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Oum El Bouaghi
Radioscopie d'une jeune wilaya
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2005

Entre 2002 et 2003, le taux de chômage a régressé d'environ 5%, passant ainsi de 34 à 29,56%, pour une population active de 152 635 personnes. La répartition de la population occupée par secteur s'est opérée en faveur de l'administration et des services, avec un taux d'occupation de 54,50%, suivi de l'agriculture avec 20,81%.
C'est l'industrie qui occupe le taux le plus bas, soit 7,49%, ce qui explique l'insignifiante place qu'occupe ce secteur au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Les unités industrielles du secteur public se comptent sur les doigts d'une main. En tête, c'est l'Unité de cabines sahariennes (Cabam) de Aïn M'lila qui emploie un personnel évalué à 526 ouvriers, suivie Unité de filature (Filab) de Aïn Beïda avec 426. Eriad d'Oum El Bouaghi (semoulerie) en emploie, elle, 269. Les autres unités, comme EMAB (menuiserie), Baticim (OEB), ou l'EAS (agrégats et sables) ne dépassent pas le cap de 200 ouvriers. Les entreprises du secteur privé contribuent dans une certaine mesure à réduire le taux de chômage dont souffre la wilaya. Deux Sarl se détachent du lot : Dar El Houda (éditions) qui emploie 80 personnes et la minoterie de Aïn Fakroun qui en compte autant. Les autres entreprises comme les limonaderies, les laiteries ou celles chargées de la transformation de certains produits emploient entre 15 et 60 ouvriers. La daïra la plus défavorisée dans le secteur industriel est celle de Meskiana. Cette dernière dispose d'une unité lavage et peignage de la laine (Elatex) qui ne tourne hélas qu'avec 120 ouvriers. Elle a connu un dégraissage des plus drastiques puisqu'au moment de son démarrage, elle en employait plus de 450. Encore faut-il ajouter que, même aujourd'hui, elle fonctionne au ralenti, risquant même d'être dissolue. La wilaya d'Oum El Bouaghi, qui dispose d'une surface agricole estimée à 361 688 ha, dont seulement 11 300 sont irrigués, a toujours compté sur la céréaliculture et à un second degré sur l'élevage ovin. Ce dernier est composé de quelque 436 000 têtes et d'environ 58 000 caprins. Toutefois, d'autres formes de culture ont fait leur entrée dans la région, comme le maraîchage et l'arboriculture. Le programme initié par le FNDRA a encouragé beaucoup de propriétaires terriens à investir les nouveaux créneaux. Environ 3500 dossiers ont été retenus par les services agricoles, et ce, en vue de les faire bénéficier de crédits et d'assistance technique. Il reste que la céréaliculture se taille la part du lion et tend même à s'intensifier. Les deux dernières années ont encouragé les fellahs à étudier les superficies à emblaver. La région a produit au cours de la dernière saison 3 500 000 q de céréales (blé dur, blé tendre et orge) ; ce qui place la wilaya parmi les premières régions céréalières. Néanmoins, des problèmes dus au foncier retardent l'exploitation de toutes les parcelles. En effet, de nombreux litiges opposent les héritiers, ce qui se répercute sur le rendement de la terre. En dépit de cela, la région connaît un regain d'activités, surtout avec la réalisation de nombreux forages et puits (70), ainsi que l'aménagement de bassins d'accumulation ou de retenues collinaires. Celle de Griguer de Meskiana exigera pour sa réalisation plus de 10 milliards de centimes. Le secteur hydraulique n'est pas en reste et participe grandement à l'effort général pour permettre une exploration et une exploitation judicieuses des ressources hydriques de la région. On compte, au moins 121 forages réalisés en 2003 par les services précités. Nonobstant ces efforts, certaines villes et certains villages de la wilaya d'Oum El Bouaghi vivent une crise chronique en matière d'eau potable, particulièrement en été. En ce qui concerne le domaine forestier, la wilaya dispose de plusieurs forêts qui couvrent une superficie égale ou supérieure à 75 000 ha, soit 12% de la surface totale. Pacages, parcours et autres couverts végétaux couvrent180 000 ha et servent de pâturages aux populations ovine et bovine. Cela étant, le secteur agricole constitue la première richesse de la région et l'introduction d'autres formes de culture comme l'aviculture, l'apiculture, ainsi que l'extension du maraîchage et de l'arboriculture renforceront le domaine tout en permettant la création de nouveaux emplois. Sur les 24 communes que compte la wilaya, 18 sont considérées comme typiquement rurales et doivent de ce fait focaliser l'intérêt de l'Etat, tant dans le maintien des populations, par la construction de logements, que dans l'encouragement du travail de la terre par l'octroi de crédits et de matériels. Plusieurs plans sont élaborés dans ce sens. Pour les 5 années à venir, 5000 logements seront construits dans les zones rurales, ce qui atténuera la crise subie par les centres urbains. Pour les grandes cités, au moins 7000 logements sont programmés pour répondre à la forte demande exprimée par les citoyens. Toutefois, la crise perdure plus à Aïn M'lila, Aïn Beïda, Oum El Bouaghi et à un second degré à Aïn Kercha, à Aïn Fakroun et à Meskiana. D'ores et déjà se pose le problème du foncier, car il n'existe pratiquement plus de terrains d'assiette pour implanter de nouvelles cités. Les villes sont arrivées à saturation et il va falloir empiéter sur les terres agricoles pour la création de nouveaux lotissements. Au cours des décennies passées, l'octroi de lots de terrains à bâtir par les agences foncières aux particuliers s'est fait parfois de façon anarchique. A Meskiana par exemple, il a été octroyé des lots de terrain de 360 et 400 m2, ce qui a constitué une dilapidation du foncier. L'APC aujourd'hui ne dispose d'aucun terrain pour la construction. Aïn M'lila et Aïn Beïda sont confrontés au même problème. Sera-t-il possible un jour de parler de la création de nouvelles villes dans la région ? A ce rythme, il faut s'attendre à la réalisation d'un pareil projet. Avec la démographie galopante, tous les secteurs s'en trouvent peu ou prou affectés par la crise. Ainsi, pour toute la wilaya, il n'existe que 6 hôpitaux pour 600 000 habitants, alors que le nombre de médecins spécialistes n'est que de 139, dont la moitié exerce à titre privé. Le nombre de médecins généralistes exerçant dans le secteur public ne dépasse pas les 200, vu que la majorité dispose d'un cabinet médical privé. Pour toute la wilaya, il n'existe qu'un centre d'hémodialyse au chef-lieu d'Oum El Bouaghi, ce qui n'est pas pour satisfaire la demande. Dans le domaine de la formation professionnelle, le secteur s'est enrichi d'un institut national spécialisé alors qu'il disposait déjà de 6 centres CFP pour environ 3500 stagiaires. Plusieurs annexes verront le jour dans les communes déshéritées, et ce, en vue de prendre en charge les adolescents rejetés par le système éducatif. Ce dernier accueille 148 296 élèves, tous paliers confondus. Le nombre de CEM est passé de 68 à 73, tandis que le nombre des lycées est passé de 26 à 27, en attendant d'autres réceptions pour réduire la tension sur les anciens où parfois le nombre d'élèves atteint 56 par classe. Le problème est vécu par Aïn Beïda et Aïn M'lila où la densité de la population est trop forte. Plus de 700 étudiants sont inscrits au centre universitaire Larbi Ben M'hidi qui vient d'appliquer cette année le système LMD. Il est même envisagé sa promotion en université. Cela étant, la wilaya d'Oum El Bouaghi demeure une wilaya économiquement faible en l'absence de gros investissements, créateurs d'emplois et de richesse. Seule la céréaliculture semble ou représente ce sur quoi compte le citoyen de la région pour subvenir à ses besoins. Mais l'avenir n'est pas pour autant compromis et il existe des milliers de créneaux à investir pour amorcer un démarrage économique salutaire et revitalisant.

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