Campus universitaires paralysés, accès aux facultés bloqués et des étudiants déterminés à ne pas lâcher prise dans leur revendication à l'inscription au mastère 1. Telle est la situation qui prévaut actuellement au pôle universitaire de Tasoust qui renferme quelque 15 000 étudiants dans les différentes filières littéraires et des sciences humaines. Dimanche, ils étaient encore nombreux à prendre part à une marche organisée par un collectif d'étudiants dans l'enceinte de ce campus, suspendu à cette affaire de mastère. «Rien n'a encore été réglé, on attend des solutions», nous dira un étudiant tenant avec son camarade une banderole à l'entrée de leur faculté. Des informations relayées sur les lieux ont cependant fait part de l'admission de tous les étudiants licenciés en droit en première année master. Une information que n'avons pas pu vérifier dans un campus où tout est suspendu à cette grève. Depuis plusieurs jours, les mêmes protestations sont organisées que ce soit à l'université centrale de Jijel ou dans ce campus de Tassoust, qui rassemble le plus grand nombre d'étudiants dans cette ville. Contacté il y a quelques jours, un responsable de l'université a minimisé de ces mouvements, affirmant que tout est rentré dans l'ordre après que des étudiants en master aient rejoint, selon lui, leurs amphis. Sur le terrain, ce n'est pourtant pas la sérénité qui caractérise cette rentrée universitaire. La cérémonie d'ouverture officielle de l'année universitaire, organisée au campus central il y a deux semaines, a d'ailleurs été perturbée par des étudiants qui se sont indignés des résultats d'inscription en première année master. Des résultats qui n'ont connu aucun changement sur la plateforme numérique du ministère, selon des étudiants, trois semaines après leur apparition. Les mêmes voix constatent qu'en dépit des recours et des protestations, rien n'a changé sur cette plateforme pour réparer les erreurs commises, qui ont permis à des étudiants avec de faibles moyennes de passer pendant que les plus brillants ont été recalés.