L'expérience britannique en matière de finance verte a été au centre des travaux d'une Journée d'étude organisée mercredi à Alger par l'Ecole supérieure de banque (ESB) et l'ambassade du Royaume-Uni, a indiqué un communiqué de la Banque d'Algérie. Cette Journée a vu la participation du gouverneur de la Banque d'Algérie, l'ambassadeur du Royaume-Uni, la ministre de l'Environnement, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Start-up et de l'Economie de la Connaissance, le président du CNESE, les représentants des banques, ainsi que des étudiants de l'ESB, a précisé la même source. Organisée sous le thème "la finance verte, levier du développement durable", la journée d'étude a eu pour objectif de sensibiliser les acteurs de la finance, sur le rôle de la finance verte comme vecteur essentiel dans la concrétisation des objectifs de la COP26, qui se tiendra à Glasgow en Ecosse, du 1er au 12 novembre. La conférence pour le climat qui a accusé trois ans de retard dans la concrétisation de l'objectif pour les pays pollueurs d'apporter une aide de 100 milliards de dollars chaque année aux pays en voie de développement, afin de les aider à faire face à la crise climatique, place la question de la finance verte au coeur des enjeux de cette conférence mondiale. Dans son allocution d'ouverture des travaux, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Rosthom Fadli, cité par le communiqué, a indiqué que "ce rendez-vous intervient à quelques jours de la COP 26, rendez-vous incontournable qui mettra les dirigeants du monde face aux enjeux de la préservation de la planète et la nécessité de déployer tous les instruments permettant d'atteindre les objectifs environnementaux". Estimant que le monde de la finance était un vecteur "essentiel" dans l'orientation des activités industrielles, Fadli a souligné que "la finance verte nous interpellait en tant qu'acteurs à prendre conscience de son impact indéniable sur le développement durable". "L'Algérie est résolument tournée vers le renforcement des systèmes et des moyens visant à intensifier la coordination et l'interaction avec les différents acteurs du paysage économique en général, et ceux qui sont directement impliqués dans les questions financières pour faire de la finance verte un axe majeur du développement durable", a-t-il ajouté. Pour sa part, l'ambassadrice du Royaume-Uni, Sharon Wardle, a indiqué que parmi les objectifs de l'accord de la COP26, figurait celui de décarboner l'économie mondiale cinq fois plus vite au cours de la prochaine décennie, un objectif dans lequel la collaboration internationale jouera un rôle "crucial" axé sur des défis que les Etats se partagent. Mme Wardle a souligné vouloir partager l'expérience de son pays dans le domaine de la finance verte avec les acteurs algériens de la finance, ainsi que les acteurs régulateurs, et ce, "afin de joindre les efforts pour des actions communes et efficaces". Elle a également déclaré avoir "commencé à s'engager avec les régulateurs algériens pour le renforcement des capacités en matière de finance verte", précisant qu'elle comptait sur la collaboration de la Banque d'Algérie, de la Cosob, de la Bourse d'Alger ainsi que le secteur bancaire, pour poursuivre cet effort, selon le communiqué.
