Les fortes pluies torrentielles qui se sont abattues, en fin d'après-midi de jeudi dernier, en particulier sur la localité d'Ighrem, dans la commune d'Ahnif, à l'ouest de Bouira, ont causé des dégâts importants. Les pluies ont provoqué de nombreux désagréments à la population. Le tronçon de la RN05 a été complètement coupé à la circulation automobile, et ce, durant une heure, ont précisé des usagers, affirmant que des automobilistes ont préféré immobilisé leurs voitures. D'autres ont abandonné leurs véhicules par crainte d'être emportés par les crues d'un oued dont les eaux ont débordé sur la chaussée. Plusieurs commerces et habitations ont été inondés. Le phénomène des déluges n'est par nouveau dans cette région, qui avait déjà enregistré par le passé des situations similaires. Le curage des oueds et le traitement des points provoquant surtout la stagnation et le débordement des eaux pluviales n'ont jamais été faits. «Trois personnes ont trouvé la mort en septembre 2014 (le directeur d'un établissement scolaire et deux collégiennes, ndlr)», ont rappelé des villageois dénonçant l'immobilisme des pouvoirs publics quant à la prise en charge de leur doléance relative au problème de débordement des eaux de l'oued sur la RN05. «Nous avons maintes fois interpellé les autorités locales sur ce problème, mais aucune suite, ni décision n'a été faite», ont-ils déploré accusant ouvertement les responsables locaux de laisser-aller. Pour rappel, le véhicule dans lequel se trouvaient les personnes décédées avait été emporté par les crues. Coincé entre les parois d'un pont de la RN05, trois des occupants de la voiture ont trouvé la mort sur le coup. Des habitations s'étaient même effondrées. Le risque d'inondation plane toujours sur certaines localités de la wilaya de Bouira. Au chef-lieu de wilaya, aucune mesure n'a été prise par les autorités locales. La population s'interroge sur le rôle des élus à l'APC de Bouira.