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Crise syndico-syndicale à Souk Ahras
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2006

Côté union de wilaya, union locale et partisans «précurseurs dans le recours à la justice», selon le porte-parole de l'opposition, l'on a surtout retenu les griefs suivants qui ont servi à déposer une série de plaintes contre des délégués syndicaux de même obédience, menaces, coups et blessures pour certains de leurs partisans, usurpation d'identité, occupation «illégale» de quelques bureaux, diffamation et entraves aux fonctions syndicales. Suivront cet été d'autres affaires où il est surtout question de gestion des œuvres sociales et de défaillances organiques à l'échelle de la wilaya actionnées par les sections syndicales contre l'union de wilaya.
Autopsie d'un malaise
Bien que notoirement connue comme région à traditions syndicales depuis les première années de l'indépendance, les instances locales de l'UGTA, à l'instar des partis politiques, ont de tout temps pris en compte l'inévitable équilibre entre régions, un tribalisme tacitement entretenu, et l'allégeance à la hiérarchie autrefois affiliée au parti. Ces mêmes ingrédients toujours de mise à Souk Ahras ont été exploités pour mettre en application un programme visant l'installation de nouveaux secrétaires généraux à la fête des unions de wilaya figurant sur une liste préétablie, selon une source très au fait du dossier, depuis l'année 2004. Le onzième congrès de l'UGTA étant imminent et la guerre des régions ouvertement déclarée, l'on assista en janvier 2005 à «un véritable coup de maître pour imposer un choix» d'après certains, et à «des élections transparentes» pour d'autres. Une chose est sûre, le numéro deux de la centrale syndicale, en l'occurrence Djenouhat Salah, ne crachera jamais sur une voix favorable à sa reconduction au même poste. «Pour ce faire», nous confie un observateur depuis Alger, «plusieurs concessions allant parfois à contresens de la logique de la base de l'UGTA sont faites au profit des futurs congressistes». Déclaration confirmée par Y. N., porte-parole du conseil de wilaya de transition, «j'ai déposé moi-même un dossier consistant contenant des doléances gravissimes contre l'union de wilaya signées par plus de 80 sections syndicales représentant la majorité des secteurs existant à Souk Ahras sans jamais réussir à provoquer écho de la part de la centrale syndicale, encore moins de la part du département organique».
Et d'ajouter : «Lequel département a donné carte blanche pour le bureau de l'union de wilaya pour la liquidation des sections opposantes et leur substitution sans recours aux urnes, les documents faisant foi.» Des membres du conseil exécutif proches des thèses de cette instance de wilaya ne l'entendent pas de cette oreille et reprochent à l'opposition, qu'ils qualifient d'«exclus des rangs de l'UGTA», une «désobéissance et le refus de se soumettre aux ordres».
Propos critiqués par le porte-parole de l'opposition pour leur allure répressive et les «procédés antidémocratiques mis en application par l'union de wilaya, qui oublie souvent qu'il s'agit de militantisme bénévole où la concertation et le choix de la base doivent prévaloir. Or nous assistons à Souk Ahras à des réactions insolites et des méthodes de répression d'un temps qui nous crayons révolu», a affirmé le même interlocuteur.
La pétition, dont une copie a été remise à El Watan, a résumé en huit points les causes d'un conflit syndico-syndical qui remonte à une année, à savoir les tentatives de semer la discorde entre travailleurs et le désintérêt total affiché à leur encontre ; l'utilisation de l'organisation à des fins personnelles ; le refus de répondre positivement aux aspirations de la base militante ; l'utilisation des logements FNPOS à des fins partisanes et régionalistes ; l'ingérence dans les affaires internes de quelques secteurs, le diktat imposé sur la gestion des œuvres sociales et l'illégalité de quelques membres de l'union de wilaya à cause d'un cumul de fonctions contraire à l'article 12 du règlement intérieur de l'UGTA.
Les membres du conseil exécutif de cette instance réfutent en bloc les points répertoriés par l'opposition et imputent ces «allégations à des groupes de mécontents manipulés par d'anciens syndicalistes déchus lors du dernier congrès de la wilaya et à des perturbateurs exclus de l'UGTA avec l'approbation de la centrale syndicale».
L'affaire EPEDEMIA
Parmi ces «exclus de l'organisation» figurent les membres de la section syndicale de l'Epedemia, chefs de file d'une contestation d'abord socioprofessionnelle autour de l'alignement de la grille des salaires à celle appliquée dans des wilayas limitrophes. Un bras de fer fut aussitôt engagé contre l'administration de l'entreprise pour faire valoir ce droit et aboutir ensuite à une grève qui avait duré quinze jours.
L'intervention des instances locales alla à contresens de cette revendication et provoqua l'hostilité des travailleurs, voire le refus de l'union de wilaya comme intermédiaire pour régler le problème. Chose que cette dernière ne pardonnera pas.
La section fut évincée dans des conditions toujours contestées et point de revalorisation des salaires à l'Epedemia. Les membres de la section syndicale ont récemment déposé plainte contre le responsable de l'organique de l'union de wilaya tenu pour responsable de cette «déstabilisation» et de «propos injurieux» qu'il aurait proférés à leur rencontre.
L'affaire LASA
Le complexe lainier Lasa, l'un des pionniers de l'industrie dans la région est du pays, traverse, après avoir surmonté des difficultés financières, une crise syndico-syndicale jamais atteinte auparavant. Les 388 démissionnaires sur 400 travailleurs reprochent à l'union de wilaya une «tentative de reconduction par la force de l'ex-section syndicale refusée par les employés du complexe», alors que les membres de cette dernière se disent «victimes de complot», sans pour autant désigner les auteurs.
L'irréparable fut évité de justesse en 2005 lors d'une bataille rangée entre partisans de la section déchue et ses opposants.
Une dernière tentative d'y installer ou de «réinstaller» une section syndicale en date du 3 mai 2006 fut un échec cuisant pour l'union locale envoyée sur les lieux par l'instance de wilaya de l'UGTA. Un niet catégorique fut émis par les 388 travailleurs sortis pour former un bouclier humain à l'entrée de l'usine pour empêcher les représentants syndicaux d'y accéder. Dans une correspondance écrite adressée aux différentes instances, le bureau de l'union de wilaya accuse ouvertement le directeur du complexe d'entraves à l'exercice du droit syndical, mais entame, quelques jours après cet incident, des actions en justice contre des travailleurs de la même usine.
Le syndrome Lasa a été perpétué chez les syndicalistes de la Protection civile, où des centaines de pompiers favorables au renouveau menacent de recourir à une démission collective du syndicat de Sidi Saïd à cause d'anomalies flagrantes lors des élections de la section syndicale «décriée à l'unanimité», d'après le bloc contestataire. Le malaise persiste. Idem pour deux syndicalistes de la section de l'usine de peinture EPSA, ceux de la formation professionnelle et tous les autres signataires de la pétition précitée, remise, rappelons-le, au numéro deux de la centrale syndicale. Lors d'une émission à la radio, le secrétaire général de l'union de wilaya a déclaré «normale» la contestation et a promis de ne point engager «un quelconque dialogue avec ceux que l'organisation a exclus». Nous venons d'apprendre, par ailleurs, que le correspondant du quotidien arabophone Akher Saa, B. Walid, a été poursuivi en justice pour des écrits dénonçant la gestion des œuvres sociales dans le secteur de l'éducation, notamment dans la région de Sedrata, où des gens étrangers au secteur auraient «appris à gérer ces fonds par personnes interposées», nous a confié le correspondant de presse et ex-syndicaliste.
Bien que n'ayant pas encore contesté les instances locales de l'UGTA, les travailleurs de l'usine de papier Gipec et les cheminots de Railect, les premiers dont l'entreprise se trouve en instance de liquidation et les seconds en mal de prise en charge socioprofessionnelle, déclarent ne «plus se fier au circuit».
Dans tous les cas et quelles que soient les raisons invoquées par les uns ou les autres, le recours à la justice est la preuve d'une panne d'éthique syndicale à Souk Ahras. L'hibernation, le manque de concertation et les préalables en sont pour beaucoup.


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