Dans une lettre, cinq membres sur les onze que compte l'assemblée crient ainsi au scandale et citent plusieurs exemples de travaux qui seraient, d'après eux, entachés de non-conformité faisant porter l'entière responsabilité sur le P/APC. Les élus frondeurs (2 RND, 2 MSP et 1 PT) évoquent le cas des murs de la gare routière et de l'établissement scolaire Reziouak, qui se sont effondrés durant les dernières intempéries. Ils citent aussi « le pont de Oued Braoun qui s'est totalement effondré durant les dernières intempéries, alors que les habitants n'ont jamais cessé d'attirer l'attention du maire sur les malfaçons qui l'ont caractérisé», lit-on dans la lettre. Ils exposent aussi la détérioration de la chaussée de l'agglomération de Boudoukha, fraîchement aménagée. Dans leurs conclusions, les signataires estiment que «cet état a été mis à nu par les derrières intempéries qui ont démontré que les projets ont été réalisés sans suivi». Pour sa part, l'APC a tenu à apporter sa version des faits et a réfuté ces cinq accusations. L'adjoint du maire chargé des travaux dira à cet effet: «De toute façon, ces cinq membres n'ont jamais cessé de perturber la sérénité de l'assemblée et d'influer négativement sur les délibérations. Pour les deux murs concernés, ce sont des ouvrages datant de plus de quinze années qui n'ont malheureusement pas résisté aux dernières pluies. Les accusateurs citent l'effondrement d'un pont. Ce n'est pas un pont, mais une passerelle dont les buses n'ont pas résisté à la crue de l'oued et qui ont été emportés à plus de 20 m par les eaux. Au sujet des chaussées, ces élus savent pourtant que l'enveloppe allouée dans le cadre du PCD ne nous permettait pas de réaliser l'ouvrage dans son intégralité. On s'est contenté de réaliser la chaussée en attendant de bénéficier d'une autre enveloppe pour parfaire le travail en aménageant les caniveaux.» Il conclura sa déclaration en affirmant qu'il ne faudrait pas faire de l'opposition juste pour s'opposer.
