La 14e édition du Festival culturel international de la miniature et de l'art de l'enluminure a débuté, mercredi au Palais de la culture Abdelkrim Dali de Tlemcen, avec la participation de 25 artistes algériens et 22 autres représentant 18 pays. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation, organisée sous le thème : "Miniatures et arts de l'enluminure : parlons un même langage", a été marquée par une exposition de 140 œuvres artistiques en miniature, avec un espace dédié à des créations en lien avec la cause palestinienne et un autre aux startups actives dans le domaine de la miniature. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a déclaré, dans une allocution lue en son nom par le directeur de l'organisation et de la distribution de la production culturelle et artistique au ministère, que "cette édition, qui coïncide avec le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre, revêt une symbolique nationale particulière". "Elle renforce les valeurs de l'art et de la créativité dans notre société, tout en consolidant le rôle de la culture en tant que pilier essentiel du développement économique, artistique et créatif, conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et à sa vision éclairée pour promouvoir les jeunes et soutenir les créateurs, comme étant la pierre angulaire de l'Algérie nouvelle, dans le sens des démarches visant la valorisation des miniatures et de l'art de l'enluminure. Cet art ancestral profondément lié à notre identité islamique et à notre civilisation enracinée dans l'histoire". "Ce qui nous réchauffe le cœur, c'est cette convergence et cette persévérance pour servir l'Algérie dans un domaine parmi les plus importants de la culture artistique et du patrimoine humain où les efforts se convergent et les visions s'harmonisent pour affirmer une culture créative et artistique aux dimensions humaines et éducatives, basée sur la communication, l'harmonie et l'innovation, ce qui est clairement reflété par l'art architectural, qui occupe une place prépondérante en Algérie ayant offert au monde des figures artistiques de renom", a-t-il souligné. Le ministre a salué "les efforts déployés pour revitaliser ce patrimoine culturel, en insistant sur l'aspect scientifique et académique à travers des conférences, des sessions de formation et des publications précieuses. Cela permet à ce trésor artistique de passer de la phase d'imitation à celle de l'innovation et de la modernisation, puis à la transcription et à la documentation, tout en préservant ses fondamentaux et ses principes". "Nous sommes fiers d'accueillir les artisans et les élites de cet art venus de divers pays. Nous réaffirmons que l'Algérie n'a jamais été en retrait dans le domaine culturel et artistique mondial, qui connaît des évolutions spectaculaires, notamment dans le domaine des arts. Nous sommes particulièrement fiers de nos artistes algériens, qui explorent à leur tour avec un grand discernement les univers expérimentaux des arts de l'enluminure, convaincus de leur droit légitime à laisser leur empreinte et à faire entendre leur voix. Leur contribution mérite d'être reconnue et valorisée, car elle enrichit la vie quotidienne des Algériens, profondément attachés aux ornements qui reflètent leur appartenance", a ajouté M. Ballalou. De son côté, Tarchaoui Belhadj, Commissaire de cette manifestation, qui se poursuit jusqu'au 23 novembre, a déclaré que "ce festival a franchi des étapes importantes dans la préservation et la promotion des miniatures algériennes et islamiques", faisant savoir que "cet évènement culturel vise à mettre en lumière le rôle du ministère de tutelle dans la promotion de cet art, sa sauvegarde et à faire connaitre le rôle de l'école algérienne de la miniature ainsi que des artistes spécialisés dans ce domaine". En marge des festivités, un colloque international sera organisé autour du thème "L'enluminure et la miniature algérienne à l'ère de la numérisation et de l'entrepreneuriat". Deux ateliers sont également prévus sur l'enluminure et la miniature. Ils seront encadrés, respectivement, par l'artiste syrien Adham Al Jâafari et l'artiste algérienne Zineb Bahri.
