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Invité de l'université de Béjaïa
Rachid Boudjedra
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2009

Fidèle à sa conception de la littérature et de l'art en général, Rachid Boudjedra a réitéré, mercredi dernier, lors d'une conférence tenue à l'université Aberrahmane Mira de Béjaïa, que la notion d'engagement s'applique très mal à l'expression artistique.
« J'ai écrit La Répudiation voilà près de 40 ans et vous voyez bien que le code de la famille reste le même », a-t-il illustré devant des étudiants et des enseignants souvent habitués à des schémas qui collent à l'écrivain la mission d'œuvrer à changer le monde et à conscientiser les masses. C'est du moins ce qu'a laissé comprendre l'intitulé même retenu pour la conférence et dont l'énoncé ambitionnait un peu de définir « la place de l'écrivain dans la société contemporaine ». S'appuyant sur les exemples de l'engagement de Sartre en France puis des écrivains et poètes ayant mis leur talent au service des idées, voire des pouvoirs politiques dans l'ancienne Union soviétique, le conférencier soutiendra en substance que là où on a peut être créé des mythes de l'art produit au service du prolétariat et de l'aspiration populaire à l'émancipation, on a certainement perdu des artistes. « Le seul roman de Sartre était La Nausée, sinon le reste, ce qu'il a fait dans les volumes Les Chemins de la liberté, c'était mauvais, franchement mauvais… ».
Rien de moins. « De plus, fera-t-il remarquer, les Aragon, Zola, Maïakovski, étaient loin de trimer avec les masses laborieuses, même si leurs œuvres leur réservent une place de choix. » En somme, l'auteur de L'Escargot entêté invite à une conception moins naïve de l'art, moins contraignante et centrée sur l'œuvre elle-même. « L'art permet de sensibiliser peut-être, mais ne peut pas mener œuvre de conscientisation », dira-t-il encore. La seule œuvre méritoire de l'artiste est de chercher à transformer les formes de son expression, à déconstruire le langage, et sur ce plan Boudjedra reste fervent admirateur de Picasso. De quoi bousculer des certitudes concernant l'idée que l'on peut se faire du rôle de l'écrivain dans notre société, très souvent catalogué en effet sous le générique vague de l'élite intellectuelle ou politique. « Il faudra séparer l'engagement politique du travail de création », conclura le conférencier qui, sinon, en tant que citoyen, assume ses idées communistes et conçoit bien que l'artiste puisse être militant. Rachid Boudjedra était la veille l'invité du département des lettres de l'université pour une séance de travail consacrée à son écriture. Un travail effectué par les étudiants préparant un mastère en littérature française : la première promotion dans la branche au niveau national.


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