Quelque 145 producteurs d'huile d'olive, représentant 22 wilayas, ont été récompensés, samedi à Alger, lors de la première édition du concours national OléoMed, une initiative du groupe de réflexion en agriculture Sipsa Filaha, visant à promouvoir la qualité et la compétitivité dans la filière oléicole. Lors de la cérémonie de remise des prix, les meilleurs oléiculteurs en Algérie ont été honorés avec des médailles et des diplômes, "pour encourager la production nationale en quantité et en qualité", selon le membre du comité d'organisation, Arezki Outoudert, rappelant que plusieurs huiles algériennes ont déjà été primées à l'international, ce qui illustre la reconnaissance croissante du savoir-faire local. Le président de Sipsa Filaha, Amine Ben Semmane, a exprimé à cette occasion sa volonté de créer un Club OléoMed de l'excellence, dans l'objectif d'accompagner les producteurs vers l'exportation et leur participation à des salons internationaux. Présent à cette cérémonie, l'ancien ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a salué les potentialités de la filière, estimant que la superficie oléicole nationale pourrait doubler pour répondre à la demande intérieure et générer un surplus exportable. Parmi les lauréats, Hakim Alilèche, exploitant à Djelfa, cultive 40 hectares en agriculture biologique. Son huile certifié à l'international a déjà remporté 49 médailles internationales. De son côté, Amer Koaka, de Bou Saâda, valorise un héritage familial sur 6.500 hectares à Oualtem. Son huile Chemlal est exportée en Europe et régulièrement primée. Mustapha Saoudi, producteur à M'sila, met en avant le potentiel oléicole des Hauts Plateaux, où sa production atteint jusqu'à 35.000 litres lors des bonnes années. A Blida, Noureddine Belout, de la ferme Larbaa Olive, produit depuis 25 ans des huiles conventionnelles et bio, y compris des versions aromatisées au citron, romarin ou thym. Lauréat de 10 médailles internationales, il mise avant tout sur le marché national. L'Algérie se classe parmi les dix plus gros producteurs de huile d'olive, un progrès constant favorisé par les politiques publiques de soutien à l'irrigation et à la fertilisation, ont souligné les organisateurs.