Chaque été, l'envenimation par piqûres de scorpions demeure au centre des préoccupations de la population de l'ensemble des communes. Durant le premier semestre 2008, 356 personnes ont été victimes de piqûres de scorpions dont trois décès. L'intense prolifération de scorpions s'étale du mois de mai à septembre, période la plus dangereuse, particulièrement pour ceux qui résident dans les zones rurales et ceux de la périphérie des cités urbaines. Ces deux derniers mois, trois décès dont deux adolescents ont été enregistrés à Ain Sefra, Asla et El Biodh. Malgré plusieurs campagnes d'information et de sensibilisation, notamment à l'endroit des couches les plus exposées aux piqûres de scorpions, la situation de ce fléau mortel demeure toujours préoccupante. « En cette période estivale, nous dira l'un des habitants de haï El Badr, nouveau quartier situé a la périphérie de Mecheria, chaque jour que Dieu fait, nos enfants découvrent non loin des habitations des scorpions de toutes sortes ». L'absence d'éclairage public, la présence de gravats et de déchets ménagers sont autant de facteurs qui facilitent le déplacement des scorpions sur de longues distances et de pénétrer dans des endroits insoupçonnés. Des lieux où les enfants sont les plus vulnérables et les plus exposés. Une stratégie de lutte contre les risques d'envenimation a récemment fait l'objet d'un séminaire régional à El Bayadh. Une rencontre qui a regroupé des médecins spécialistes, notamment des toxicologues, biochimistes, épidémiologistes de 8 wilayas du pays. Par ailleurs, une annexe de l'institut Pasteur est en voie de concrétisation à Naâma. Celle-ci aura pour mission essentielle la collecte des scorpions de tous genres et l'extraction du venin, en vue d'intensifier la production du sérum anti-scorpionique.
