t-il déclaré, se félicitant qu'aucune goutte de sang n'ait coulé lors des manifestations pacifiques (Hirak) des citoyens, à l'inverse de pays s'autoproclamant démocratiques où, a-t-il fait remarquer, "des manifestants ont essuyé des tirs à balles réelles". Pour lui, les attaques dont l'Armée fait l'objet, ne sont pas le fait du hasard, affirmant que leurs instigateurs tablent sur l'effondrement de l'institution militaire, préambule, selon eux, à celui de l'Etat.