Elle a déclaré, hier à Alger, qu'elle ne remettrait pas ces vidéos, filmées pendant l'assaut de l'appartement du tueur présumé de Toulouse, à la justice française, alors qu'elle s'y était engagée. La raison ? D'abord, ne pas choquer la famille de Merah. La vidéo pourrait même heurter les Algériens et la communauté musulmane, selon elle. Mais surtout, l'avocate affirme qu'elle ne peut pas, «en tant que femme de loi», s'opposer à la volonté de la justice française : après la diffusion dimanche d'enregistrements sonores sur TF1, le ministre de l'Intérieur français a souhaité que les enregistrements de l'assaut du Raid restent secrets. On ne comprend pas vraiment le lien de cause à effet, mais Zahia Mokhtari persiste : «Pourquoi accordez-vous tant d'importance à ces vidéos ? Ce ne sont que des éléments secondaires, des preuves légères qui rendraient l'affaire moins importante.» Elle maintient sa plainte. Mohamed Merah a bel et bien été assassiné par le Raid, selon elle. Mais ses critiques contre le parquet de Paris, qui «ne s'intéresse qu'aux vidéos», ses conseils aux journalistes qui «doivent voir cette affaire du point de vue de la victime (Merah, ndlr)» mettent mal à l'aise. Tout porte à croire que ces vidéos n'existent tout simplement pas.