L'Organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé le Conseil de sécurité à adopter des mesures d'urgence pour que l'entité sioniste assure aux journalistes la protection nécessaire dans la bande de Ghaza, soumise depuis le 7 octobre dernier, à une agression dévastatrice menée par l'armée d'occupation. Citant la mort en martyr de Hamza Waël Dahdouh et de Moustafa Thuraya le 7 janvier, RSF a dénoncé mercredi une série de crimes commis par l'entité sioniste contre des journalistes palestiniens couvrant la guerre dans la bande de Ghaza au cours des trois derniers mois. RSF estime que le bilan des journalistes tués et blessés depuis le 7 octobre, met en évidence le "non-respect (par l'entité sioniste) de ses obligations au titre du droit international applicable, en particulier la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies". Pour l'ONG, cette résolution, adoptée le 27 mai 2015, constitue "la pierre angulaire du droit international de la protection des journalistes en période de conflit". La résolution 2222 impose aux Etats la responsabilité de protéger les journalistes et exige des mesures de protection sur le terrain pour les journalistes, rappelle RSF. Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à "ne pas ignorer la tragédie des journalistes à Ghaza". "Le Conseil de sécurité des Nations unies ne peut pas ignorer l'hécatombe des journalistes à Ghaza. En 2015, en adoptant la résolution 2222 à l'unanimité de ses membres, il avait pris une décision historique à la hauteur des enjeux. Il lui revient aujourd'hui la responsabilité de convoquer une réunion d'urgence spécialement consacrée à la protection des journalistes palestiniens. Il doit garantir le respect (par l'entité sioniste) de la résolution 2222 (2015)", a-t-il déclaré. RSF demande au Conseil de sécurité d'"adopter des mesures d'urgence" pour que l'entité sioniste assure aux journalistes la protection nécessaire.
