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Dr Bachir Kadik (Ancien directeur de l'Agence nationale de conservation de la nature)
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2009

– Dans le contexte général, quelle lecture faites-vous du rôle de la manipulation génétique des plantes, notamment les OGM ?
– Les biotechnologies, dont les organismes génétiquement modifiés (OGM), constituent un outil important pour le développement durable de l'agriculture, des pêches, des forêts, de la santé humaine ainsi que pour le secteur agroalimentaire. A condition d'être judicieusement associées à d'autres technologies de production de denrées alimentaires et de services agricoles, les biotechnologies pourraient, au cours du nouveau millénaire, contribuer dans une large mesure à la satisfaction des besoins d'une population en expansion et de plus en plus urbanisée. Il existe un large éventail de «biotechnologies» utilisant des techniques susceptibles d'applications diversifiées.
– Consommons-nous des OGM en Algérie et quelle est la politique actuelle en la matière ?
– Pour ceux qui ne veulent pas d'OGM dans leur assiette, certains pays ont imposé en 2004 l'étiquetage de tous les aliments transgéniques et de leurs dérivés (farines, semoules, huiles). Dans d'autres pays, comme la Russie, les normes sont moins sévères et ne s'appliquent pas aux dérivés des OGM, mais seulement aux aliments frais. Même en matière de contrôle des importations des produits OGM en Algérie et malgré la réglementation existante depuis 2000, il est difficile de savoir si une denrée ou un médicament sont issus d'OGM, vu l'absence de moyens techniques et scientifiques pour le faire. Peu de laboratoires sont équipés de matériel adéquat et l'inexistence d'une autorité avérée compétente dans tous les domaines pour vérifier les importations, notamment loin de toutes spéculations et d'interventions, car il va de la santé de la population tant que l'innocuité de ces produits n'est pas démontrée. L'application du principe de précaution, en matière d'OGM, passe nécessairement par une biovigilance soutenue et la mise en place de structures et d'un personnel qualifié et intègre pour le faire en y associant concrètement les scientifiques
– Pensez-vous que l'Algérie doit les interdire et si non, pourquoi ?
– En Algérie, il est difficile d'interdire quoi que soit, si l'on ne dispose pas d'une organisation adéquate, de moyens techniques, scientifiques et administratifs conséquents pour contrôler les importations non seulement en Algérie, mais également dans les pays qui nous vendent ces produits. Pour circonscrire les risques liés aux OGM, pour notre pays, il convient à ce titre d'insister qu'il est inutile de se mettre en marge du progrès par des mesures très contraignantes qui pourraient paralyser les initiatives scientifiques des chercheurs envers les PGM (plantes génétiquement modifiées) et les OGM. Cette sensibilisation des décideurs au plus haut niveau permettra, me semble-t-il, de créer des outils pour être au diapason de la recherche et de l'innovation dans ce domaine biotechnologique de pointe, dominé actuellement par les multinationales qui possèdent des laboratoires de recherche performants et inviolables dans les résultats qu'ils obtiennent. Ces laboratoires activent sans se soucier du transfert de technologie préconisé par les différentes conventions internationales. De plus, pour compenser l'augmentation des besoins et réduire notre dépense alimentaire, la production de nourriture devra croître de 2,3% par an en moyenne. Pour atteindre ce niveau de croissance de la production agricole, il faudra faire appel à toutes les solutions disponibles qui sont les actions classiques, telles que l'utilisation des produits et techniques de production (lutte intégrée), le travail du sol, les engrais, le choix et la rotation des cultures, l'irrigation, la sélection variétale. Il faut parallèlement envisager le renforcement du pays en moyens scientifiques et humains pour s'approprier les biotechnologies les plus pertinentes pour répondre à la nécessité de produire des denrées en quantité suffisante et en qualité acceptable.
– Quelle attitude l'Algérie doit-elle adopter, selon
vous ?
– Toute action intempestive risque de faire perdre aux secteurs concernés du temps et de l'argent. Dans des stratégies de développement, il y a lieu avant tout de ne négliger ni les espèces et variétés locales ni également les savoirs et le savoir-faire des populations concernées mieux adaptées au contexte agro-écologique des régions et donc d'accorder une certaine priorité, car la science et l'expérience sont le gage de la réussite dans tous les domaines. Par ailleurs, l'apport de la biologie moléculaire est essentiel à la connaissance du fonctionnement du vivant. Cette branche d'activité est nécessaire, elle complète la connaissance sur les organismes, le fonctionnement des écosystèmes et sur la prise en compte des voies d'amélioration de la production sans nuire à l'environnement. Cependant et malgré ce scepticisme justifié, l'Algérie doit investir d'une manière beaucoup plus volontariste, ambitieuse et organisée le domaine d'application du génie génétique (cultures in vitro, manipulations génétiques, réalisation de plantes transgéniques…) Il est important et même primordial de mener des travaux sérieux organisés pour connaître nos ressources génétiques animales et végétales locales qui sont en réalité des patrimoines irremplaçables si elles venaient à disparaître.


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