La politique "ultralibérale" du Makhzen marocain est "hostile aux aspirations des masses populaires", a souligné le secrétaire général de la Fédération marocaine démocratique du travail (FDT), appelant les syndicats et les forces vives du pays à mobiliser "tous les moyens légitimes". Le discours sur "l'Etat social n'est rien de plus pour ce gouvernement qu'un leurre pour voiler son identité capitaliste libérale, comme le prouve son discours officiel, ainsi que les nombreuses mesures qu'il a prises au profit du capital et l'ultralibéralisme, tout en évitant de prendre les décisions nécessaires pour soutenir les catégories vulnérables de la société", a indiqué Abdelhamid Fatihi dans son discours à l'occasion de la fête du travail. M. Fatihi a, dans ce sens, déploré l'absence "d'une réelle volonté politique du gouvernement" à travers des programmes et des plans "clairs et réalistes" pour faire face à une situation sociale "alarmante" et alléger "les souffrances de millions de marocains qui vivotent au quotidien". Pour faire face à cette politique gouvernementale "hostile aux aspirations des masses populaires", Abdelhamid Fatihi a souligné que le mouvement syndical marocain et les forces nationales et démocratiques devraient mobiliser "tous les moyens légitimes", déplorant, en outre, "le déclin des rôles joués par les institutions représentatives, notamment le Parlement qui fonctionne comme une chambre d'enregistrement". Selon Abdelhamid Fatihi, "cette situation sociale préoccupante est exacerbée par la situation économique, en raison d'un taux d'inflation sans précédent qui atteindra les 4,7%, d'un taux de croissance qui baissera à 1,1%, d'un déficit budgétaire élevé et d'un niveau important d'endettement du pays", estimant que tout cela constitue "des facteurs qui alimentent la tension sociale". A cet effet, il a souligné que "les catégories les plus faibles de la société, y compris les salariés et les groupes vulnérables, se paupérisent, alors que le capital continue d'accumuler des profits, comme c'est le cas du lobby des hydrocarbures, sans crainte pour l'avenir du pays". Le secrétaire général de la FDT, a également fait état du nombre important de salariés licenciés depuis le déclenchement de la crise sanitaire du Covid-19 dans de nombreux secteurs, "sans que le cycle économique ne puisse rattraper les postes perdus jusqu'à présent", précisant que "les emplois nouvellement créés sont très peu nombreux en raison de la situation économique créée par la crise sanitaire". Pour le syndicaliste, le chômage au Maroc "fait partie d'une réalité fragile vécue par de nombreuses catégories sociales qui souffrent de la pauvreté, de la marginalisation et de la précarité sociale sous toutes leurs formes", déplorant l'absence "d'une réelle volonté politique du gouvernement, à travers des programmes et des plans clairs et réalistes pour faire face à cette situation et alléger les souffrances de millions de marocains qui vivotent au quotidien".